À PARAITRE : Pascal Lemene et Joseph Belepe,
Accès à l’éducation
des enfants autochtones pygmées du Mai- Ndombe (RDC).
Défis et
perspectives pastoraux.
Après vingt-cinq ans de sacerdoce, les
deux abbés du diocèse d’Inongo, Pascal Lemene et Joseph Belepe publient
une brochure contenant des illustrations et surtout des tableaux
statistiques, Accès à l’éducation des enfants autochtones pygmées du
Mai- Ndombe (RDC). Défis et perspectives pastoraux (Bristol, MediacomX,
2023, 94 pages), à paraître ce mois-ci aux ÉDITIONS MEDIACOMX (Bristol,
Royaume-Uni), livre préfacé par l’abbé Albert Kenkfuni Oblipe, ayant été le
formateur de ces deux auteurs qui, devant le décrochage scolaire et
nombreux défis, proposent une approche nouvelle pastorale sur
l’éducation des enfants pygmées. Ils y mêlent, dans ce livre, des
théories et des concepts modernes en matière d’éducations avec la
pratique sur terrain surtout que l’éducation est au cœur des politiques
de développement des pays africains dont la République Démocratique du
Congo ayant inauguré la politique de la gratuité en matière
d’enseignement.
Hélas, selon les deux auteurs, ce secteur
d’éducation révèle des failles et en appellent à la mise en place d’un
système éducatif équitable prenant en compte des situations de précarité
et surtout pour les délaissés pour compte dont les populations dites
autochtones (les pygmées appelés au Mai-Ndombe des Batwa) :
l’éloignement des écoles par rapport à leurs villages, les
discriminations dont ils sont victimes ainsi que le manque des moyens
financiers sont des facteurs à prendre en compte. Pour les deux auteurs,
partant d’une rétrospective des stratégies mises en place autrefois par
les missionnaires Scheutistes au Mai-Ndombe pour rapprocher l’école au
plus près du contexte social, de la culture et du milieu de vie propre
aux minorités autochtones, avec l’évidence sur terrain de nombreux défis
dont le taux de décrochage scolaire observé chez ces enfants que révèle
les statistiques inclus, ils proposent des approches basées sur les
fondamentaux de la politique d’éducation actuelle de l’UNESCO, un
organisme international à connecter désormais avec la politique et
l’approche éducationnelle au Mai-Ndombe. Cette décontextualisation, puis
ré-contextualisation du problème, stigmatisé par le préfacier, l’abbé
Albert Kenkfuni, lui-même formateur, poursuit un seul objectif :
réinventer l’école publique dans l’arrière-pays avec une préférence
marquée pour les enfants autochtones pauvres, défavorisés et
marginalisés à dessein.
Norbert Mbu-Mputu, directeur de ces éditions britanniques présentent les deux auteurs: l’abbé Pascal Lemene
Ikuli est détenteur d’une attestation en administration des systèmes
d’éducation et de formation et d’un diplôme de maîtrise en éducation de
l’Université de Montréal et du Monde au Canada, il a été, successivement
après son ordination, vicaire à la paroisse Ste Famille de Sanga-Sanga
et St Léon de Lokolama puis curé à la paroisse St Michel de Nioki; de
2008 à 2016, il fut d’abord Coordinateur adjoint et puis Coordinateur
diocésain des écoles conventionnées catholiques d’Inongo Nord, dans le
Mai-Ndombe, tandis que l’abbé Joseph Belepe Nkema est Docteur (Ph. D.)
en Théologie de l’Institut Catholique de Paris; tour à tour formateur
au Grand Séminaire St Cyprien à Kikwit, curé de paroisse et recteur du
Séminaire diocésain des Animateurs pastoraux au diocèse d’Inongo; après
ses études en France, il a été nommé par son évêque comme responsable
diocésain de la pastorale d’ensemble: il compte dans son actif de
nombreux livres sur l’éducation et la théologie.
Une chose est
vraie, ce livre qui en appelle à une réflexion et une nouvelle approche
en matière d’éducation des enfants pygmées, propose une nouvelle
approche, celle stigmatisée par le préfacier en un mouvement « Pygmies
Lives Matter » (la vie des pygmées a un prix ; il faut prendre en compte
la vie des pygmées) : tout un défi à relever en prenant en compte les
défis, victoires et leçons des échecs dans cette pastorale débutée par
les vaillants missionnaires Scheutistes au Diocèse d’Inongo, le diocèse
d’origine et dont les deux auteurs sont des prêtres séculiers.
Bonne lecture…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire