Lomingo la ntuku ibale na Motoba o Mobu
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Moto azangi bolingo akomona Nzambe te !
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Messe dans la chapelle du Petit séminaire de Bokoro |
1ère lecture: «La bande des vautrés n’existera plus »
(Am 6, 1a.4-7)
Dans la
première lecture biblique de ce dimanche, nous avons entendu la voix du
prophète Amos. Il a des paroles très dures contre l'insouciance
insensée d'une bande de vauriens. Il dénonce les responsables qui sont
aveuglés par leurs richesses et leurs privilèges.
De ce fait, ils sont
devenus incapables de voir la situation qui se dégrade dans leur pays.
Ils sont enfermés dans leurs lieux sécurisés ; ils abusent de toutes les
commodités possibles. Ils n'imaginent pas que leur chute est pour
bientôt.
2ème lecture : « Garde le commandement jusqu’à la Manifestation du Seigneur » ( 1 Tm 6, 11-16 )
Dans la
seconde lecture, saint Paul nous dit que nous serons jugés sur nos
actes. A travers son disciple Timothée, c'est aussi à chacun de nous
qu'il s'adresse. Il nous invite à garder le commandement du Seigneur.
Il s'agit pour nous de vivre "dans la foi et dans l'amour, la
persévérance et la douceur". Les disciples sont appelés à mener le bon
combat" et à "s'emparer de la Vie Éternelle". Le Royaume divin à venir
est déjà dans ce combat
Evangile:«Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur. Maintenant,
lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance»
(Lc 16, 19-31)
Dans
l'Évangile, nous entendons Jésus nous raconter une parabole destinée à
nous faire réfléchir. Il nous parle d'une réalité qui est à nos portes
et que nous avons sous nos yeux chaque jour :
d'un côté des pauvres de
plus en plus pauvres et de l'autre des riches de plus en plus riches ;
d'un côté ceux qui ont trop et qui ne savent plus quoi faire de ce
qu'ils possèdent, de l'autre ceux qui ne peuvent plus avoir accès aux
soins et qui n'ont plus les moyens de se procurer le minimum vital pour
survivre ; toujours moins alors que les autres réussissent à acquérir
toujours plus.
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Ce que le
prophète Amos reproche aux riches, c'est surtout d'avoir oublié le Seigneur et les
exigences de la justice. Cet oubli de Dieu engendre un gaspillage
insupportable des richesses du pays au profit d'une petite clique et au
détriment de la masse des paysans et artisans. Si Amos revenait,
imaginons un peu ce qu'il dirait : il dénoncerait le gaspillage qui est
une gifle pour notre monde et nos sociétés. Quand on sait que 1% des habitants de la planète possèdent 48% du patrimoine mondial, ce n'est pas tolérable.
Voilà une
situation bien connue : on en parle chaque jour ; on la dénonce, mais
tout continue. Il y a toujours aujourd'hui des milliers de riches "qui
portent des vêtements de luxe et font chaque jour des festins
somptueux". A leur porte, se trouvent, se trouvent des millions de
Lazare qui voudraient bien se rassasier de ce qui tombe de la table des
riches.
Comment ne pas penser à tous ces hommes, ces femmes et ces
enfants qui se
retrouvent dans la plus extrême précarité!
Celui qui n’aime pas ici-bas, se met lui même hors du coup, pour ce
festin de Dieu, où n’entrent que ceux qui savent aimer.
N’attendons pas
demain pour nous mettre à aimer.