"Souvenez-vous
de ceux qui vous ont dirigés :
ils vous ont annoncé la parole de Dieu.
Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée,
et imitez leur foi "
(Hé 13, 7).
C'est pourquoi, dans l'espérance
de la résurrection glorieuse, je voudrais partager avec vous quelques souvenirs du deuxième évêque
de notre diocèse, Son Ex. Mgr Léon Lesambo Ndamwize. En effet, ce samedi 19 novembre 2022, 5 ans se sont écoulés depuis son décès
.
Mais qui était
donc Mgr Léon Lesambo Ndamwize? Ceux et celles qui l'ont connu à l'œuvre, de 1967 à
2005 comme évêque d’Inongo, évoquent souvent, chacun selon son expérience et donc son point de vue, des témoignages de cet illustre disparu. Parmi les plus unanimes et concordants: les uns le désignent comme un grand évêque, les autres comme un écrivain avec un style incomparablement concis;
d'autres encore comme un homme qui avait toujours les
pas lents en marchant de façon hiératique et dont le sourire illuminait toujours le visage.
Pour moi, comme tant d'autres prêtres, religieux, religieuses et laïcs du Diocèse d'Inongo,
nous garderons aussi et surtout de lui l’image
d’un père et d’un «grand-prêtre». Mgr Léon Lesambo fut un père et un grand homme de prière qui avait conscience de ses responsabilités.
Avec quel cœur Son Excellence nous répétait ces paroles: "Dieu est ma
lumière et mon salut, de qui aurai je crainte?". D'où cette fermeté inébranlable en présence
des tempêtes de la vie pour implanter
dans les âmes la confiance au Seigneur qui n’abandonne jamais. " Parce
que le Seigneur est ma lumière, je sais
que les ténèbres se dissipent toujours. Parce
qu’Il est mon salut, il veille sur moi et sur son peuple confié à mes soins".
En célébrant le 5ème
anniversaire de son décès, repassent en boucle dans nos esprits tant des souvenirs de ce pasteur dont l'action débordante
embrassait plusieurs sphères de la vie. La tâche accomplie et le service rendu pendant
38 ans d’épiscopat invitent à la méditation et nous plongent dans l'admiration: nous pensons à la grandeur de son âme
consumée au service de Dieu, à la hauteur et l'envergure de sa spiritualité, à la perspicacité de son intelligence, à son sourire à la foi timide et lumineux, à sa maitrise de soi, à son imposante dignité, à son souci de voir et d'avoir des pretres intègres ainsi qu'à sa paternelle
bonté et discrétion dans ses relations personnelles avec ses diocésains. Et que
dire de ses profondes et synthétiques prédications qui laissaient les foules dans l’admiration ! Dans ses écrits prédominait
la saine doctrine. La sanctification des âmes fut la grande passion de sa vie.
A bien d'égards, ce premier évêque autochtone a convaincu plusieurs personnes qui ont croisé le chemin de sa vie par la simplicité et l'humilité qu'attestait partout et toujours, entre autres, le port de la soutane tous les jours.
Il importe de souligner aussi qu'il émerveillait ses ouailles par le renoncement et la sainteté de sa vie quotidienne. Son désir de
proclamer en parole et en acte les richesses du Christ, sa grande dévotion à
Jésus Eucharistie et à la Vierge Immaculée, son souci d’une liturgie bien
soignée, tout cela nous motive à faire fructifier le merveilleux héritage que
nous avons reçu: tout ce qui était bon, grand et saint pour lui, que nous
puissions le faire fructifier.
On ne saura assez souligner que ce passionné de Dieu et dévot de la Vierge Marie fut le fondateur de la congrégation religieuse et diocésaine à la quelle il donna le nom des " Sœurs congolaises de l'Immaculée Conception ". Le charisme dévolu à cet institut consacré est à la mesure de sa spiritualité du ministère épiscopal.
Bien sûr, dans l’espérance de la résurrection glorieuse, nous prions pour
que le Seigneur accueille cet homme de foi, notre Père et Pasteur, dans la communauté
des saints et qu’il continue de prier pour le diocèse qu’il a servi avec dignité et droiture pendant 38 ans comme évêque.
RIP