La crise que traverse notre pays est sans conteste une crise morale que financière. Elle ronge toutes les castes de notre société, même l'Eglise, entreprise du Christ.
A causes de tout cela nos églises surtout Catholiques sont restées des éternels enfants à l'endroit de celles occidentales. Elles vivent dans une dépendance telle que le détachement leur est difficile.
Quelle en serait la cause directe ? Y' a- t- il manque d'esprit de conception des techniques pour un cheminement vers le développement radical et intégral ? Où se trouve l'artère de dégagement pour nos Diocèse ?
C'est ici où nous investirons une somme de pensée afin de donner quelques pistes pouvant nous sortir de la crise dont nos églises locales souffrent. Et ainsi devons nous savoir en tant que futures pasteurs de toutes ces églises, le prototype pastoral devons nous opter à l'endroit d'une population pauvre, vivant dans des églises pauvres ; et aussi quel type de réalité devons nous rencontrer afin d'éviter si pas de près mais de loin cette crise rongeant toutes les castes du pays et remédier à la maladie qui fait de nous éternels enfants.
LA CLE DE LA REUSSITE DANS LE PROCESSUS DU DEVELOPPEMENT DE NOS DIOCESES
Nous n'allons pas donner un répertoire de solution mais notre suggestion à ce sujet.
Ici, il faudra sans doute développer dans l'esprit d'un chacun des membres du Diocèse, le sens du bien commun et de la conservation des biens acquis. Il doit être inculqué dans l'existence même de notre être, un souci de la bonne surveillance des biens reçus des Missionnaires et ceux que nous avons pu acquérir par nos propres efforts.
Car, la moindre négligence peut entraîner une chute économique à laquelle on ne s'entendait pas. A titre explicatif des biens immobiliers, demandant un entretien rigoureux et sérieux pour la bonne protection ; les biens fonciers et les infrastructures etc.
C'est ici où nous devons plus faire fonctionner toute notre énergie afin ne rien perdre pour éviter les grosses solutions faute d'échelle de valeur, et manque d'attention.
Souvent on laisse crouler les bâtiments et puis dans l'avenir, on est encore dans le manque et on cherche maintenant à trouver des solutions qui demandent des gros efforts. Là, il faudra veiller à tout prix à ne pas surtout être appelé acquéreur, le simple nom d'héritier suffit à chacun.
La souplesse missionnaire a fait en sorte que les églises occupent des grosses étendues ; tout cela c'est pour prévoir l'avenir. Mais dans tout ceci, une reconnaissance officielle ne leur était pas souvent donnée afin de justifier les étendues occupées par nos Diocèses. Il arrive que nos Diocèses acceptent de perdre des grosses étendues tout simplement par distraction et négligence. Que coûterait la moindre somme à payer au titre immobilier et cadastre que la perte d'un terrain de plus de 100 mètres à gagner ?
Voilà encore un esprit qui doit être inculqué dans la mémoire d'un chacun.
Au-delà de l'entretien des biens acquis des missionnaires, l'entreprise d'un commerce serait aussi une arme de marque pour la lutte contre la crise. Mais, comme nous le fait savoir l'A. Mpimpa dans son livre, Viabilité financière d'une église locale en Afrique, souvent quand on parle du commerce en Afrique on pense inévitablement aux bénéfices, et aux gains. Le diocèse en tant qu'en entreprise du christ doit chercher des voies plus honnêtes pour fructifier son propre avoir afin de subvenir à ses propres besoins.
Voici, en quelques mots les suggestions proposées pour un commerce fructifiant mais pouvant toutefois être une voie d'accès au mieux- être de nos Diocèses ; il s'agit donc :
d'une cantine au sein de chaque paroisse, une librairie avec des livres élémentaires pour la spiritualité d'un chrétien, vente des objets liturgiques etc.
Installation d'un atelier de scierie, d'affûtage, de la menuiserie, de la soudure, de la charge des batteries et les téléphones au cas où on est dans un milieu resique ; et d'autres encore selon les besoins de la population. Voilà, les activités parfois rentables mais négligées par nos diocèses.
Des moyens de transport tels que les moteurs bords, les camions et toutes sortes de moyens assurant à la population le déplacement.
Au-delà du commerce avec tout ce qui est précité, on peut toutefois, au sein de chaque paroisse se procurer un élevage de petits bétails qui supplée à la survie des Abbés, en pensant toujours à un élevage des gros bétails comme moyen d'économiser l'argent qui sera peut être utilisé en temps de crise. Étant reproductifs, tous ces bétails peuvent constituer une stabilité économique du Diocèse.
Ainsi, se faire un champ ne serait pas une mauvaise chose pour sortir de la crise économique dont nos Églises sont victimes. Car, à lire l'histoire, l'agriculture est une activité fondamentale de la civilisation humaine. Elle développe tant soit peu le milieu de vie. Grâce à elle que beaucoup de civilisations sont sorties de leur misère. Il est donc évident que nos Diocèses s'y prennent goût.
Il serait aussi bon que nos Diocèses pensent à ce monde cybernétiquement occupé, en souhaitant avoir ne fut ce que une bureautique.
Hormis tout ce qui peut matériellement remédier aux problèmes économiques
de nos Diocèses, il faut aussi penser à un développement mental : de conscience.
Il faut pour cela, un éveil de conscience systématique surtout dans la gestion du bien commun et aussi du travail bien fait. Car, nos Diocèses souffrent d'un problème de transparence dans la manière de gérer le Bien commun. Et cela provoque parfois des affrontements graves au sein du Diocèse.
A cet effet, fonctionner par simple confiance est contraire aux exigences de la gestion. Il faut pour ce, un conseil des affaires économiques.
Et surtout l'absence de tout contrôle occasionne beaucoup de dégâts et favorise l'hémorragie économique.
La paie régulière des travailleurs est aussi un des éléments très importants afin d'éviter le travail bâclé et le détournement ; le suintement économique et gestionnaire. Qu'on ne laisse pas croire que la malhonneteté est une chance.
Il faut aussi l'union dans le travail et ne jamais croire que la chose commune ne peut pas être sous la responsabilité d'un individu. La négligence est aussi une voie d'appauvrissement de nos Diocèses. Voilà, la conscience qui doit être inculquée dans la mémoire de tout le monde afin de construire nos diocèses qui demeurent éternels enfants à l'endroit des églises mères de l'Europe.
Pour dire un dernier mot, l'aspiration de nos diocèses à des moyens plus honnêtes contribuant à l'édifice est très nécessaire. Le commerce n'est pas mauvais ; mais il faut, à travers lui, témoigner le Christ. Il faut donc chercher à augmenter les potentialités pour stabiliser l'économie de nos Diocèses, par les actions concrètes et non par un idéalisme endormant, car, il existe un clivage fondamental entre le logos et la praxis. Et sans doute profiter de manière directe de la capacité potentielle de leurs fils. Fournir à chacun les études qu'il faut par rapport à son don naturel. Ce mélange donne quelque chose de surnaturel.
Tout doit partir de la tête vers un travail tout à fait concret. Voilà l'idéal pour nos Diocèses.
Grand Séminariste Fabrice IYANZA MBOLONGI
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