La mère générale en visite canonique

La sœur Christine Mpia Kula, Mère Générale de nos sœurs diocésaines de l’Immaculée Conception, a entamé, voilà bientôt deux semaines, la visite canonique aux  diverses communautés des sœurs.

Commencée par la communauté de Bandundu, elle a poursuivi sa visite à Mushie où elle a appris le décès de la sœur Germaine. De Mushie, elle est partie à Oshwe.  

La mère reçoit la bénédiction d'un  prêtre avant de s'embarquer dans son canot pour Oshwe

S’agit-il d’une visite de courtoisie ? Non, il est  du devoir de la mère générale ( ou du Supérieur général)  de rendre visite à toutes les communautés de la congrégation, selon les prescriptions de  la constitution. C’est ce qu’on appelle ‘‘Visite canonique.’’ 

Escale à Bokoro; entretien avec la sœur Gertrude Azabo, maitresse des novices

Celle-ci n’est pas une visite d’inspection. Il est plutôt question d’affermir ses sœurs à une plus grande fidélité à la suite du Christ pauvre, chaste et obéissant dans les milieux où elles rendent service à travers ce qu’elles réalisent comme apostolat.

Les visites aux communautés se réalisent généralement  de la manière suivante:  réunion communautaire, rencontre personnelle avec chaque sœur de la communauté, une  rencontre avec la communauté paroissiale, la réunion avec le personnel qui travaille ou rend service au couvent etc... La mère peut aussi, selon sa discrétion, rencontrer d’autres réalités présentes au sein de la paroisse où œuvrent les sœurs. Le point de départ est toujours la célébration de l’eucharistie avec tous.

Avec plus de 150 religieuses réparties en 20 communautés (au diocèse et en dehors du diocèse),  cette visite est une occasion pour la mère d’avoir la  «température» des diverses communautés pour une mise en commun avec son conseil afin de mieux orienter l’avenir.

Venez à l’écart et reposez-vous un peu: leçon de compassion.

L'abbé Pierre Welo et  la sr Sylvie Welo invités à "l'écart"!

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Cette simple invitation se trouve dans l’évangile. Elle est faite par Jésus au moment du retour de mission des disciples: «Venez à l’écart, dans un endroit désert ». C’est une affectueuse sollicitude de Jésus. Il comprend de l’intérieur la rudesse de la mission que les siens viennent de compléter. Cette scène est une illustration même de l’amour compréhensif de Jésus.

Mutatis mutandis, après le décès de leur sœur,  les frères Welo (Mr l’abbé Pierre et sa sœur la relieuse Sylvie Welo) ont été invités à prendre un temps pour vivre à  «l’écart».  Nous avons tous, en effet, besoin de la  rupture pour prendre l’élan de repartir même si le souvenir restera à jamais gravé dans le cœur.  Il  leur a été proposé simplement, en douce amitié, avec tant d’affection et de compassion : «Venez, reposez-vous un peu... ».

Un moment pour eux  d’écouter  le rythme silencieux du temps, le retentissement des paroles qui viennent de plus loin que de l’immédiat. Oui, un temps pour écouter la respiration imperceptible de Celui qui a mis le souffle en  nous et qui nous dit dans son Fils : "Celui qui croit en moi même s’il meurt vivra, et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais, ne mourra jamais (Jean 11, 25).  Oui, le temps est  à l’angoisse mais il leur a fallu cet espace de silence  pour se réfugier dans le calme  et  écouter battre le cœur de Dieu, le cœur de la Vie.

Nous en tirons aussi et surtout une leçon de compassion à imiter: quand Jésus et Marie, la sœur de Lazare, se retrouvèrent, et qu’il la vit pleurer, elle, ainsi que ceux qui l’accompagnaient, Jésus « gémit dans l’esprit et se troubla ». Il fut si ému par leur chagrin qu’il « gémit dans l’esprit ». Voilà pourquoi «Jésus se laissa aller aux larmes ». Voir ses amis accablés de douleur l’a profondément attristé. Aussi, nous ne pouvons que remercier celui qui  les a invites à fuir le bruit, les aller et venu, afin de se retrouver dans le calme. 

En pleurant spontanément alors même qu’il était sur le point de ressusciter Lazare, Jésus nous a laissé un bel exemple de compassion envers les endeuillés. Il est là et il pleure. Il pleure la mort de celui qu’il va ressusciter. Les larmes montrent l’amour, la résurrection montre la gloire.

Récollection des novices et postulantes hier à Bokoro

 Novices et postulantes, devenez messagères de l'Evangile

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L'abbé Beni Mayo, directeur spirituel et professeur au petit séminaire de Bokoro, a animé hier dimanche le 26 Avril une récollection aux novices et postulantes de la congrégation des sœurs de l’Immaculée Conception à Bokoro. Le thème retenu était : "Femmes, premières messagères de la résurrection".

L'abbé prédicateur a commencé par illustrer le fait qu’habituellement la visite aux tombeaux se déroule dans le calme et le silence. Le temps s'arrête mais l'expérience de Marie est tout autre. En voyant "que la pierre a été enlevée", au lieu d'aller au bout de sa plongée dans les pleurs, elle s'éloigne du tombeau et court avertir deux disciples: le corps du Seigneur a disparu, le tombeau est vide. Son mouvement devient contagieux, entraînant dans sa course Pierre et le disciple que Jésus aimait (v. 3-4). Tous les trois courent, pauvre trio humain ignorant  que Dieu  le Père  a ressuscité  son fils par la puissance de l'Esprit. Chacun des trois retourne vers le tombeau, pour y être affronté à l'irruption de la Vie dans le monde de la mort. Marie, la première à découvrir le tombeau ouvert, sera aussi la première à rencontrer son Seigneur vivant.  

De là, le prédicateur du jour est passé à un aspect plus pratique: Marie, est l'une d'entre nous. Chacun de nous peut et doit se reconnaître dans l'expérience de cette femme et la prolonger. Marie de Magdala est une croyante éblouie par le maître dont elle a tant reçu et qu'elle a accompagné dans une fidélité sans faille. Postulantes et novices, a-t-il renchéri, vous êtes appelées comme femmes de foi à vous reconnaître dans Marie de Magdala car elle  enseigne à entrer résolument dans l'attitude de l'écoute du mystère de Dieu dans la vie. Comme elle qui, au matin de Pâque, a couru pour annoncer la bonne nouvelle aux apôtres au lieu de s’abattre dans le découragement vous, novices et postulantes, êtes invitées à chercher le Seigneur dans votre vie et à être messagères de la Bonne nouvelle du salut.

Pour conclure sa méditation du jour, l’abbé Béni a invité les  novices et postulantes à prendre toujours conscience du fait que  le Seigneur les appelle par leur nom et les envoie dans le  monde à  annoncer qu'Il est  "le Prince de la Vie". Chacune de vous doit se dire: «je suis appelée à être messagère par mes paroles et mon comportement».

Le point culminant de la journée a été la célébration eucharistique à 11h00. A 12h30 s’en est suivi le repas et la journée s’est conclue par l’adoration eucharistique à 16h00.

Vivez avec nous cette journée: de la morgue à l'enterrement

L'abbé Pierre Welo Ikamba et la sœur Sylvie Welo à la morgue pour la levèe de corps de leur soeur

Nous nous préparons à vivre une journée dense et chargée d’émotions. A 10h00, le corps de la sœur Germaine Wanga, décédée ce vendredi 17 Avril, sortira de la morgue de l'hopital de Saint Joseph à Kinshasa pour être inhumé au cimetière de l'Usum , toujours à Kinsahsa. A Cause des dispositions prises par le gouvernement sur le Covid 19, le corps ne peut être ramené au diocèse.

En route pour la morgue

L'abbé Pierre Welo Ikamba, frère de la sœur défunte

la religieuse Sylvie Welo, sœur de la sr défunte

Nos abbés à la morgue

L'abbé Pierre et sa sœur Sylvie

Sortie du corps de la morgue

En route pour le cimetière

Dans l'entre temps à Inongo, Mgr l’évêque célébrait la messe pour le repos de l’âme de la sr Germaine ensemble avec toutes les sœurs présentes à Inongo et la famille de la sœur. Son papa et la maman ont participé à cette messe. Ils ne pouvaient pas se déplacer pour Kinshasa, Covid 19 oblige.

Papa Welo et mama Wanga ont participé à la messe célébrée par mgr l’évêque ce matin à Inongo

Arrivée au cimetière:

Les mots nous manquent Seigneur, nous sommes dans l’épreuve, accepte notre silence comme une prière pour  la sœur Germaine que Tu connais et que Tu aimes. Son chemin la conduit maintenant jusqu’à Toi : accueille-la dans la clarté et la paix de Ton Royaume.
Et que Ton Amour soit pour nous lumière sur la route, jusqu’au jour où Tu nous réuniras auprès de Toi pour les siècles des Siècles. Par Jésus le Christ notre Seigneur.  Amen !