C’est étonnant que personne ne parle de SODEFOR dans cette catastrophe. Plus grave encore, on insinue que ces braves personnes se seraient embarquées frauduleusement dans ce bateau, comme si elles étaient des voyous.
Je fais une Maitrise en Commerce International, et dans mes cours j’étudie comment une entreprise étrangère s’installe dans un pays. Je voudrais savoir ce que le peuple de Mai-Ndombe a bénéficié en contrepartie de l’exploitation de ses bois ??
Ne me parlez pas du petit dispensaire de Nioki, ou des maisonnettes en bois dans différents villages. Il faut un véritable plan de développement socio-économique. Toutes les entreprises étrangères sont soumises a cet obligation, mais pourquoi pas SODEFOR /FORESCOM ?
Ca fait plus de 70 ans que cette société exploite les bois du lac, avec des dégâts considérables sur l’écosystème de ce coin. Pour votre information, dans 10 ans les habitants d’Isongo ne sauront plus manger la viande du singe ou du sanglier suite à l’exploitation abusive de leurs forêts. Et, pourtant rien n’est fait pour aider ces braves villageois à réorienter leurs vies autrement.Bref, la moindre des choses que Sodefor devait faire, c’est de disposer d’une barge pour le transport des personnes et des biens, a coté de celles qui transportent des « grumes », ou encore qu’elle verse 5 fûts de carburants par mois à l’Office des Routes pour contribuer au fonctionnement du bac d’Inongo. C’est une goute d’eau par rapport aux gigantesque bénéfices que Sodefor tire des bois du Lac.Si elle ne veut pas se soumettre, alors, qu’elle s’en aille. D’autres viendront, c’est certain. Mais qui va négocier avec Sodefor ??? La je rejoins l’intervenant « de l’exil » quand il soulignait la responsabilité des élus politiques.J’espère que les députés provinciaux liront cette réflexion, et ainsi ils prendront des mesures adéquates afin de soulager la misère de notre peuple.
Robert Mbundie Simisi
CONDOLEANCES
Mes condoléances à vous tous, mes frères du diocèse d'Inongo et du district de Mai-ndombe.
Mes condoléances à vous tous, mes frères du diocèse d'Inongo et du district de Mai-ndombe.
J'ai suivi avec larmes aux yeux ce qui vient de nous frapper tous. C'est inadmissible, ce qui nous arrive.
Qui doit faire à notre place? Dieu, continue-t-il à être un bouche-trou, comme au temps du peuple hébreux?Il me semble que nous les hommes, nous ne devons pas passer notre vie sous un obscur silence, comme les bestioles que la nature a penchées vers la terre et soumises aux appétits du ventre. Nous devons plutôt nous distinguer des autres animaux par la raison, le travail, l'organisation de nos cités, la prévision des événements futurs, bref par la maîtrise de la nature.
Mes frères, cet événement me donne l'opportunité de nous rappeler la vision du monde actuel: C'est que aujourd'hui, l'heure n'est plus à la complaisance. Toutes les sociétés humaines (tant régionales qu'étatiques) sont à la recherche d'un minimum assurant leur bien être. Et cela ne peut passer que par le biais des acteurs politiques. Aujourd'hui, tout tient à la politique: l'éducation, la santé, le transport, la sécurité alimentaire, le loisir,le salaire, la paix que sais-je encore?
Tout dépend des décisions prises par le politique. Mais hélas, il me parait clairement que ce politique n'est pas toujours à la hauteur de ce qu'on attend de lui. Pourquoi Mai-ndombe demeure oublié avec ses nombreuses richesses non exploitées? Pourquoi Mai-ndombe manque même le superflu qu'on trouve chez les autres? Chez les autres, c’est l'électricité, de l'eau, des routes asphaltées, des chambres froides, des bateaux des pêches et de transport, des ponts, la télévision etc.
Mais Mai-ndombe est dernier du reste. En ce 21è siècle, on ne compte aucune route asphaltée. Qui ont aidé les autres à en avoir?Nous les gens de Mai-ndombe, sommes réputés des honnêtes gens, nous haïssons nos propres frères pour faire du bien aux étrangers, nous haïssons notre propre contrée pour faire du bien à l'étranger. Est-ce là l'honnêteté?
Comme Jésus, il me parait juste de demander à tous les ressortissants du Mai-ndombe qui oeuvrent de par le monde, de rendre à leur terre natale ce qui lui revient et de rendre à l'étranger ce qui lui revient aussi. C'est en cela que l'on est honnête. Personne d'autre, mes frères ne viendra arranger la situation du Mai-ndombe si nous même (natifs) nous ne nous y investissons pas? Ce que nous demandons, ce n'est pas seulement du matériel, mais plus la bonne volonté.A vous mes frères, qui êtes dans les différents services de l'Etat au Mai-ndombe, exercez sans complaisance vos fonctions. Veillez à ce que les gens, malgré les difficultés de transport, voyagent dans des conditions navigables. Vous êtes chefs pour assurer le bien de chaque individu et de la société entière. De grâce, contraindre en cas de danger.
De toutes les façons, la seule solution est que nous vous demandons de mettre en marche un projet réaliste, en vue de mettre fin au problème de transport qui prévaut dans tout le district de Mai-ndombe. Parce que vous avez reçu le mandant pour ça: C'est un contrat social.A vous tous mes frères, ces événements nous offrent l'occasion de repenser la contribution d'un chacun de nous au bien-être du Mai-ndombe. Cela ne regarde pas seulement les politico- administratifs, mais aussi nous comme soldat, prêtre, religieux, religieuse,étudiant,enfant, mères, pères etc...Que les âmes de nos frères, décédés au Mai-ndombe par naufrage reposent en paix auprès de Dieu. Amen.
Thierry Ikamba Boongo, scholastique CICM
Thierry Ikamba Boongo, scholastique CICM
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