mercredi 31 octobre 2018

Taketa entre joies et peines

Une Eglise pauvre mais riche de foi
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Voyageons pour Taketa, une des paroisses  du diocèse. De Bokoro, nous  prenons un canot rapide de 40 CV. Il nous faudra parcourir 115 km pour arriver à destination.
A Taketa, nous rencontrons le curé, l'abbé Laurent Maa Ngende, qui nous accueille. Il fait ce qu'il peut pour nous mettre à l'aise. Le soir, il est dans l'obscurité. Son groupe électrogène est en panne et même si on le reparait, il n'aura pas l'argent pour le carburant. Le dimanche, c'est la messe. L'église paroissiale est pleine. Nous apprenons que cela fait plus de 6 mois qu'il y a une quête spéciale pour que la chorale ait un synthétiseur. Chaque dimanche, on récolte 5000 Fc soit  2 euros et 50 centimes. Pour encourager ses fidèles à donner ce qu'ils ont, pendant la quête, il descend lui-même de l'autel et tient le panier en main .
A Taketa, il y a des scènes capables de vous faire verser les larmes. Ici, on voit une femme handicapée qui était à la messe sortir de l'église. 
 
Ne pouvant pas  marcher, elle se tire par terre.  La scène dépasse tout entendement. A notre demande sur le pourquoi , tous répondent: il y a des années qu'il n'y a plus des vélos pour handicapés.
Mais à Taketa, la population sait aussi  se taper des moments de joie.
Chaque dimanche dans les après midi, les jeunes organisent des moments des danses.
Nous resterons joyeux !
Dans ces zones, c'est l'Eglise qui a en main la vie de la population. Le curé est le point de référence pour tout. On vient chez lui pour des problèmes spirituels, matériels, financiers et pour tout ce qui concerne le social ou la morale.
Institut Lontoku
EP. Bokaa I
A Taketa, le diocèse a deux écoles primaires dont l'une pour les filles et l' autre pour les garçons, une humanité bio-chimie (Lontoku), un hôpital, un internat pour filles, un couvent des sœurs ( elles gèrent l'hopital et l'internat des filles)  et d'autres œuvres sociales.
La paroisse s'étend sur une superficie de 3.000 km carré.

mardi 30 octobre 2018

Les conditions difficiles de l’apostolat: à la guerre comme à la guerre


 Nos prêtres et nos sœurs, ces hérauts de l’Evangile !
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Servir le Seigneur malgré les difficultés !

Le sens du combat de l’Eglise

                                                                                Pas possible!
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Nous sommes au beach de Taketa, une des paroisses du diocèse.  A Taketa, le diocèse a un hôpital, des écoles et un internat pour filles. A Taketa, il y a l’unique église paroissiale. Chaque jour, des élèves, des malades et d’autres encore sont obligés de traverser la rivière Lukenie pour  divers motifs.  Ces  extraits vidéos vous montrent comment se fait la traversée ! Peut-on abandonner un peuple jusqu’à ce niveau ? On comprend pourquoi l’Eglise ne cesse de  dénoncer de telles injustices.

Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur (Gaudium et Spes, 1)

lundi 29 octobre 2018

Le père Matthieu Mpampanye raconte son expérience pastorale au village

Ad gentes: la joie d'annoncer l'Evangile
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Le père Matthieu Mpammpaye, missionnaire en Italie (dans la congrégation des vocationistes) et originaire de la paroisse St Léon de Lokolama, est en vacances en famille. De là, il nous partage son expérience d’apostolat. Avant toute chose, il sied de noter que Lokolama est l'une des paroisses du diocèse difficilement accessible. Il faut soit d'Inongo faire la Lokoro (3 jours de voyage) ou d'Oshwe faire la route (qui n'existe plus). Parce qu'il n'avait qu'un mois des vacances et pour gagner du temps, de Kinshasa, il a pris un petit porteur qui voyageait pour Mimia (village non distant de 12 km de Lokolama). Le voyage aller-retour  Kinshasa-Mimia, par passager, coute six cents dollars américains (600 $).
Arrivé à Lokolama, il a été accueilli avec grande joie par sa famille et la population. Il ne pouvait en être autrement. Après deux jours de repos, il a pris le bâton de pèlerin pour visiter les villages de la zone et donner la possibilité aux chrétiens de participer à l'Eucharistie. Chose pas toujours facile car les infrastructures routières sont dans un état très dégradant.
Le père Matthieu en voyage pour arriver dans un village
Si dans les zones facilement accessibles, les routes sont ce qu'elles sont, on peut bien imaginer ce qu'elles représentent dans une zone aussi isolée. Cet obstacle ne l'a pas découragé. Il a utilisé tous les moyens de transport à sa disposition: moto, pirogue, vélo. Il a traversé des ruisseaux et des zones marécageuses.
Parfois il a pris la pirogue pour arriver dans certians villages
 Là, les chrétiens l'attendaient et quand ils savaient que le prêtre serait chez eux ce jour là, ils se mettaient au travail en dégageant la route des arbres tombés ou de tout obstacle. Le père Matthieu a visité les villages ci-après: Munza, Bondo, Bonkoko, Mantantale, Mpekeso et Safaki. Ces chrétiens sont dans des zones très isolées, difficilement accessibles surtout en saison de pluie, et reçoivent la visite du  prêtre de Lokolama une fois par an. 
la moto utilisée par le père Matthieu
Comme on pouvait s'y attendre,  il est tombé plus d'une fois en moto avec son chauffeur et pour le moment, il est rentré à Lokolama, chef-lieu de la paroisse, où il est entrain de subir des massages traditionnels car un os du pied a été touché lors d'une chute en moto.
Malgré cela, il est très content d'avoir offert la possibilité aux chrétiens de se confesser et de participer à l'Eucharistie. On a lu la joie lors de ces messes qui duraient des heures et des heures. L'Eucharistie est une fête.
La chorale d'un des villages: les jeunes chantent avec joie
Prêtre: ministre de l'eucharistie
Aujourdh'ui, c'était prévu qu'il regagne Kinshasa par petit porteur car il a son avion pour Rome la semaine prochaine. Malheureusement, ce vol a été annulé. Il pleut dans la zone et la piste d’atterrissage, entretenue par les habitants de la zone, est faite de terre. L'avion ne peut se poser au sol. 
Nous le  remercions pour son témoignage pendant que nous lui souhaitons une prompte guérison avec espoir que le petit porteur fasse le voyage dans cette zone pour lui permettre de regagner, comme programmé initialement, sa paroisse d'Italie où il est curé.   
                                                         Photos:  
Messe à Safaki


Avec les bana Mwinda à Lokolama
Chorale des jeunes à Safaki

Pendant la saisons pluvieuse, les routes sont inondées d'eaux
Avec l'abbé Steve, un des vicaires de Lokolama,  à LOkolama


Messe à Bondo
Les élèves de l'EP Mantatale
Avec les infirmiers de Mantantale
L'ambon dans la chapelle du village à Bonkoko
Les parents du père Matthieu

Fabrice Mongbanklije ordonné diacre hier

Hier à Kinshasa, Fabrice Mbongbanklije a été ordonné diacre. Originaire de Kutu (paroisse Marie Reine), Fabrice a fait ses études primaires (EP Matimba) et secondaires  à Kutu (collège Molende).
 Des parents catholiques, Fabrice a été éduqué dans la foi chrétienne. Dès son enfance et pour consolider sa foi, il faisait partie des groupes apostoliques de la paroisse Marie Reine. Ces expériences vécues ont nourri dans sa vie le désir de ressembler aux prêtres diocésains qu'il voyait à l’autel pendant la célébration. C’est de là qu’est née sa vocation de servir Dieu pour la cause de l’Evangile et le salut des âmes. Après l’obtention du diplôme d'Etat, cette flamme  rejaillissait de plus en plus belle. Mais cet appel pressent prenait une autre orientation que la vie de prêtre diocésain. Il se sentait  appelé à vivre en missionnaire. Aussi  a-t-il trouvé que la vie communautaire dans une congrégation religieuse est le modèle désiré. A Kinshasa, Il a fait la connaissance des prémontrés . Admis en 2008, il y fait son expérience religieuse. Ces années lui ont permis de découvrir la congrégation et de grandir humainement, spirituellement et intellectuellement, en franchissant toutes les étapes requises par le droit de l'Eglise et  par la constitution de la dite famille religieuse. Hier il a été ordonné diacre par Mgr Edouard Kisonga à la paroisse Marie Auxiliatrice de Masina. Certains originaires de notre diocèse à Kinshasa étaient là pour rendre grâce à Dieu ensemble avec lui.


Longonya sango
et
 ton diocèse prie pour toi.

lundi 22 octobre 2018

Mgr l’évêque a rencontré les originaires du diocèse à Rome

Inongo, notre mère
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Hier dans les après midi, la communauté d'Inongo, toute tendance confondue, a vécu un moment de joie car elle a accueilli Mgr Donatien Bafuidinsoni, son nouvel évêque. C'était à la maison des passionistes. Mgr l’évêque, après la messe dite dans la matinée à la paroisse où notre confrère l'abbé Michel Mbaka rend service, a répondu présent au rendez-vous. A 16h00, l'heure fixée pour la reunion, il était là. Il a été accueilli par un chant de joie entonné  par nos religieuses:
Banso e, toyemba n'esengo; banso elongo toyemba n'esengo pe totondo lelo Mokonzi Nzambe ee 
 
asangisi biso, o libota lyoko ya bana ba Nzambe oyo nde esengo toyembela yeee .
Après le mot de bienvenue lui adressé par l'abbé Joseph Nduita, l'ainé des prêtres à Rome, suivi de la présentation d'un chacun de nous, Mgr avait pris la parole.
Il a commencé par remercier chacun de nous pour la présence et a affirmé que de telles rencontres constituent  un moment de fraternisation. "Nous sommes là pour nous connaitre, pour partager les soucis et les espérances du pays en général et du diocèse en particulier". La première fois qu'il a été au diocèse d'Inongo, a-t-il affirmé, c'était en 2012 lors du centenaire d'Ibeke. Il avait effectué le voyage à Kiri ensemble avec le cardinal Laurent Monsengwo et la délégation de Kinshasa. Pour le reste, il ne connait pas le diocèse si ce n'est que par les livres et ce que l'on raconte. 
Comme fait durant la rencontre avec les abbés, il a raconté son expérience des six mois à Inongo, partagée entre les joies et les peines, les espoirs et les souffrances. En peu de mots, les conditions de vie au Maindombe laissent à désirer en commençant par l'habitat, les moyens de transport, l'état des bâtiments scolaires, la qualité de enseignement..etc!  Maindombe, c'est notre province.
Sans l'Eglise dans ce coin, il n'y a rien. Il faut poursuivre les efforts entrepris.  Il n' y a pas à pleurer. Il faut travailler car le Congo est potentiellement riche même si nous vivons dans une misère qui n'a pas de nom. Il faut que les fils du Congo aiment ce pays. Nous sommes d'Inongo et nous avons des responsabilités par rapport à nos frères et sœurs qui sont au pays. Le travail à faire est immense et les défis sont nombreux. L'apport d'un chacun sera d’une grande importance.
Aux questions des uns et des autres sur ce qu'il compte faire ou mieux ce que qu'on l'on peut faire ensemble pour  aller de l'avant, Mgr a dit qu'il serait prétentieux de sa part donner une solution à ces innombrables problèmes. Il est lui aussi entrain d'apprendre et de connaitre le diocèse mais il faut que l'on s'organise. Le mal au pays est profond. La situation du Maindombe est  liée aux conditions socio- économiques du pays. La formation doit faire partie des priorités car l'enclavement n'est pas que géographique, il est aussi mental.
A Inongo, l'Eglise est au premier rang. Pour ce, il a appelé pour que l'on réfléchisse et que l'on pense autrement. A tous, il a invité à repenser notre donation à Dieu. Nous sommes appelés, a-t-il poursuivi, à redonner espoir et le sourire à notre peuple. 
Aux religieux et aux religieuses, il a demandé de prier pour le diocèse et les a invités, si possible, de venir œuvrer au diocèse. On a besoin de tous  pour un nouvel élan.
Enfin, il a encouragé l’assemblée en disant que le désespoir n'est pas chrétien. Dieu est pour nous et cela est la plus grande richesse. D'où l'invitation à travailler pour mieux vivre et à se mettre au service des autres en visant l'essentiel. La plus grande pauvreté est celle intérieure. Pour cela, il faut redonner confiance en l'homme et lui faire voir sa dignité. En tout, aimer et servir ( cfr sa devise épiscopale).
Enfin, Mgr a prié pour nous et pour le diocèse. Nous avons clôturé la journée en partageant un agape fraternel.
 Commencée à 16h00, la rencontre a pris fin vers 20h00 sous une forte pluie qui s’abattait sur Rome.
Que Dieu nous bénisse et qu'iI nous prenne en grâce!
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Photos





Ont participé à cette rencontre:
- Abbés: Joseph Nduita, Blaise Ilinke, Jean Willy Bomoi, Henri Godé Mbaw Mbaw, Didier Mokuba, Didier Epambale, Marcel Nduaya, Théo Bola et Charles Mpia Nkunka;
- Religieux: les pères Maurice Nsambo -Cicm-, Sebastien Apete -Vocationiste- Jean Paul Kilingi- Franciscain- , Pierre et Thierry - passionistes-);
- Religieuses et consacrées: Godé Ilanga, Valerie Mayo, Gerardine Bopomi, Cécile Muayonde, Noël Kaniki, Gisèle Monkambula, Agnès Kilingi, Charline Kezilawa et Rebecca Lankun;
- Laïcs: papa Armand,  le dr Silla Lengame et Monique Monkambula.
Tous ceux qui n'ont pas pu être là étaient  de cœur avec les autres qui ont participé à la rencontre. Ils avaient eux aussi, d'une façon au d'une, contribué à la réussite de cette "fête" !

Mgr Donatien Bafuidinsoni, sj

Mgr Donatien Bafuidinsoni, sj
31.03. 2018-

Mgr Jan Van Cauwelaert, cicm

Mgr Jan Van Cauwelaert, cicm
(06.01.1954-12.06. 1967) + 18.08.16

Mgr Léon LESAMBO

Mgr Léon LESAMBO
(12.06. 1967-22.07. 2005) + 19.11.17

Mgr Philippe NKIERE KENA, cicm

Mgr Philippe NKIERE KENA, cicm
27.07.2005-31.03. 2018

PETIT SEMINAIRE ST LOUIS DE GONZAGUE

PETIT SEMINAIRE ST LOUIS DE GONZAGUE
BOKORO