A
la messe célébrée hier à Ste.Marthe, le Pape François a commenté
l'Evangile du jour en disant que pour rencontrer Dieu vivant il fallait
embrasser les plaies de Jésus que portent nos frères affamés, pauvres,
malades et détenus. Après la Résurrection Jésus est apparu aux apôtres
mais Thomas était absent et le Seigneur lui a accordé une semaine pour
se révéler à lui. Désormais son corps était propre et lumineux, mais les
plaies étaient toujours présentes. Elles le demeurent. A la fin des
temps, le Seigneur nous les montrera. Pour croire Thomas voulait les
toucher, mais c'était un têtu. Et le Seigneur a justement voulu qu'un
têtu nous fasse comprendre quelque chose d'immensément important: Le
Seigneur est
ressuscité. Ainsi fut-il le premier des apôtres à confesser la divinité
de Jésus après la Résurrection. Le Seigneur s'est servi de l'incrédulité
de Thomas pour proclamer sa divinité... Pour rencontrer Dieu il faut
toucher les plaies de Jésus. Dans son histoire, l'Eglise s'est parfois
trompée de route dans sa recherche de Dieu. Certains ont cru que le Dieu
vivant des chrétiens pouvait se trouver dans la méditation, y compris
la plus élevée. C'est une erreur car nombreux sont ceux qui n'arrivent
jamais au but. D'autres parviennent peut-être à la connaissance de Dieu,
mais non de Jésus-Christ, le Fils du Père et troisième personne de la
Trinité. Quant aux gnostiques, ils sont de bonnes personnes qui
empruntent un mauvais chemin, tortueux qui ne conduit nulle part.
D'autres encore on pensé
qu'il fallait se mortifier dans la pénitence et le jeûne. Mais tous ces
chrétiens n'ont pas rencontré Jésus-Christ, le Dieu vivant. Pélagiens,
ils croient que leur volonté leur permet d'accéder à cette connaissance.
Or Jésus nous dit que pour le rencontrer il suffit de toucher ses
plaies, des plaies que l'on trouve en accomplissant des actes de
miséricorde, au corps à corps comme à l'âme, c'est à dire en secourant
nos frères blessés par la faim, la soif et le froid, par la nudité et
l'humiliation, l'esclavage et la prison, par la maladie. Telles sont
aujourd'hui les plaies du Seigneur qui nous demande un acte de foi fondé
sur ces plaies mêmes. Il ne suffit toutefois pas de créer quelque
fondation et de se faire plaisir en semblant aider les autres en
philanthropes! C'est important certes,
mais cela n'est pas suffisant. Nous devons comme Thomas toucher les
plaies de Jésus, les embrasser concrètement, tel François avec les
lépreux.
En somme, pour rencontrer le Dieu vivant, un cours théorique ne
saurait suffire. Il faut sortir et voir les choses concrètes. Demandons
donc à saint Thomas de nous aider à trouver ce courage de toucher les
plaies de Jésus et d'adorer ainsi le Dieu vivant.
Source: VIS 130703
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