Pour le Carême, qui débutera le mercredi des Cendres le 5 mars, le pape François a publié son message de carême...!
Il s’est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté
(cf. 2 Co 8,9)
(cf. 2 Co 8,9)
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● «La misère matérielle»
La «misère matérielle» est «celle
qui est appelée communément pauvreté et qui frappe tous ceux qui vivent
dans une situation contraire à la dignité de la personne humaine: ceux
qui sont privés des droits fondamentaux et des biens de première
nécessité comme la nourriture, l'eau et les conditions d'hygiène, le
travail, la possibilité de se développer et de croître culturellement».
Il
rappelle que l'Église combat chaque jour ce type de misère qui
«enlaidit le visage de l'humanité» mais aussi parce qu'«en aimant et en
aidant les pauvres nous aimons et nous servons le Christ». Ainsi
«l'engagement» des chrétiens sur ce terrain consiste «à faire en sorte
que, dans le monde, cessent les atteintes à la dignité humaine, les
discriminations et les abus qui sont si souvent à l'origine de la
misère».
Les uns dans les jeep de luxe et les autres à pied avec des corbeilles de 50 kg au dos! |
Sans oublier que «lorsque le pouvoir, le luxe et
l'argent deviennent des idoles, ils prennent le pas sur l'exigence d'une
distribution équitable des richesses. C'est pourquoi il est nécessaire
que les consciences se convertissent à la justice, à l'égalité, à la
sobriété et au partage».
● «La misère morale»
Vient
ensuite «la misère morale» qui n'est «pas moins préoccupante» aux yeux
du Pape : cette misère-là consiste «à se rendre
esclave du vice et du péché. Combien de familles sont dans l'angoisse
parce que quelques-uns de leurs membres - souvent des jeunes - sont
dépendants de l'alcool, de la drogue, du jeu, de la pornographie!».
Des
situations souvent subies car beaucoup «sont obligés de vivre dans
cette misère à cause de conditions sociales injustes, du manque de
travail qui les prive de la dignité de ramener le pain à la maison, de
l'absence d'égalité dans les droits à l'éducation et à la santé». Dans
ces cas, explique le Pape, «la misère morale peut bien s'appeler début
de suicide». Forme de misère qui est «aussi cause de ruine économique».
● «La misère spirituelle»
Troisième
définition de la misère décriée par le Pape : «la misère spirituelle».
Elle «frappe lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour.
Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à
travers le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous
engageons sur la voie de l'échec. Seul Dieu nous sauve et nous libère
vraiment.»
Pour le pape, en tout cas, «l'Évangile est l'antidote
véritable contre la misère spirituelle». Le rôle des chrétiens consiste à
«porter en tout lieu cette annonce libératrice selon laquelle le pardon
pour le mal commis existe» et que «Dieu est plus grand que notre péché»
et qu'«il nous aime gratuitement, toujours», car «nous sommes faits
pour la communion et pour la vie éternelle».
Quant à la conclusion
pratique du pasteur de l'Église catholique, elle propose aux chrétiens -
appelés à se «convertir» pendant ce temps de carême - un appel à une
«aumône» radicale, c'est-à-dire qui «fasse mal»! Pas seulement d'ordre
matériel, par exemple pour quelqu'un qui serait dans l'aisance. Mais le
«dépouillement» de quelque chose à laquelle la personne se sent vraiment
attachée: «Le carême est un temps propice pour se dépouiller, insiste le Pape, et il serait bon de nous demander de quoi nous pouvons nous
priver, afin d'aider et d'enrichir les autres avec notre pauvreté.
N'oublions pas que la vraie pauvreté fait mal: un dépouillement sans
cette dimension pénitentielle ne vaudrait pas grand-chose. Je me méfie
de l'aumône qui ne coûte rien et qui ne fait pas mal(.....) ».
Pape François |
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