Une image que restera à jamais dans nos cœurs et
dans nos mémoires. Sur une place Saint-Pierre vide et plongée dans un silence
irréel, le pape prie pour le monde:
"Maître,
ne te soucies-tu pas que nous soyons perdus?» La crise douloureuse que nous
vivons avec la pandémie «démasque notre vulnérabilité et laisse à découvert
ces certitudes fausses et superflues avec lesquelles nous avons construit nos
agendas, nos projets, nos habitudes et nos priorités» et «maintenant,
pendant que nous sommes sur une mer agitée, nous t’en prions : Réveille-toi,
Seigneur!»
Depuis des
semaines, la nuit semble tomber, a dit le pape. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos
routes et nos villes. Elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout
d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son
passage. Nous nous retrouvons apeurés et perdus. »
Certains
pourtant n’ont pas peur de donner leur vie dans cette période de trouble ,
a poursuivi le pape : médecins, infirmiers et infirmières, employés de
supermarchés, forces de l’ordre, ou encore prêtres ou religieuses. Ils sont
« en train d’écrire les évènements
décisifs de notre histoire », a dit François.
Ceux qui sont avant toute chose "avides de gains", "de toute-puissance" et "de possessions" ne se
sont "pas réveillés face à des
guerres et à des injustices planétaires", a-t-il regretté. "Nous avons continué notre route,
imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade",
a noté le souverain pontife, jugeant qu'il était temps de se "réorienter".
Alors que la
pandémie ne faiblit pas, le pape a voulu rassurer en expliquant que
« la force de Dieu est d’orienter
vers le bien tout ce qui nous arrive, même les choses tristes ».
Une célébration
émouvante et solennelle, suivie par des millions de spectateurs,
qui s’est achevée, comme un symbole, dans le son des cloches de Saint-Pierre,
mêlées aux sirènes d’une ambulance.
Cette sirène hurlante d'une
ambulance, l'une des nombreuses qui, en ces heures, parcourent les rues pour
secourir les nouveaux malades, a accompagné, en même temps que les cloches, le
moment de la bénédiction eucharistique Urbi et Orbi, lorsque le Pape, toujours
seul, est réapparu sur la place Saint Pierre, déserte ,
pour tracer le signe de la croix avec l'ostensoir. Une fois encore, le
protagoniste c’était Lui, ce Jésus qui par son sacrifice s’est offert en
nourriture pour nous et qui aujourd'hui encore nous redit : «Pourquoi
avez-vous peur ? N'avez-vous pas encore la foi ? N'ayez pas peur».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire