De l'abbé Dieu Merci Pakasa:
prête d'Inongo étudiant en Espagne
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Qu’en est-il de l’avenir de notre monde au regard
des faits et à la lecture des signes du temps ! Ce monde dont la
bipolarité géographique Nord-Sud, s’entremêle à la bipolarité raciale, la plus
caractéristique, celle de blanc et noir, peut –il nous permettre d’entrevoir et
de percevoir à l’horizon un espace mixte au de-là des clivages ici sur terre ?
Il s’agit d’un vivre ensemble harmonieux.
Ceci exige, tant à l’individu particulier qu’au groupe social concret de chaque
pôle une réflexion, une attitude qui se situe entre l’identité et changement,
entre fermeture sur soi et ouverture à l’autre. Cette réflexion permettra à l’individu,
au groupe de se remettre en question, d’évaluer
ses qualités et défauts, ses valeurs et antivaleurs, sa richesse et sa pauvreté
afin de se parfaire et s’ouvrir à l’autre.
Le monde en perspective parait
radieux dans un espace mixte enrichi par la bipolarité. Plusieurs signes
indiquent que chaque pôle sera indispensable pour l’autre. L’Afrique aura
nécessairement besoin de l’Occident et vice-versa. Et cela au plan économique,
écologique, humain, ecclésiastique…
Car de même que l’Afrique aura
besoin de l’Occident pour son développement technologique, industriel et
économique, l’Occident dépendra quasi totalement de l’Afrique pour les
ressources minières et minérales, sa flore et sa faune, ses hydrocarbures. Ce
qui se faisait jusques là , de quelle forme que ce soit, n’est que la gestation
de la grande interdépendance officielle et de la coopération mutuelle en
perspective. Quant aux relations humaines, les signes montrent que cent ans
après, le taux de la population métisse aura terriblement haussé, vu le nombre
des mariages interraciaux. Ce qui influencera plusieurs changements dans les
rapports interhumains et le racisme, la xénophobie ne représenteront plus que
leur ombre quand la majorité d’individu aura un cousin, un neveu, un beau-frère,
un mari métis. Cela ne supprime pas l’existence originale des races.
Au plan ecclésiastique, nombreux
parlent déjà des missionnaires africains en Occident. Si déjà aujourd’hui,
presque tous les diocèses occidentaux comportent autant des prêtres africains
incardinés, qu’en sera-t-il cent ans après ? Le prêtre africain voudra
bien qu’en célébrant, se sentir en tant que tel. D’où l’introduction des
coutumes liturgiques africaines (‘’rite zaïrois’’ par exemple) dans la messe
Occidentale en rite romain. Car il est vrai qu’avec la sécularisation, l’Occident
nécessite des prêtres, sans lesquels, leurs églises ne constitueraient
plus que des monuments touristiques.
Cette réflexion sur le monde en
perspective peut s’étendre sur des pages, avec des analyses musclées. Il y a
donc besoin dès maintenant de promouvoir, à la lumière de l'Evangile, un vivre
ensemble harmonieux, qui permet à chacun de sortir de ses idées, de ses commodités
et de s’ouvrir. Car, il nous convient de lire les signes du temps.
Abbé Dieu Merci Pakasa
Espagne
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