Nos religieuses diocésaines de l’Immaculée Conception de Marie ont clôturé aujourd’hui
leur retraire annuelle . Prêchée par l’abbé Félicien Boduka, elle avait pour
thème: la Communauté comme lieu de
pardon. Pendant cinq jours, l’abbé prédicateur a fait comprendre à nos religieuses que nous vivons en un temps où le manque d’amour
et de pardon caractérise trop souvent l’attitude des chrétiens et même des personnes
consacrées: préjudice, vengeance, haine, représailles, choix d’offenser et d’attendre l’autre au tournant. Voilà pourquoi, il nous faut nous rappeler
l’avertissement du Seigneur: « À ceci tous vous reconnaîtront pour
mes disciples, à cet amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jean
13, 35). Pour ce, il est de notre devoir
de demander à Dieu notre Père la grâce de ne pas ternir,
par nos manques d’amour et de miséricorde, la gloire de son Nom.
Poursuivant ses prédications, l’abbé Felicien est revenu plusieurs fois sur l’amour
des ennemis, un des commandements difficile à pratiquer. Pour nous chrétiens, a-t-il insisté, le modèle à imiter c’est le Christ qui, au moment le plus difficile, celui de la
crucifixion, a vécu le commandement de l’amour des ennemis. L’ instinct rancunier est à bannir. Comme
Jésus, réagissons en brisant le cercle vicieux du mal. Aux clous de la vie réagissons avec amour et
aux coups de la haine avec la caresse du pardon. Jésus avait le
pardon sur les lèvres et dans son cœur. Une belle définition d’une communauté religieuse,
a rappelé l’abbé Félicien, serait alors
la suivante: « une communauté de consacrées qui s’engagent à vivre le pardon entre elles,
en puisant dans la miséricorde que Jésus a mérité pour nous sur la Croix.
Ce matin durant la messe de clôture, s’inspirant de l’évangile du jour sur
la pêche miraculeuse, Mgr l’évêque a dit, entre autre,: pour pêcher, il faut
quitter le rivage de soi-même, cela demande de l’énergie, mais aussi de la
confiance. Comme Pierre qui obéit à Jésus, il nous faut quitter nos propres
raisonnements, la logique humaine et c’est alors que la mission peut avoir une
grande fécondité ! Nous pouvons comprendre, à travers ce miracle, que la
mission de l’Eglise ne dépend pas de moyens humains mais de la FIDELITE à Jésus,
et de notre confiance en Lui. Les religieuses ont aussi reçu cette mission. Pour l’accomplissement du
miracle, l’initiative revient à Jésus, et cela peut nous faire réfléchir…!
Cependant, Jésus a besoin de Pierre, de ses filets et de son obéissance.
Oser le risque… oser avancer sans avoir peur… oser vivre pleinement la
richesse et l’originalité de l’Evangile: voilà l’invitation qui vous est lancée
à vous, religieuses, à la fin de cette retraite! « N’ayez pas
peur; l’Evangile est pour tous et non pour quelques-uns. Il n’est
pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus
accueillants. Il est pour tous. N’ayez pas peur d’aller et de porter le Christ
en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui
semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il
veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour. Il nous
invite à aller sans crainte avec l’annonce missionnaire, là où nous nous
trouvons et avec qui nous sommes; il est bon et opportun de partager la joie
de l’Evangile. Et vous, religieuses, il veut que vous soyez ses instruments
pour répandre lumière et espérance, car il veut compter sur votre audace, votre
courage et votre enthousiasme.
Félicitations!
