Femme-mère, que te dire en ce jour dédié aux femmes !
Ma pensée toujours se tourne vers toi...
Comme il m’est difficile t’imaginer immobile, clouée dans un morceau de bois !
Toi qui fus toujours en mouvement,
la première à te lever et la dernière à aller au lit!
Comment ne pas me rappeler tes longues prières nocturnes, lorsque tu entendais le hululement du hiboux sur le manguier planté au milieu de la parcelle!
Debout tu te réveillais et tu combinais le chapelet à l’invocation à tes ancêtres pour qu’ils protègent tes fils!
Comment ne pas me rappeler tes cris de joie lors des messes de rite congolais quand tu entendais le prêtre invoquer aussi tes ancêtres défunts !
Oui, je revois tes élans d’allégresse, tes pas de danses cadencés quand tu montais à l’altare avec les dons pour l’offrir au Seigneur par les mains de ton fils prêtre ;
Femme, je me rappellerai toujours de toi.
Je me rappellerai de la chaleur de ton dos qui m’a porté durant mon enfance, serré dans ton joli pagne ; ce même pagne qui fut aussi mon premier drap, mon coussin, mon essuie-mains, ma sacoche, mon mouchoir, mon parapluie durant la saison de pluie!
Je me rappellerai de ton dos courbé, du au poids de la corbeille pleine de bois et de légumes que tu portais chaque jour des champs pour nourrir ta famille.
Femme-mère, comment oublier ton sourire discret quand tu nous voyais manger avec appétit sous l’éclairage d’une lampe tempête et croitre en bonne santé ?
En pensant à toi, je souris à travers mes lames; toi femme forte, bibliothèque de la culture et du clan, icône de la maternité.
Nous parlerons de toi aux générations à venir, nous ne tairons point ; dussions-nous y perdre la voix. De là où tu es, je te souhaite une bonne fête.
Femme, tu le sais: je t’aimais
Femme je t’aime
Femme-mère, je t’aimerai toujours.
MERCI !
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