samedi 7 juillet 2007

RECOLLECTION

RECOLLECTION DU 19. 02. 2007(prêchée aux prêtres, religieuses, frères, demoiselle au centre d’accueil par Ya’ Philippe)

« LES YEUX FIXES SUR JESUS-CHRIST ENTRONS DANS LE COMBAT DE DIEU. »
Cette récollection nous prépare au carême, et aussi ce carême est un moment fort qui nous prépare au centenaire. Un centenaire qui doit être préparé aussi et surtout spirituellement.
Se préparer au centenaire pour devenir les artisans du 2è centenaire, les artisans qui donnent à l’évangélisation une forme nouvelle, qui prennent un tournant radical dans cette évangélisation.
Les premiers missionnaires en venant évangéliser ont annoncé l’Evangile aux gens qui ne connaissaient pas Jésus-Christ, « des païens ».
Mais la nouvelle évangélisation doit partir de la réalité. Une réalité qui est un paradoxe. D’un coté, un pays riche avec des potentialités énormes, et de l’autre une misère incroyable (au niveau politique, religieux, économique, social…)
Et dans ce contexte, évangéliser, c’est : ne pas fermer les yeux sur cette réalité et avoir le courage de la dénoncer. L’Eglise doit en être consciente ; car sa mission n’est pas de se prêcher, de garder les structures, de s’enfermer dans un monde étroit ; - une étroitesse qui vient d’une mauvaise perception de Dieu de Jésus-Christ-, mais de prêcher le Dieu de Jésus, ce Dieu qui a pris partie pour les pauvres et qui combat le système d’exploitation, d’écrasement. Un Dieu qui s’est mis du coté d’Israël, qui combat la hiérarchie opprimante de nos sociétés et le système d’exploitation basée sur les injustices et la violence.
Ex. 3,7-10 : « j’ai vu la misère de mon peuple. Je connais ses souffrances… je suis descendu pour le délivrer. »
Dieu se met au combat pour pouvoir libérer un peuple enfoncé dans la misère. Un « Dieu qu’on opprime en opprimant le pauvre »(Prov.14, 31). Un Dieu qui combat la misère pour promouvoir la vie. Et qui libère le peuple pour que ce dernier, à son tour, libère aussi, lutte aussi pour les autres.
Le système fratricide (qui tue le frère) existe encore aujourd’hui. Et ceux qui perpétuent ce système ne veulent, en aucun cas, que les autres grandissent. Ils perpétuent l’injustice, le vol organisé que Dieu combat.
Ainsi, dans la parabole du bon samaritain (Lc 10, 25-37), Jésus combat cette classification du monde en deux : les impurs et les purs, ce sentiment de supériorité, de se croire arrivé, d’orgueil ; pour que tout homme ait la dignité. En portant ce combat, Dieu aime bien les pharisiens, mais dénonce l’hypocrisie institutionnalisée et s’identifie aux victimes de ce système.
Un système qui existe jusqu’à ce jour, une minorité des riches et une multitude des pauvres exploités religieusement, politiquement, économiquement. Une multitude exploitée par des puissants qui se sont constitués en bande de voleurs, d’exploiteurs, organisés avec le mensonge et la violence.
Face à ce système, notre obligation est de le dénoncer sans peur, en évitant l’indifférence, l’orgueil ; parce que notre Dieu veut la dignité de l’homme en remettant en question le système d’injustice pour bâtir un monde neuf : combattre le problème à la racine.
Telle est notre mission. Une mission qui comporte :

La responsabilité.
Nous sommes responsables des autres (cf. Cain et Abel, Gn 4, 1-16), responsable de tous et de toutes. Responsables pour la vie, pour les autres, pour le monde ( la terre et tout ce qu’elle contient).
La solidarité.
Devenir solidaires et apprendre au peuple de Dieu à être solidaires. Cette solidarité est la fraternité de Dieu qui s’est fait homme pour nous. Et c’est dans cette solidarité qu’éclate la puissance de l’Esprit saint(Pentecôte). Annoncer une fraternité au-delà des tribus, des races, des régions…
La route de Jérusalem- Jéricho (Lc 10, 25-37) est la route de la vie. Sur cette route de la vie infectée des bandits et des gangs, nous sommes aussi embarqués. Il faut faire le choix et prendre le risque de s’approcher, de sauver les victimes…
Que prétendons-nous faire pour que le monde change ? Pour que naisse la nouvelle société ?
L’Option diocésaine nous montre le chemin pour vivre et agir pour une nouvelle société. Cette dernière suppose un véritable changement.

NA NGUYA YA LILOBA LYA MOKONZI YEZU.

Notre puissance réside dans la parole de Jésus qui a dit : « Le royaume de Dieu est parmi vous ». La puissance de la parole doit nous habiter pour transformer notre société(Col 3,16).
Pour cela, nous devons vivre, témoigner, habiter la parole de Dieu.Ainsi la société sera remplie de la connaissance de Dieu (Is.11, 9).

KOTONGA LISANGA MOKILI MWA SIKA.

Il s’agit de se mettre à l’œuvre pour construire et non rêver un monde. Aider notre peuple à se mettre à l’œuvre, à bâtir ensemble en mettant les qualités au service des uns et des autres.
Bâtir une nouvelle civilisation de l’amour et non, celle actuelle, de la consommation.

NA BOKOLISI BOMOKO O KATI YA BISO.

Nous devons être solidaires entre nous et aider notre peuple à le devenir et à lutter pour l’unité. Cette unité que le Seigneur a voulu (Jn 13, 35). Cela implique que nous soyons positifs les uns pour les autres. Voir ce qui est bon dans l’autre. Ainsi croissent l’unité et l’estime.

NA BOSIMBI MAKASI BATU BATAW MPE BATU BA MPASI
C’est un devoir pour nous qui constitue notre rapport à la foi. Et Jésus apparaît à nous sous forme humble.

NA BOTOMBOLI BOMOTO BWA BISO MPE BWA BANINGA.

Respecter la dignité des autres. Ne pas humilier les mendiants, le personnel qui travaille pour nous.

NA MISALA, NA BOBATELI BILOKO NZAMBE APESI BISO.

Apprendre à notre peuple, à nos jeunes, à travailler, à ne pas avoir honte du travail manuel.

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