PONTS ET DIGUES SUR LE TRONCON DE ROUTE KIRI – PENZWA
00. Introduction
Rien n’est plus comme avant sur le tronçon de route compris entre Kiri et Penzwa. Les voyageurs qui empruntent cette route jurent par eux-mêmes, vu le calvaire enduré pour arriver à destination. En effet, il n’y a plus véritablement parlant de route dans ce tronçon. Ponts et digues ont cédé ; la route en plusieurs endroits, devient impraticable. Même certaines branches d’arbres tombées en plein milieu de la route attendent encore d’être dégagées. Des touffes d’herbes sauvages et quelques lianes rampantes prennent d’assaut ce qui devient comme un espace sans présence humaine. Durant ce long trajet de plus de 60 Km, les 4 x 4 roulent continuellement sous traction. Une vraie aventure digne de Rallye - Dakar comme un peu partout dans tout le Territoire de Kiri!
01. Notre propre responsabilité d’abord
A la vue de cet état de choses, on s’interroge vite sur la responsabilité de nos dirigeants politiques et celle de notre population. L’entretien des routes carrossables, reliant une cité à une autre et permettant aux gens de se mouvoir librement ainsi qu’un trafic incessant des personnes et de leurs biens, nous semble la priorité des priorités. Mais on est étonné devant l’indifférence de la quasi totalité de la population face à ce qui constitue leur devoir civique. Une attitude d’attentisme semble caractériser notre population devant la détérioration de ces voies publiques. On attend toujours l’apport extérieur ou encore que les Abbés et les religieuses, des autochtones oeuvrant actuellement à l’extrême Nord du Diocèse d’Inongo, prennent le relais des missionnaires étrangers. Donc, travailler à leur tour au profit de cette même population, de plus en plus, amorphe et sans intérêt pour ce qui est bien public. Certains dirigeants, pour leur part, ne guettent que le moment favorable pour battre campagne en promettant monts et merveilles, notamment la réhabilitation des ponts et chaussées.
02. Quelques exemples dans le passé
Le Rév Père Daniel Loodrior est l’un des missionnaires qui avaient intégré dans leur apostolat les travaux d’entretien des routes pour permettre aux gens de se mouvoir plus commodément d’une localité à une autre, ou mieux d’une paroisse à une autre. Si la rivière ne présente naturellement aucun inconvénient pour la navigation nuit et jour, il en va autrement des nos routes. Celles-ci, en raison des pluies diluviennes et de multiples marécages, sont à entretenir de façon régulière et avec des moyens beaucoup plus conséquents.
00. Introduction
Rien n’est plus comme avant sur le tronçon de route compris entre Kiri et Penzwa. Les voyageurs qui empruntent cette route jurent par eux-mêmes, vu le calvaire enduré pour arriver à destination. En effet, il n’y a plus véritablement parlant de route dans ce tronçon. Ponts et digues ont cédé ; la route en plusieurs endroits, devient impraticable. Même certaines branches d’arbres tombées en plein milieu de la route attendent encore d’être dégagées. Des touffes d’herbes sauvages et quelques lianes rampantes prennent d’assaut ce qui devient comme un espace sans présence humaine. Durant ce long trajet de plus de 60 Km, les 4 x 4 roulent continuellement sous traction. Une vraie aventure digne de Rallye - Dakar comme un peu partout dans tout le Territoire de Kiri!
01. Notre propre responsabilité d’abord
A la vue de cet état de choses, on s’interroge vite sur la responsabilité de nos dirigeants politiques et celle de notre population. L’entretien des routes carrossables, reliant une cité à une autre et permettant aux gens de se mouvoir librement ainsi qu’un trafic incessant des personnes et de leurs biens, nous semble la priorité des priorités. Mais on est étonné devant l’indifférence de la quasi totalité de la population face à ce qui constitue leur devoir civique. Une attitude d’attentisme semble caractériser notre population devant la détérioration de ces voies publiques. On attend toujours l’apport extérieur ou encore que les Abbés et les religieuses, des autochtones oeuvrant actuellement à l’extrême Nord du Diocèse d’Inongo, prennent le relais des missionnaires étrangers. Donc, travailler à leur tour au profit de cette même population, de plus en plus, amorphe et sans intérêt pour ce qui est bien public. Certains dirigeants, pour leur part, ne guettent que le moment favorable pour battre campagne en promettant monts et merveilles, notamment la réhabilitation des ponts et chaussées.
02. Quelques exemples dans le passé
Le Rév Père Daniel Loodrior est l’un des missionnaires qui avaient intégré dans leur apostolat les travaux d’entretien des routes pour permettre aux gens de se mouvoir plus commodément d’une localité à une autre, ou mieux d’une paroisse à une autre. Si la rivière ne présente naturellement aucun inconvénient pour la navigation nuit et jour, il en va autrement des nos routes. Celles-ci, en raison des pluies diluviennes et de multiples marécages, sont à entretenir de façon régulière et avec des moyens beaucoup plus conséquents.
Pour ce faire, une palme d’or revient au P.Daniel L. pour son sacrifice dans l’entretien des routes. L’état actuel des routes est une situation impardonnable pour nous les autochtones au regard du sacrifice consenti par ce missionnaire pour assurer le développement de la contrée. Sans les routes, il n’y a véritablement pas développement. Comment atteindre chaque milieu, surtout les milieux les plus reculés, comment procéder à la libre circulation des personnes et de leurs biens, comment favoriser les échanges entre différents milieux ; Comment éviter les multiples accidents dus à l’état défectueux des routes ? comment rendre accessibles tous les coins de cette vaste étendue qu’est la Rd- Congo ? C’est autant des interrogations que nous nous posons aujourd’hui à l’heure de profonds changements dans notre pays et au regard de tant de financements du gouvernement provincial demeuré sans suite.
03. Ponts et Digues, relais pour un développement communautaire harmonieux
Au-delà des faits déplorés, Ce qui nous échappe, c’est la réalité même que signifient, pour nous, un pont, une chaussée ou une digue dans la vie d’un homme. Les routes sont faites pour relier les hommes et leurs milieux de vie, favoriser les échanges entre des personnes vivant parfois très loin ; réduire les distances, et même plus, faciliter et permettre l’accessibilité des milieux enclavés, travailler, pour ce faire, à un développement endogène d’abord. Ponts et digues signifient, dans ce sens, l’effort même de l’homme face à toute sorte d’obstacles jonchant son parcours. Plutôt que de les contourner, l’homme s’emploient soit à les dégager soit encore à les rendre moins gênant pour la circulation. Certains ponts construits à l’époque coloniale résistent encore jusqu’à nos jours. On admire sans cesse le génie propre à ce genre d’ouvrage. Bien plus, c’est le sens même d’une vie de dévouement au service des autres et de la nation tout entière.
Dans le cadre de l’apostolat des milieux défavorisés, c’est à travers ces mêmes routes que les missionnaires sont allés non seulement à la recherche des brebis perdues mais également des troupeaux sans bergers, allusion faite ici à des villages entiers vivant sans contact avec l’Evangile du Christ ou en proie au déferlement des prédicateurs ambulants. C’est à travers ces chemins perdus qu’ils se sont mis à rencontrer les peuplades pygmées. Ils ont pu nouer avec eux un dialogue d’homme à homme, ressenti ensemble avec eux le désir inaliénable de la liberté et le droit au respect, à une vie meilleure et à l’épanouissement. C’est à travers ces minorités opprimées, dépourvues et sans perspectives d’avenir que les missionnaires se sont profondément découverts comme appelés à garantir au nom du Christ et de son Evangile de la dignité à ces peuples méprisés. Les missionnaires ont entrepris par là-même le travail patient et de longue haleine pour instruire les pygmées, créer des écoles pour enfants pygmées, envoyer certains parmi eux étudier plus loin, dans des internats à Inongo, à Bokoro, à Kutu et même au Petit Séminaire de Bokoro. Ainsi ayant étudié comme les autres enfants, les enfants pygmées sortent du complexe de sous-hommes ; aussi sont-ils rendus capables de se dévouer, à leur tour, pour le développement de notre pays.
04. Conclusion
En guise de conclusion, le mauvais état actuel de nos routes condamnent une portion importante de notre population à l’enclavement tant économique que socio-politique. Des village entiers sont parfois privés du nécessaire pour vivre : sel, savon pétrole et autres soins de santé. Le pouvoir public est, dans ce sens, invité à voler au secours de cette population quasiment abandonnée à elle-même. Si tel est en effet le souci de beaucoup d’ONGD ainsi que celui de l’Eglise, la question mérite aussi d’être posée et prise en considération par les députés eux-mêmes comme élus du peuple et comme étant les premiers concernés au plan social et culturel.
Abbé Joseph Belepe.-
03. Ponts et Digues, relais pour un développement communautaire harmonieux
Au-delà des faits déplorés, Ce qui nous échappe, c’est la réalité même que signifient, pour nous, un pont, une chaussée ou une digue dans la vie d’un homme. Les routes sont faites pour relier les hommes et leurs milieux de vie, favoriser les échanges entre des personnes vivant parfois très loin ; réduire les distances, et même plus, faciliter et permettre l’accessibilité des milieux enclavés, travailler, pour ce faire, à un développement endogène d’abord. Ponts et digues signifient, dans ce sens, l’effort même de l’homme face à toute sorte d’obstacles jonchant son parcours. Plutôt que de les contourner, l’homme s’emploient soit à les dégager soit encore à les rendre moins gênant pour la circulation. Certains ponts construits à l’époque coloniale résistent encore jusqu’à nos jours. On admire sans cesse le génie propre à ce genre d’ouvrage. Bien plus, c’est le sens même d’une vie de dévouement au service des autres et de la nation tout entière.
Dans le cadre de l’apostolat des milieux défavorisés, c’est à travers ces mêmes routes que les missionnaires sont allés non seulement à la recherche des brebis perdues mais également des troupeaux sans bergers, allusion faite ici à des villages entiers vivant sans contact avec l’Evangile du Christ ou en proie au déferlement des prédicateurs ambulants. C’est à travers ces chemins perdus qu’ils se sont mis à rencontrer les peuplades pygmées. Ils ont pu nouer avec eux un dialogue d’homme à homme, ressenti ensemble avec eux le désir inaliénable de la liberté et le droit au respect, à une vie meilleure et à l’épanouissement. C’est à travers ces minorités opprimées, dépourvues et sans perspectives d’avenir que les missionnaires se sont profondément découverts comme appelés à garantir au nom du Christ et de son Evangile de la dignité à ces peuples méprisés. Les missionnaires ont entrepris par là-même le travail patient et de longue haleine pour instruire les pygmées, créer des écoles pour enfants pygmées, envoyer certains parmi eux étudier plus loin, dans des internats à Inongo, à Bokoro, à Kutu et même au Petit Séminaire de Bokoro. Ainsi ayant étudié comme les autres enfants, les enfants pygmées sortent du complexe de sous-hommes ; aussi sont-ils rendus capables de se dévouer, à leur tour, pour le développement de notre pays.
04. Conclusion
En guise de conclusion, le mauvais état actuel de nos routes condamnent une portion importante de notre population à l’enclavement tant économique que socio-politique. Des village entiers sont parfois privés du nécessaire pour vivre : sel, savon pétrole et autres soins de santé. Le pouvoir public est, dans ce sens, invité à voler au secours de cette population quasiment abandonnée à elle-même. Si tel est en effet le souci de beaucoup d’ONGD ainsi que celui de l’Eglise, la question mérite aussi d’être posée et prise en considération par les députés eux-mêmes comme élus du peuple et comme étant les premiers concernés au plan social et culturel.
Abbé Joseph Belepe.-
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