La dépouille mortelle vient d'arriver à Bokoro (20h00), sans l'Abbé Christian !

L'organisation des funérailles de la maman de l'abbé Christian, signe de l'union fraternelle et coopération entre pretres.

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Photos archives en guise d'illustration

" Du fait de leur ordination, qui les a fait entrer dans l'ordre du presbytérat, les prêtres sont tous intimement liés entre eux par la fraternité sacramentelle ; mais, du fait de leur affectation au service d'un diocèse en dépendance de l'évêque local, ils forment tout spécialement à ce niveau un presbyterium unique (…). Chaque prêtre est donc uni à ses confrères par un lien de charité, de prière et de coopération sous diverses formes ; ainsi se manifeste l'unité parfaite que le Christ a voulu établir entre les siens, afin que le monde croie que le Fils a été envoyé par le Père. Dans cet esprit fraternel, les prêtres ne doivent pas oublier l’hospitalité ; soucieux de la bienfaisance et du partage de leurs biens, qu'ils s'occupent en particulier de ceux qui sont malades, découragés, surmenés, isolés,….(Vatican II, Presbyterorum Ordinis, 8)

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Hier Vendredi  dans les après midi, le corps de la maman de notre cher confrère l'abbé Christian Masofete était sortie de la morgue de l’Hôpital St Joseph. Après la messe, la dépouille a été acheminée par véhicule à  Bokoro  où aura lieu  l'enterrement prévu pour demain dimanche. Ce matin, ils étaient à Bandundu. 

Malgré le caractère imprévisible de ce décès ( elle est morte par accident de circulation) et le temps difficile que nous traversons, le diocèse a pris en main l'organisation de ces funérailles. Tous les abbés d'Inongo qui étaient en retraite d'un commun accord, en commençant par Mgr l’évêque, ont donné chacun ce qu'il pouvait. Le même lien de solidarité a animé aussi nos abbés qui sont à Kinshasa et ceux qui sont en Europe (y compris Pères et soeur). Ces derniers, non sans sacrifices, ont fait parvenir à l'abbé procureur de notre maison diocésaine à Kinshasa une enveloppe de 2500 $ (deux mil cinq cents Usd) comme contribution pour les funérailles. Il faut aussi ajouter à cela la cotisation des anciens grands séminaristes d'Inongo à Kinshasa et de certains parents et amis.

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Selon l'abbé Bernadone qui organise ce deuil, il faut au moins 3.500 $ car, en plus des frais de transport par véhicule Kinshasa-Bokoro qui coutent 1500 $ Usd ( mil cinq cents dollars), il faudrait aussi payer les frais d’hospitalisation  (lorsqu'elle a été heurtée quand elle traversait la route, elle n'est pas morte sur le coup; on l'a amenée d'urgence à l'hopital aux soins intensifs), les frais de la morgue, le cercueil, l’Hôtel de ville (pour avoir l'autorisation de sortir et de voyager avec la dépouille mortelle) et le service d’hygiène qui doit l'embaumer et utiliser tous les produits utiles de façon que même s'il arrivait un retard durant le voyage - à cause du mauvais état de la route ou de la  pluie-, que le corps arrive intact à Bokoro. L'abbé Christian ne peut faire ce voyage pour Bokoro, son état de santé ne le lui permet pas.

Nous louons ici la générosité de nos abbés, pères, sœur, parents, amis et connaissances  qui d'un seul élan ont participé aux dépenses liées à ces funérailles. Une façon de "récompenser" notre chère maman qui a donné au diocèse l'abbé Christian et qui meurt dans les circonstances que nous connaissons (elle était venue du village à Kinshasa pour visiter son fils l'abbé Christian malade). Cela constitue aussi une façon de manifester toute notre solidarité à l'abbé Christian qui bien que malade, se sent entouré de l'affection du clergé, des amis et connaissances.

Que l’âme de notre chère maman Elie Monka repose en paix  .