La souffrance de notre peuple !
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Plus d'une fois, l'Eglise a haussé la voix pour dénoncer l'abandon du peuple par ceux qui en ont la charge. Nous sommes au Maindombe, une zone assez enclavée et dont les moyens de transports font défaut. Ici, l'Etat ne dispose d'aucun moyen de transport au service du peuple. Si par voie fluviale, les moyens de bord des petits commerçants - communément appelés Daka daka - viennent en aide à la population, par route la situation est bien plus chaotique. Ici et là, quelques motos qui servent de moyens de transport. Les rares jeeps en circulation se limitent à circuler dans les cités car les routes qui relient les cités ou les villages sont réduites à des sentiers.
L'Etat ne dispose d'aucun service pour entretenir les routes. Nous parlons du Maindombe, une province qui s’étend sur plus de 100.000 km carré. Un exemple concret, une dépouille mortelle mise dans un cercueil transporté sur une moto pour l'enterrement dans un village lointain. Généralement, les morts qui sont enterrés loin des lieux où ils sont décédés sont transportés sur les épaules, d'un village à un autre, jusqu’à la destination. Ceux qui ont des moyens financiers peuvent se permettre de louer une moto pour le transport du défunt mais tous les autres se contentent soit des bicyclettes soit du transport sur des épaules et ce, sur plusieurs kilomètres.
Photo: transport du corps de la maman de l'abbé Beni Mayo de Nselekoko à Mbole |
On peut dès lors facilement comprendre pourquoi les déclarations des évêques sont fortes et virulentes car le peuple est totalement abandonné à lui-même. Dans sa mission prophetique, elle continuera à dénoncer toute situation qui maintient le peuple dans des situations infra humaines.
J'ai vu la misère de mon peuple!
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