Dès le début de son Évangile, Marc met Jésus en marche à la rencontre des blessés de la vie, de ceux qui cherchaient à vivre libres, de ceux qui attendaient une délivrance: les souffrants voulaient être délivrés de la maladie ou du handicap, les laissés pour compte recherchaient à être reconnus, les pécheurs à être délivrés du mal. Cette quête est une quête de l'humanité. La liberté fait en effet la grandeur de l'homme, un homme privé de liberté est un homme mutilé, il ne peut rien décider par lui-même. L'homme tourmenté par un esprit mauvais rencontré par Jésus avait peut-être l'impression d'être libre, à tel point qu'il se met à crier : « que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? » Que nous veux-tu ? Il n'était donc pas seul. En effet il était possédé, aliéné par un autre. Son cri est un appel. C'est le jour où l'homme prend conscience qu'il est possédé, enchaîné, aliéné, qu'il peut crier : « Que nous veux-tu Jésus de Nazareth ?», l'Envoyé de Dieu, est venu non pas pour nous perdre, mais pour nous sauver, pour nous libérer. Jésus est celui qui « parle en homme qui a autorité », car son autorité, c'est non seulement sa parole, mais c'est en même temps sa façon de vivre : il dit et il fait. Il peut offrir la liberté aux hommes parce que lui-même est un homme libre, personne n'a réussi à l'enchaîner, ni le pouvoir politique, ni les autorités religieuses. Il est venu parler de l'Amour, il est venu donner le témoignage de l'Amour. Frères et sœurs , avec Jésus la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres, la libération aux captifs, une année de grâce pour tous. Dans l'évangile de ce jour, Jésus donne une illustration de cette autorité en prononçant une parole efficace pour libérer un pauvre malheureux tourmenté par un esprit mauvais. Il le remet debout et lui redonne sa liberté intérieure. C'est tout le contraire d'une parole qui écrase comme un pesant fardeau. On comprend pourquoi les foules sont séduites. L'autorité de Jésus rend les personnes libres et autonomes. Au lieu d'être enchaînés par des esprits mauvais, par toutes sortes d'esclavages, de dépendances, les personnes voient leurs chaînes brisées et elles deviennent capables d'agir par elles-mêmes et sans contrainte. Cette bonne nouvelle nous rejoint aujourd'hui. Des hommes, des femmes, des enfants sont écrasés par le malheur, la souffrance, la maladie et toutes sortes d'autres épreuves. La vérité du Christ, son autorité, nous en sommes les dépositaires ; avec lui, à notre tour, nous devons museler les forces du Mal. Dieu ne parle qu'une langue: celle de l'Amour. Photos 1. Mgr impose les mains à un malade __ !__ ! M |
dimanche 1 février 2009
L’autorité de Jésus est une autorité qui libère: Piste de réflexion pour l’évangile de ce dimanche
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire