PRETRES AU SERVICE DE LA VIE POUR L’AVENEMENT DU ROYAUME DES CIEUX (JN 10,10)
(Contribution de la communauté de l'évêché à l'assemblée)
Nous pouvons de prime abord affirmer que notre peuple vit aujourd’hui l’exil comme Le peuple hébreu à Babylone étranger sur une terre étrangère. Israël était sans référence. En perdant le temple, la terre, la royauté, Israël a perdu son identité et sa mission.
Israël devait chercher son identité, sa mission. Cette identité qui n’était plus à chercher dans le fait d’être un peuple choisi, privilégié, mais dans cette situation de souffrance et de crise. Désormais la vocation d’Israël est de servir l’humanité (Is. 42). Il n’est plus un peuple à part, privilégié qui doit montrer aux autres sa supériorité. Dieu n’était plus présent d’une façon manifeste. Sa présence se manifeste dans une brise légère (Cfr Elie).
Aujourd’hui aussi, nous traversons une crise à tous les niveaux, un peu comme le peuple d’Israël. Il est donc urgent que nous nous posions la question de notre identité : quelle est notre identité ? Quelle est notre mission. ? Quelle est notre identité aujourd’hui dans cette réalité de misère économique, politique, morale et religieuse ?
Comme l’expérience d’Israël en exil, nous ne chercherons pas notre identité en nous croyant au dessus des autres. Mais ce que nous avons reçu doit nous aider à entrer dans ce peuple et d’en bas pour le faire surgir, le faire vivre. Si Dieu a permis que Moise soit sauvé des eaux et reçoive une bonne éducation dans le palais de pharaon (Ex. 2,5-10), c’est pour ensuite le renvoyer vers son peuple. Qu’il se sente solidaire et membre de ce peuple qui souffre.
Nous, prêtres, avons aussi été mis à part, appelés par le Christ qui est présent et au cœur de ce système fratricide. C’est lui qui nous appelle à le rejoindre, à être avec Lui. « Il appela à lui ceux qu’il voulut et ils allèrent le rejoindre. C’est ainsi qu’il créa les « Douze » (qu’il nomma aussi apôtres) pour être avec lui ; il voulait les envoyer prêcher ». (Mc 3, 13-14). Être avec lui, c’est établir une relation personnelle avec Lui. Une relation qui doit nous attacher à Lui qui nous appelle à entrer dans sa mission, à devenir serviteur comme lui.
On ne peut être serviteur sans lui, sans se référer à Lui. Cette relation d’amitié avec le Christ nous évitera de considérer notre service comme un pur fonctionnalisme. A partir de lui, nous aurons un regard différent. Si notre relation avec le Christ est faussée, alors notre relation avec les autres, avec le peuple en pâtira. Et c’est le peuple qui est au centre de notre ministère, c’est pour lui que nous devenons serviteurs, serviteurs à l’image du Christ.
Et nous ne saurons devenir membres de ce peuple qui souffre, devenir son frère sans nous référer au Christ et le prendre comme modèle.
Ainsi, imitant le Christ, nous devons nous sentir membres du peuple et savoir l’accueillir avec beaucoup de tendresse, l’aimer, l’accepter dans ses limites, ses faiblesses et ses péchés pour l’aider à s’en sortir, à devenir libre.
C’est cela notre responsabilité première : aimer ce peuple tel qu’il est. Car, si nous le regardons du dehors et nous nous sentons étrangers et considérons ce peuple comme étranger, nous ne le sauverons pas. Encore moins si nous le méprisons et ne le voyons que sous l’angle de ses incapacités et de ses manques.
Il nous faut reconstruire, refaire nos relations avec le peuple, avec nous-mêmes, avec les autres. Cela implique un nouveau style de vie. Vivre autrement, et sortir d’un système fratricide pour évangéliser véritablement à travers un amour qui fait vivre l’autre.
C’est nous qui devons d’abord nous renouveler pour être au service de la vie, au service du peuple de Dieu, au service du Royaume qui se construit dans l’amour. Et nous sommes serviteurs, ce qui veut dire que nous ne sommes pas au centre, c’est le peuple qui est au centre de notre sollicitude. Et le Seigneur nous évangélise tous. C’est dans la mesure où je suis refait par l’amour du Seigneur que je peux mieux servir les autres dans l’amour. Nous ne sommes que « les serviteurs inutiles »
.
Et nous devons chercher les stratégies pour être intégrés dans notre peuple. Éviter le piège du cléricalisme qui nous guette. Cette intégration appelle l’inculturation.
P.ex. notre peuple a une culture de solidarité. Il suffit de voir la solidarité qui se manifeste durant le deuil pour s’en convaincre. On devient un pendant le deuil, on met de côté les conflits.
Et notre peuple aime la vie. Mais il faut des leaders pour faire surgir cette vie et faire comprendre ce qu’est cette vie, la vraie vie. Une formation est donc nécessaire. Une formation d’abord pour nous-mêmes.
Quelle forme devons- nous prendre pour être plus proches des autres. Que devons nous faire pour augmenter la vie ?
C’est donc la remise en question de nous-mêmes quant à notre identité et à la mission reçue.
(Contribution de la communauté de l'évêché à l'assemblée)
Nous pouvons de prime abord affirmer que notre peuple vit aujourd’hui l’exil comme Le peuple hébreu à Babylone étranger sur une terre étrangère. Israël était sans référence. En perdant le temple, la terre, la royauté, Israël a perdu son identité et sa mission.
Israël devait chercher son identité, sa mission. Cette identité qui n’était plus à chercher dans le fait d’être un peuple choisi, privilégié, mais dans cette situation de souffrance et de crise. Désormais la vocation d’Israël est de servir l’humanité (Is. 42). Il n’est plus un peuple à part, privilégié qui doit montrer aux autres sa supériorité. Dieu n’était plus présent d’une façon manifeste. Sa présence se manifeste dans une brise légère (Cfr Elie).
Aujourd’hui aussi, nous traversons une crise à tous les niveaux, un peu comme le peuple d’Israël. Il est donc urgent que nous nous posions la question de notre identité : quelle est notre identité ? Quelle est notre mission. ? Quelle est notre identité aujourd’hui dans cette réalité de misère économique, politique, morale et religieuse ?
Comme l’expérience d’Israël en exil, nous ne chercherons pas notre identité en nous croyant au dessus des autres. Mais ce que nous avons reçu doit nous aider à entrer dans ce peuple et d’en bas pour le faire surgir, le faire vivre. Si Dieu a permis que Moise soit sauvé des eaux et reçoive une bonne éducation dans le palais de pharaon (Ex. 2,5-10), c’est pour ensuite le renvoyer vers son peuple. Qu’il se sente solidaire et membre de ce peuple qui souffre.
Nous, prêtres, avons aussi été mis à part, appelés par le Christ qui est présent et au cœur de ce système fratricide. C’est lui qui nous appelle à le rejoindre, à être avec Lui. « Il appela à lui ceux qu’il voulut et ils allèrent le rejoindre. C’est ainsi qu’il créa les « Douze » (qu’il nomma aussi apôtres) pour être avec lui ; il voulait les envoyer prêcher ». (Mc 3, 13-14). Être avec lui, c’est établir une relation personnelle avec Lui. Une relation qui doit nous attacher à Lui qui nous appelle à entrer dans sa mission, à devenir serviteur comme lui.
On ne peut être serviteur sans lui, sans se référer à Lui. Cette relation d’amitié avec le Christ nous évitera de considérer notre service comme un pur fonctionnalisme. A partir de lui, nous aurons un regard différent. Si notre relation avec le Christ est faussée, alors notre relation avec les autres, avec le peuple en pâtira. Et c’est le peuple qui est au centre de notre ministère, c’est pour lui que nous devenons serviteurs, serviteurs à l’image du Christ.
Et nous ne saurons devenir membres de ce peuple qui souffre, devenir son frère sans nous référer au Christ et le prendre comme modèle.
Ainsi, imitant le Christ, nous devons nous sentir membres du peuple et savoir l’accueillir avec beaucoup de tendresse, l’aimer, l’accepter dans ses limites, ses faiblesses et ses péchés pour l’aider à s’en sortir, à devenir libre.
C’est cela notre responsabilité première : aimer ce peuple tel qu’il est. Car, si nous le regardons du dehors et nous nous sentons étrangers et considérons ce peuple comme étranger, nous ne le sauverons pas. Encore moins si nous le méprisons et ne le voyons que sous l’angle de ses incapacités et de ses manques.
Il nous faut reconstruire, refaire nos relations avec le peuple, avec nous-mêmes, avec les autres. Cela implique un nouveau style de vie. Vivre autrement, et sortir d’un système fratricide pour évangéliser véritablement à travers un amour qui fait vivre l’autre.
C’est nous qui devons d’abord nous renouveler pour être au service de la vie, au service du peuple de Dieu, au service du Royaume qui se construit dans l’amour. Et nous sommes serviteurs, ce qui veut dire que nous ne sommes pas au centre, c’est le peuple qui est au centre de notre sollicitude. Et le Seigneur nous évangélise tous. C’est dans la mesure où je suis refait par l’amour du Seigneur que je peux mieux servir les autres dans l’amour. Nous ne sommes que « les serviteurs inutiles »
.
Et nous devons chercher les stratégies pour être intégrés dans notre peuple. Éviter le piège du cléricalisme qui nous guette. Cette intégration appelle l’inculturation.
P.ex. notre peuple a une culture de solidarité. Il suffit de voir la solidarité qui se manifeste durant le deuil pour s’en convaincre. On devient un pendant le deuil, on met de côté les conflits.
Et notre peuple aime la vie. Mais il faut des leaders pour faire surgir cette vie et faire comprendre ce qu’est cette vie, la vraie vie. Une formation est donc nécessaire. Une formation d’abord pour nous-mêmes.
Quelle forme devons- nous prendre pour être plus proches des autres. Que devons nous faire pour augmenter la vie ?
C’est donc la remise en question de nous-mêmes quant à notre identité et à la mission reçue.
1 commentaire:
Bonjour!
J'étais la marraine de l'Abbé Rigobert MWAMPETI, lors de ses études théologiques et par ma faute, j'ai perdu son contact. Je suis toujours en Belgique et ne l'ai pas oublié. Si vous pouviez lui remettre mon bon souvenir. Merçi.
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