dimanche 29 mars 2020

Méditation du pape François ce 27 Mars



«Le soir venu» (Mc 4, 35). Ainsi commence l’Evangile que nous avons écouté. Depuis des semaines, la nuit semble tomber. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage: cela se sent dans l’air, cela se ressent dans les gestes, les regards le disent. Nous nous retrouvons apeurés et perdus. Comme les disciples de l’Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous trouvons tous. Comme ces disciples qui parlent d’une seule voix et dans l’angoisse disent: «Nous sommes perdus» (v. 38), nous aussi, nous nous apercevons que nous ne pouvons pas aller de l’avant chacun tout seul, mais seulement ensemble.
Il est facile de nous retrouver dans ce récit. Ce qui est difficile, c’est de comprendre le comportement de Jésus. Alors que les disciples sont naturellement inquiets et désespérés, il est à l’arrière, à l’endroit de la barque qui coulera en premier. Et que fait-il? Malgré tout le bruit, il dort serein, confiant dans le Père – c’est la seule fois où, dans l’Evangile, nous voyons Jésus dormir –. Puis, quand il est réveillé, après avoir calmé le vent et les eaux, il s’adresse aux disciples sur un ton de reproche: «Pourquoi êtes-vous si craintifs? N’avez-vous pas encore la foi?» (v. 40).
Cherchons à comprendre. En quoi consiste le manque de foi de la part des disciples, qui s’oppose à la confiance de Jésus? Ils n’avaient pas cessé de croire en lui. En effet, ils l’invoquent. Mais voyons comment ils l’invoquent: «Maître, nous sommes perdus; cela ne te fait rien?» (v. 38). Cela ne te fait rien: ils pensent que Jésus se désintéresse d’eux, qu’il ne se soucie pas d’eux. Entre nous, dans nos familles, l’une des choses qui fait le plus mal, c’est quand nous nous entendons dire: “Tu ne te soucies pas de moi?”. C’est une phrase qui blesse et déclenche des tempêtes dans le cœur. Cela aura aussi touché Jésus, car lui, plus que personne, tient à nous. En effet, une fois invoqué, il sauve ses disciples découragés.
La tempête démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et priorités. Elle nous démontre comment nous avons laissé endormi et abandonné ce qui alimente, soutient et donne force à notre vie ainsi qu’à notre communauté. La tempête révèle toutes les intentions d’“emballer” et d’oublier ce qui a nourri l’âme de nos peuples, toutes ces tentatives d’anesthésier avec des habitudes apparemment “salvatrices”, incapables de faire appel à nos racines et d’évoquer la mémoire de nos anciens, en nous privant ainsi de l’immunité nécessaire pour affronter l’adversité.
À la faveur de la tempête, est tombé le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos “ego” toujours préoccupés de leur image ; et reste manifeste, encore une fois, cette appartenance commune (bénie), à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire: le fait d’être frères.
«Pourquoi êtes-vous si craintifs? N’avez-vous pas encore la foi?». Seigneur, ce soir, ta Parole nous touche et nous concerne tous. Dans notre monde, que tu aimes plus que nous, nous sommes allés de l’avant à toute vitesse, en nous sentant forts et capables dans tous les domaines. Avides de gains, nous nous sommes laissé absorber par les choses et étourdir par la hâte. Nous ne nous sommes pas arrêtés face à tes rappels, nous ne nous sommes pas réveillés face à des guerres et à des injustices planétaires, nous n’avons pas écouté le cri des pauvres et de notre planète gravement malade. Nous avons continué notre route, imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade. Maintenant, alors que nous sommes dans une mer agitée, nous t’implorons: “Réveille-toi Seigneur!”.
«Pourquoi êtes-vous si craintifs? N’avez-vous pas encore la foi?». Seigneur, tu nous adresses un appel, un appel à la foi qui ne consiste pas tant à croire que tu existes, mais à aller vers toi et à se fier à toi. Durant ce Carême, ton appel urgent résonne : “Convertissez-vous”, «Revenez à moi de tout votre cœur» (Jl 2, 12). Tu nous invites à saisir ce temps d’épreuve comme un temps de choix. Ce n’est pas le temps de ton jugement, mais celui de notre jugement: le temps de choisir ce qui importe et ce qui passe, de séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas. C’est le temps de réorienter la route de la vie vers toi, Seigneur, et vers les autres. Et nous pouvons voir de nombreux compagnons de voyage exemplaires qui, dans cette peur, ont réagi en donnant leur vie. C’est la force agissante de l’Esprit déversée et transformée en courageux et généreux dévouements. C’est la vie de l’Esprit capable de racheter, de valoriser et de montrer comment nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands défilés du dernier show mais qui, sans aucun doute, sont en train d’écrire aujourd’hui les évènements décisifs de notre histoire: médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul. Face à la souffrance, où se mesure le vrai développement de nos peuples, nous découvrons et nous expérimentons la prière sacerdotale de Jésus: «Que tous soient un » (Jn 17, 21). Que de personnes font preuve chaque jour de patience et insufflent l’espérance, en veillant à ne pas créer la panique mais la co-responsabilité! Que de pères, de mères, de grands-pères et de grands-mères, que d’enseignants montrent à nos enfants, par des gestes simples et quotidiens, comment affronter et traverser une crise en réadaptant les habitudes, en levant les regards et en stimulant la prière! Que de personnes prient, offrent et intercèdent pour le bien de tous.La prière et le service discret: ce sont nos armes gagnantes!
«Pourquoi avez-vous peur? N’avez-vous pas encore la foi? ». Le début de la foi, c’est de savoir qu’on a besoin de salut. Nous ne sommes pas autosuffisants; seuls, nous faisons naufrage: nous avons besoin du Seigneur, comme les anciens navigateurs, des étoiles. Invitons Jésus dans les barques de nos vies. Confions-lui nos peurs, pour qu’il puisse les vaincre. Comme les disciples, nous ferons l’expérience qu’avec lui à bord, on ne fait pas naufrage. Car voici la force de Dieu: orienter vers le bien tout ce qui nous arrive, même les choses tristes. Il apporte la sérénité dans nos tempêtes, car avec Dieu la vie ne meurt jamais.
Le Seigneur nous interpelle et, au milieu de notre tempête, il nous invite à réveiller puis à activer la solidarité et l’espérance capables de donner stabilité, soutien et sens en ces heures où tout semble faire naufrage. Le Seigneur se réveille pour réveiller et raviver notre foi pascale. Nous avons une ancre: par sa croix, nous avons été sauvés. Nous avons un gouvernail: par sa croix, nous avons été rachetés. Nous avons une espérance: par sa croix, nous avons été rénovés et embrassés afin que rien ni personne ne nous sépare de son amour rédempteur. Dans l’isolement où nous souffrons du manque d’affections et de rencontres, en faisant l’expérience du manque de beaucoup de choses, écoutons une fois encore l’annonce qui nous sauve: il est ressuscité et vit à nos côtés. Le Seigneur nous exhorte de sa croix à retrouver la vie qui nous attend, à regarder vers ceux qui nous sollicitent, à renforcer, reconnaître et stimuler la grâce qui nous habite. N’éteignons pas la flamme qui faiblit (cf. Is 42, 3) qui ne s’altère jamais, et laissons-la rallumer l’espérance.
Embrasser la croix, c’est trouver le courage d’embrasser toutes les contrariétés du temps présent, en abandonnant un moment notre soif de toute puissance et de possession, pour faire place à la créativité que seul l’Esprit est capable de susciter. C’est trouver le courage d’ouvrir des espaces où tous peuvent se sentir appelés, et permettre de nouvelles formes d’hospitalité et de fraternité ainsi que de solidarité. Par sa croix, nous avons été sauvés pour accueillir l’espérance et permettre que ce soit elle qui renforce et soutienne toutes les mesures et toutes les pistes possibles qui puissent aider à nous préserver et à sauvegarder. Étreindre le Seigneur pour embrasser l’espérance, voilà la force de la foi, qui libère de la peur et donne de l’espérance.
«Pourquoi êtes-vous si craintifs? N’avez-vous pas encore la foi? » Chers frères et sœurs, de ce lieu, qui raconte la foi, solide comme le roc, de Pierre, je voudrais ce soir vous confier tous au Seigneur, par l’intercession de la Vierge, salut de son peuple, étoile de la mer dans la tempête. Que, de cette colonnade qui embrasse Rome et le monde, descende sur vous, comme une étreinte consolante, la bénédiction de Dieu.
Seigneur, bénis le monde, donne la santé aux corps et le réconfort aux cœurs.
Tu nous demandes de ne pas avoir peur.
Mais notre foi est faible et nous sommes craintifs.
Mais toi, Seigneur, ne nous laisse pas à la merci de la tempête.
Redis encore : « N’ayez pas peur » (Mt 28, 5).
Et nous, avec Pierre, “nous nous déchargeons sur toi de tous nos soucis, car tu prends soin de nous” (cf. 1P 5, 7).

samedi 28 mars 2020

J'ai vu un homme vêtu de blanc


J'ai vu un homme vêtu de blanc et fatigué sous une pluie battante et le vent froid monter lentement vers l'autel plein de douleur de souffrance mais aussi d'espoir.
J'ai vu un homme âgé boiteux faire les nombreux escaliers avec sur ses épaules toute la douleur du monde.
J'ai vu un homme concentré dans son silence frémissant dans sa prière demander pardon de tous les péchés des hommes et leur salut. J'ai vu un homme, homme parmi les hommes, Prendre ses responsabilités au nom de tous et prier pour le monde entier.

J'ai vu un homme dire "personne ne peut se sauver tout seul" parce que nous ne sommes pas seuls si nous croyons en Dieu et dans son Salut.
J'ai vu un homme qui avec tous les autres hommes du monde, sera sauvé parce qu'il a cru et croira pour toujours.

La prière du Pape face à «la tempête» de la pandémie du coronavirus

Le pape dresse un état des lieux de "la tempête" du coronavirus, qui a mis tout le monde dans "la même barque".
Une image que restera à jamais dans nos cœurs et dans nos mémoires. Sur une place Saint-Pierre vide et plongée dans un silence irréel, le pape prie pour le monde:
 "Maître, ne te soucies-tu pas que nous soyons perdus?» La crise douloureuse que nous vivons avec la pandémie «démasque notre vulnérabilité et laisse à découvert ces certitudes fausses et superflues avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et nos priorités» et «maintenant, pendant que nous sommes sur une mer agitée, nous t’en prions : Réveille-toi, Seigneur!»
Depuis des semaines, la nuit semble tomber, a dit le pape. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes. Elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage. Nous nous retrouvons apeurés et perdus. »
Certains pourtant n’ont pas peur de donner leur vie dans cette période de trouble , a poursuivi le pape : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, forces de l’ordre, ou encore prêtres ou religieuses. Ils sont « en train d’écrire les évènements décisifs de notre histoire », a dit François.
Ceux qui sont avant toute chose "avides de gains", "de toute-puissance" et "de possessions" ne se sont "pas réveillés face à des guerres et à des injustices planétaires", a-t-il regretté. "Nous avons continué notre route, imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade", a noté le souverain pontife, jugeant qu'il était temps de se "réorienter".
Alors que la pandémie ne faiblit pas, le pape a voulu rassurer en expliquant que « la force de Dieu est d’orienter vers le bien tout ce qui nous arrive, même les choses tristes ».
Une célébration émouvante et solennelle, suivie par des millions de spectateurs, qui s’est achevée, comme un symbole, dans le son des cloches de Saint-Pierre, mêlées aux sirènes d’une ambulance.
Cette sirène hurlante d'une ambulance, l'une des nombreuses qui, en ces heures, parcourent les rues pour secourir les nouveaux malades, a accompagné, en même temps que les cloches, le moment de la bénédiction eucharistique Urbi et Orbi, lorsque le Pape, toujours seul, est réapparu sur la place Saint Pierre, déserte , pour tracer le signe de la croix avec l'ostensoir. Une fois encore, le protagoniste c’était Lui, ce Jésus qui par son sacrifice s’est offert en nourriture pour nous et qui aujourd'hui encore nous redit : «Pourquoi avez-vous peur ? N'avez-vous pas encore la foi ? N'ayez pas peur».

vendredi 27 mars 2020

DÉCRET de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements

DÉCRET de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements
En temps de Covid-19 (II)
Ayant considéré l'évolution rapide de la pandémie de Covid-19 et tenant compte des observations reçues des Conférences Épiscopales, cette Congrégation propose une mise à jour des indications générales et des suggestions déjà données aux Évêques dans le décret précédent du 19 mars 2020.
En considération du fait que la date de Pâques ne peut pas être transférée, dans les pays touchés par la maladie, où des restrictions sur les rassemblements et les mouvements de personnes sont prévues, les Évêques et les Prêtres célébreront les rites de la Semaine Sainte sans la présence du peuple et dans un endroit approprié, en évitant la concélébration et en omettant l'échange de paix.
Les fidèles seront informés de l'heure du début des célébrations afin de pouvoir s'unir en prière dans leurs propres maisons. Les moyens de communication télématiques en direct, et non enregistrés, pourront être utiles. Dans tous les cas, il reste important de consacrer suffisamment de temps à la prière, en valorisant surtout la Liturgia Horarum.
Les Conférences Épiscopales et chaque diocèse ne manqueront pas d'offrir des suggestions en vue d’aider la prière familiale et personnelle.
1 – Dimanche des Rameaux. La Commémoration de l'Entrée du Seigneur à Jérusalem sera célébrée à l’intérieur de l’édifice sacré ; dans les églises Cathédrales on utilisera la deuxième forme prévue par le Missel Romain ; dans les églises Paroissiales et dans les autres lieux, la troisième forme.
2 – Messe chrismale. En évaluant la situation concrète dans les différents pays, les Conférences Épiscopales pourront donner des indications sur un éventuel transfert à une autre date.
3 – Jeudi Saint. Le lavement des pieds, déjà facultatif, est omis. À la fin de la Messe en Mémoire de la Cène du Seigneur, on omet aussi la procession, et le Saint-Sacrement sera conservé dans le tabernacle. En ce jour, on concède exceptionnellement à tous les prêtres la faculté de célébrer la Messe dans un endroit approprié, sans la présence du peuple.
4 – Vendredi Saint. Dans la prière universelle les Évêques veilleront à préparer une intention spéciale pour ceux qui se trouvent dans une situation de désarroi, pour les malades, les défunts (cf. Missale Romanum). L'adoration de la Croix par le baiser sera limité au célébrant seulement.
5 – Vigile Pascale. Elle n'est célébrée que dans les églises Cathédrales et Paroissiales. Pour la liturgie baptismale, seul le renouvellement des promesses baptismales sera maintenu (cf. Missale Romanum).
Dans les séminaires, les maisons de prêtres, les monastères et les communautés religieuses, on suivra les indications de ce Décret.
Les expressions de la piété populaire et les processions qui enrichissent les jours de la Semaine Sainte et du Triduum Pascal peuvent être transférées, au jugement de l'Évêque diocésain, à d'autres jours convenables, par ex. les 14 et 15 septembre.
De mandato Summi Pontificis pro hoc tantum anno 2020.
De la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, le 25 mars 2020, solennité de l’Annonciation du Seigneur.
Robert Card. Sarah
Préfet
✠ Arthur Roche
Archevêque Secrétaire

Une bénédiction "Urbi et Orbi" exceptionnelle ce vendredi



D’habitude la bénédiction Urbi et Orbi, sur la ville de Rome et sur le monde, est réservée à Noël et à Pâques, et lors de l’élection d’un nouveau pape. Elle suppose notamment, pour recevoir l’indulgence plénière, la communion eucharistique et la confession, qui, actuellement, ne sont possibles que de façon « spirituelle ». Mais à cause de la situation inédite provoquée par le coronavirus, le pape a invité tout le monde à participer spirituellement, à travers les médias, pour écouter la Parole de Dieu, pour faire monter une supplication en cette période d’épreuve et pour adorer le Saint-Sacrement .
Ce temps de prière extraordinaire qui durera environ une heure  comprendra :
-          l’écoute de la Parole de Dieu, une méditation du pape François; « Après avoir écouté la Parole de Dieu, le pape François donnera une méditation »: on lira l’Evangile de la tempête apaisée dans saint Marc (Marc 4, 35-4).
-          l’adoration et la bénédiction du Saint-Sacrement, sur le parvis de la place Saint-Pierre, déserte, mais en direct sur les media du Vatican et en ligne sur la chaîne YouTube du Vatican. « Le Saint-Sacrement sera exposé sur l’autel situé dans l’atrium de la basilique vaticane », et il y aura une supplication sous forme de litanie: « nous t’adorons, … nous croyons, … libère-nous, Seigneur, … sauve-nous, Seigneur, … console-nous, Seigneur, … donne-nous l’espérance ».
À la fin de la célébration, le Saint-Père accordera la Bénédiction « Urbi et Orbi », à laquelle es attachée la possibilité de recevoir l’indulgence plénière ».

mardi 24 mars 2020

Le « Notre Père » à midi avec le pape : “ Unissons nos voix pour supplier”



Le pape François invite tous les chrétiens à réciter le Notre Père « tous ensemble », mercredi 25 mars 2020 à midi, fête de l’Annonciation, en « prière unanime » face à la pandémie du Coronavirus.
« En ces journées d’épreuve, a-t-il dit lors de l’angélus qu’il présidait ce 22 mars dans la bibliothèque du palais apostolique, tandis que l’humanité tremble de la menace de la pandémie, je voudrais proposer à tous les chrétiens d’unir leurs voix vers le Ciel. »
« Unissons nos voix pour supplier le Seigneur en ces jours de souffrances, tandis que le monde est durement éprouvé par la pandémie. »
« Que le Père, bon et miséricordieux, exauce la prière unanime de ses enfants qui s’adressent à sa toute-puissance avec une espérance confiante », a-t-il souhaité. Ce moment de prière avec le pape sera retransmis également en direct par les médias du Vatican.

samedi 21 mars 2020

Les élèves regagnent leur famille


Le Chef de l’Etat a annoncé la fermeture des écoles, des universités et des lieux de culte dans tout le pays pendant quatre semaines. Ces mesures sont mises en œuvre pour renforcer la capacité du pays à atténuer le risque de transmission du coronavirus. Pour ce , tous les élèves retournent en famille.
  Depuis hier, pour ne faire que l’exemple de Bokoro,  les internats sont fermés et chacun rentre chez soi.

Les conditions de voyage sont extrêmement difficiles dans nos zones. Nous prions pour que  le Seigneur  protège  ces élèves  durant  le voyage. Qu' ils retrouvent leurs parents, amis et familiers. Qu'il les délivre de tout mal.

Déclaration de la Conférence Episcopale Nationale du Congo


Déclaration de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO)  par rapport à la pandémie de coronavirus

Photo archive de la Cenco
  1. Face à la situation morose qui prévaut dans le monde aujourd’hui et qui touche aussi notre pays, la RD Congo, nous, Cardinal, Archevêques et Evêques membres de la CENCO, partageons les tristesses et les inquiétudes qui animent tant d’esprits de gens. En effet, la pandémie de Coronavirus nous désempare et nous interroge sur ce que nous devons faire.
 2. Nous exhortons le Peuple congolais à prendre conscience que le Coronavirus est une maladie tout aussi dangereuse comme celle de virus d’Ebola. Il est important que chacun de nous participe à son niveau à la riposte contre cette pandémie.

3. A cet égard, nous félicitons le Président de la République, Chef de l’Etat, pour les décisions avisées qu’il a prises en ce moment. Nous saluons également les mesures prises par le Gouvernement pour nous engager dans le combat contre ce virus dont la menace pèse gravement aussi sur notre pays.

4.Nous exprimons par ailleurs notre proximité spirituelle à l’égard de ceux qui sont atteints par cette maladie dans le monde et dans notre pays. C’est aussi pour nous le lieu de présenter nos condoléances chrétiennes aux familles endeuillées par cette pandémie au niveau mondial.

5. Une riposte efficace à cette maladie ne peut être effective que grâce au respect strict des mesures édictées par les autorités compétentes. C’est pourquoi, nous invitons tous les congolais à les appliquer scrupuleusement dans leurs familles et dans leurs milieux professionnels. Le comportement qui nous est recommandé est vital pour nous tous. Nous devons constamment nous soustraire aux mauvaises habitudes d’insalubrité et adopter les comportements hygiéniques qui mettent en sécurité tout le monde.

6. En ce qui concerne l’Eglise Catholique en RD Congo, toute considération faite des mesures spécifiques que chaque Evêque peut prendre pour son diocèse ou pour les structures particulières, nous exhortons tous les Curés des paroisses, tous les Administrateurs et Gestionnaires des structures de l’Eglise : hôpitaux et Centres de santé, etc. à mettre en application les mesures de protection collective et individuelle pour éviter toute occasion de transmission de cette maladie les uns aux autres.

7. Concernant les célébrations des messes, l’instruction du Chef de l’Etat relative aux cultes, reste de mise dans nos églises. Cependant les Prêtres et les Consacrés peuvent célébrer en privé afin de continuer à prier particulièrement pour la fin de cette pandémie.

8. Le fait de ne pas avoir les messes dans les paroisses ne dispense pas les chrétiens de la prière qui reste une arme efficace pour affronter ce moment difficile.

9.Pour les séminaires et les maisons religieuses, nous recommandons que les rassemblements et les exercices communautaires gardent strictement un caractère familial et se limitent exclusivement aux seuls membres de la communauté.

10. Que chacun de nous soit le gardien de son prochain et s’implique activement dans la lutte contre cette pandémie par la sensibilisation au respect des mesures de riposte.

11. Notre Secours nous vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre. Par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Notre Dame du Congo, continuons à élever vers Lui nos prières pour qu’il protège notre pays et toute l’humanité de ce fléau.

Fait à Kinshasa, en la solennité de Saint Joseph, le 19 mars 2020

Mgr Marcel UTEMBI TAPA
Archevêque de Kisangani
Président de la CENCO

Mgr Donatien Bafuidinsoni, sj

Mgr Donatien Bafuidinsoni, sj
31.03. 2018-

Mgr Jan Van Cauwelaert, cicm

Mgr Jan Van Cauwelaert, cicm
(06.01.1954-12.06. 1967) + 18.08.16

Mgr Léon LESAMBO

Mgr Léon LESAMBO
(12.06. 1967-22.07. 2005) + 19.11.17

Mgr Philippe NKIERE KENA, cicm

Mgr Philippe NKIERE KENA, cicm
27.07.2005-31.03. 2018

PETIT SEMINAIRE ST LOUIS DE GONZAGUE

PETIT SEMINAIRE ST LOUIS DE GONZAGUE
BOKORO