Aabbé Jef belepe. Mgr Philippe et l'abbé Ntesa/ Inongo |
Au moment où nous nous apprêtons à
nous séparer définitivement en ce monde avec notre confrère Jean-Marie, je sens
au plus profond de moi-même le désir pressant de lui dire un petit mot, juste
un tout petit mot.
Cher Jean-Marie,
Il n’est pas facile pour moi de dire
en si peu de mots ce que nous avons vécu ensemble et ce que tu as été pour nous
tous. Personne ne peut dire de manière exhaustive, même sous forme de discours
ce que tu as pu réaliser ici sur terre comme homme et comme ministre de Dieu.
Obligé de me lancer dans cette épreuve quasi impossible, je me suis trouvé une
porte d’entrée à mon devoir fraternel. Cette porte d’entrée, c’est ton amour
pour la prière. Pour avoir vécu ensemble avec toi au Petit séminaire de Bokoro
et à Saint Albert à Inongo, tu as été un prêtre remarquable pour la récitation
de la prière des heures et pour toute forme de dévotions de fidèles :
chapelet, adoration, neuvaines, jeûnes et vénération de
la Croix glorieuse. L’apostolat de la prière était pour toi, une source
d’inspiration. Tu y as initié nombre de fidèles et de confrères prêtres. Cela
s’est encore plus remarqué dans l’accompagnement des malades.
Tu as prié pour
les malades et tu t’es disposé à les écouter, à porter ensemble avec eux le
poids de leurs souffrances et de leurs blessures profondes. Beaucoup y ont
trouvé un réconfort dans leur âme et dans leur corps. C’est dès ton ordination
que tu as initié ce contact avec ceux de nos sœurs et frères les plus
vulnérables. Tu touchais par là l’un de maux qui rongent nos sociétés
africaines : la hantise du mal et des esprits malfaisants.
Mais ma curiosité sur ta personne et sur
ton ministère spécifique devait remonter encore plus loin, au-delà des faits
immédiats et quotidiens. Je m’étais toujours posé la question du pourquoi de ta
grande dévotion pour Sainte Thérèse au point de lui dédier toute une recherche
doctorale. En effet ta thèse sur la spiritualité a porté sur la spiritualité
thérésienne. C’est une question dont j’avais bien aimé recevoir une réponse de
toi. Mais au moment où tu nous quittes, c’est alors que je crois l’avoir trouvé
au hasard d’un pèlerinage à Lisieux au mois de janvier 2020.
Sainte Thérèse pour toi comme pour nous tous,
est une grande révélation de l’amour du Seigneur pour notre monde toujours en
souffrance. Le Pape Jean-Paul II l’a exprimé en ces termes : « Thérèse
avance vers la sainteté, en mettant l’accent sur le caractère central de
l’amour. Elle découvre et elle communique aux novices confiées à ses soins la
petite voie de l’enfance spirituelle, alors qu’en progressant elle-même sur
cette voie elle pénètre toujours plus vers le mystère de l’Eglise et, attirée
par l’amour du Christ, elle sent s’affermir en elle la vocation apostolique et
missionnaire qui la pousse à entraîner tout le monde avec elle à la rencontre
de l’Epoux divin » (cf. Lettre apostolique de Jean Paul II sur le
Sanctuaire de Lisieux du 19 octobre 1997, n° 5). Suivre sainte Thérèse fut pour
toi, le moyen de franchir toujours davantage les différents paliers de
l’enfance spirituelle.
Cher Padre Jean-Marie,
Repose-toi à présent de ton labeur.
Puissent tes œuvres et ton grand amour pour sainte Thérèse éveiller en chacun
de nous l’énergie et la disponibilité nécessaire de t’imiter tant soit peu.
ADIEU
Abbé Jef Belepe !
1 commentaire:
Toyoki 'te Yerusalem , mboka esengo lobala la Ye , ndeko wa ngai ndeokomi kuna. Mr l'abbé Ntesa ,intercède pour nous en ce moment où tu es entrain de contempler la face du Seigneur du haut du Paradis.
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