Peu après la fin du repas, le pape a pris la parole pour exprimer sa satisfaction concernant le Synode, dont le thème « était un défi difficile ».
Le thème « Réconciliation, justice et paix », face aux graves problèmes du continent, impliquait deux dangers : celui d'envahir le domaine de la politique et, au contraire, la possibilité de devenir trop « spirituel » en s'éloignant de la réalité.
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Les questions traitées, a-t-il admis, comportaient « certainement une forte dimension politique, même s'il est évident que la réconciliation, la justice et la paix ne sont pas possibles sans une profonde purification du cœur, sans un renouvellement de la pensée, une metanoia, sans une nouveauté qui résulte de la rencontre avec Dieu ».
« Mais même si cette dimension spirituelle est profonde et fondamentale, la dimension politique aussi est très réelle, parce que sans réalisations politiques, ces nouveautés de l'Esprit ne se réalisent pas », a-t-il ajouté.
C'est justement pour cela que « la tentation pouvait être de politiser le thème, de parler moins de pasteurs et plus de politiques, avec une compétence qui n'est pas la nôtre ».
L'autre danger était « celui de se retirer dans un monde purement spirituel, dans un monde abstrait et beau, mais qui n'est pas réaliste ».
« Le discours d'un pasteur, au contraire, doit être réaliste, doit toucher la réalité, mais dans la perspective de Dieu et de sa Parole », a dit le pape. Un défi qui, selon lui, a été affronté avec succès.
« Cette médiation invite, d'une part à être réellement liés à la réalité, attentifs à parler de ce qui existe, et de l'autre à ne pas tomber dans des solutions techniquement politiques ; cela signifie montrer une parole concrète, mais spirituelle ».
« C'était le grand problème du Synode et il me semble que, grâce à Dieu, nous avons réussi à le résoudre et pour moi, c'est aussi un motif de remerciement parce que cela facilite beaucoup l'élaboration du document post-synodal ».
Benoît XVI a donc voulu remercier tous les membres du Synode qui ont travaillé pour faire avancer les travaux de l'assemblée.
Il a particulièrement demandé d'applaudir les rapporteurs qui, a-t-il dit, « ont porté le plus grand poids du travail », travaillant de nuit, le dimanche et durant les pauses déjeuner. De la même manière, il a salué l'activité des traducteurs.
Le pape a enfin annoncé que le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson avait accepté sa nomination, rendue publique le jour même, comme président du Conseil pontifical Justice et Paix, en remplacement du cardinal Renato Raffaele Martino.
Texte: zenit.org
Photo du service photographique du Vatican
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