Vœux temporaires de trois religieuses au diocèse d'Inongo

Les soeurs Judith Emiseka, Leonelle Mwanza et Germaine Kisiata

Ce dimanche 20 Juin, dans l’église paroissiale sainte Croix de Bokoro, trois novices de nos sœurs de l’Immaculée Conception d’Inongo ont émis les vœux temporaires de pauvreté, chasteté et obéissance selon la règle de leur congrégation. Il s’agit des sœurs Judith (de la paroisse st Albert d'Inongo), Leonelle (de la paroisse Ste Thérèse de l'Enfant Jésus de Makaw) et Germaine (de la paroisse Notre Dame de Fatima d'Oshwe).  La messe a été présidée par l’abbé Jean Paul Lokutu, curé de la paroisse, entouré de plusieurs autres prêtres venus des  quatre coins du diocèse. Au début de la messe, les futures professes ont tenu chacune une bougie allumée, signe de la consécration totale de leur être à Dieu et à la Vierge Marie. Chaque future professe s'est  dirigée à l’autel pour déposer sa bougie allumée au pied de la Vierge Marie.

Dans son homélie, l’abbé Jean-Paul a invité les religieuses à accueillir toujours plus en elles les manifestations du Seigneur. Profitant de l’évangile du jour, qui demande aux apôtres de passer sur l’autre rive, l’abbé Jean-Paul a expliqué aux futures professes et à toute l’assemblée que tout au long de notre vie, nous sommes obligés de quitter le connu pour l’inconnu. Nous déplacer vers l’ailleurs est en même temps attirant et inquiétant. « Passons sur l’autre rive », a-t-il martelé: rompons avec toutes nos sécurités. Et pour cela nous avons besoin de la foi de celui qui a passé la tempête de la passion. Nous avons besoin de la foi de celui qui, par sa résurrection, nous tend les bras depuis l’autre rive. Celui qui, en même temps, est avec nous dans la barque par sa parole, ses sacrements et son Esprit. Il semble dormir? Alors réveillons sa présence par la prière, l’intercession, le souvenir constant de sa présence. Et nous trouverons la paix.

S’adressant aux professes à la fin des cérémonies avant la bénédiction du prêtre, la sœur Christine Kula, Mère générale, a invité les jeunes sœurs à miser sur le Christ avec une confiance solide, totale et inébranlable. Allant dans le même sens de l’évangile du jour, elle a dit à ses consœurs que nous traversons chaque jour des petites mers dans lesquelles peuvent se déclencher à l’improviste, de grandes tempêtes.Voilà pourquoi il nous faut invoquer incessamment le Seigneur par nos prières et nos intercessions pour le monde. Ce jour-là, a-t-elle poursuivi, c’est parce que les apôtres avaient pris Jésus avec eux dans la barque avant de commencer la traversée, qu’ils ont été sauvés. Voilà la meilleure garantie contre les tempêtes de la vie. Il nous faut passer sur l’autre rive. C'est une invitation à un changement. Or, tout changement, quel qu’il soit, peut réserver des surprises: on quitte ce qui est connu pour aller vers l’inconnu. Faisons confiance au Seigneur qui ne déçoit jamais, allons à  la découverte des nouvelles réalités de vie en  rompant avec le passé.

Après le mot de la mère générale, l’une des nouvelles sœurs a remercié tous ceux qui ont accompagné et soutenu leur vocation de toutes les manières et qui continuent de le faire.
A l’issue de cette cérémonie emplie d’émotions, la communauté a convié l’assemblée à partager un repas de fête pour féliciter chacune des sœurs et pour profiter de ce moment de réjouissance.

La congrégation des sœurs de l’Immaculée Conception, unique famille religieuse de droit diocésain présente au diocèse, est active dans la vie de l’Eglise de Dieu qui est à Inongo. En plus de l’engagement pastoral, d’évangélisation dans le domaine sanitaire, éducatif et social, ces religieuses sont en première ligne, après les prêtres,  pour témoigner l’amour de Dieu dans toutes sortes d’urgence et parfois dans des conditions très difficiles.