La mort fait partie de la vie humaine mais parfois, il y a de quoi se révolter quand on apprend les conditions de décès chez nous. On commence à s'habituer à ce qui est anormal. On pleure puis on reprend la vie sans en tirer les conséquences et pourtant, la vie doit être protégée car c'est un don de Dieu.
Hier, un jeune homme est mort noyé dans des conditions pitoyables. Frappé par un AVC, sa famille s'est mise en voyage avec lui sur une pirogue pour l'amener à Bandundu ( 250 Km). Il fallait pagayer nuit et jour pendant deux jours et demi. Malheureusement, en aval du village Isaka Mbole, un violent ouragan s'est abattu, accompagné d'une forte pluie. Le temps de chercher comment et où accoster quelque part, la pirogue a chaviré. Les pêcheurs de la zone sont venus au secours mais n'ont pu sauver que ses parents qui se débattaient à nager...le jeune frappé par l'AVC ne pouvait rien...il a été englouti dans les eaux du Kasai. Son corps sans vie a été retrouvé . On l'enterre aujourd’hui. Il était père de 2 enfants.
Un autre cas presque similaire s'est produit à Inongo. Un agent payeur était en route vers Isongo à bord d'un canot rapide pour la paye des fonctionnaires. On est désormais habitué, vers la fin des mois, à voir des agents payeurs sillonner nos rivières pour rejoindre les fonctionnaires et les payer...il y a des coins entiers sans banques! Malheureusement pour cet agent payeur, le canot a chaviré en plein lac et il est mort noyé. Son corps sans vie a été retrouvé quelques temps après.
Comment peut-on laisser et abandonner des zones entières sans hopitaux, sans entretiens des routes, sans ambulances...les rivières deviennent des voies principales et obligées de transport ou de voyages, par manque de routes. Et là encore, il n' y a pas des moyens adéquats mis à la disposition de la population pour faciliter leurs mouvements. Nés dans la misère, on meurt dans la souffrance. Ce n'est pas possible.
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