Aurevoir Mee e Nshoo
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Nous venons d'apprendre le décès, ce matin à Bokoro, de maman Emilie Ndazwo Bokwe communément appelée Mee e Nsho. Fervente chrétienne de Bokoro, elle nous a quittés après une longue maladie. Chaque jour, "Mee e Nsho" était à la messe à Ste Croix. C'est une fidèle parmi les plus fidèles; qu'il pleuve ou pas, elle était toujours là.
La voilà derrière les sœurs; là, c’était sa place; tous à Bokoro savent que c'est le siège de Mee Nsho à l'église. |
Le dimanche, jour du Seigneur, elle était parmi les premiers qui arrivaient à l'église;sa place, c'est aux côtés des sœurs: les premiers bancs non loin de l'autel pour bien suivre la messe. Pendant le gloria, malgré son âge, elle esquissait volontiers des pas des danses en faisant des mouvements rythmiques qui vous laissent bouche bée. Quand elle venait à la messe, elle avait toujours avec elle des légumes ou un peu de fruits pour l’offrande; et lorsqu'elle se déplaçait de son banc pour aller les mettre dans le panier des offrandes, on sentait que c'était vraiment l'obole de la veuve. De quoi être ému car c'était vraiment un don du cœur. A son âge, malgré son état, elle donnait ce qu'elle pouvait au Seigneur pour ceux qui sont dans le besoin.
Au niveau de la vie paroissiale, elle était aussi très active dans les mouvements paroissiaux: membre de la confraternité du Saint Rosaire, légionnaire et membre du groupe des femmes chargées de la propreté de l'église le samedi.
La voici durant la procession de St Sacrement animée par la confraternité de St Rosaire dont elle était membre. |
Tous les pretres et toutes les sœurs qui sont passés par Bokoro la connaissent. Au fait, elle est de cette génération qui considère la parole du prêtre comme paradigme de vie. Combien de fois, pour ne faire qu'un exemple, n'a-t-elle pas jeuné tout simplement parce que le pretre a demandé à tous de jeuner ce jour là. Vous lui aurez beau dit de manger car elle a un âge avancé ou malade; elle vous dira: l'abbé a demandé qu' on ne mange pas.
Maman de l’ancien grand séminariste Mbu Mputu Norbert- à qui nous présentons nos sincères condoléances- Mee e Nsho considère tous les prêtres (surtout de la génération de Norbert et celle qui vient après) comme ses fils. Elle les a tous adoptés au point qu'elle se faisait un devoir moral d’amener à la paroisse ce qu'elle cuisinait chez elle. Quand un abbé est malade, c'était son problème: elle veillait sur lui. Après chaque messe, avant de rentrer chez elle, elle attendait les prêtres à la porte de la sacristie pour les saluer et demander comment ils ont passé la nuit.
3 commentaires:
Mes condoléances les plus attristées à mon frère Norbert Mbu Mputu, digne fils de notre maman, ainsi qu'à toute la famille et aux habitants de Bokoro. Je suis particulièrement triste que la mère et le fils aient été si longtemps séparés par la distance. Dorénavant, il faudra attendre le retour de Christ pour être à nouveau réunis. Courage!
Myriam Luzeka - Angleterre
GRAND MERCI NA BANDEKO
Merci bandeko nyonso mpo ya ba messages, mpo ya boleli maman, mpe mpo ya bosepeli mingi na ngrasiya Nzambe asali que akoma na mbula wana (85 ans).
Tango nasololaki na ye, ayebisaki ngai se eloko moko : nazali na eloko mosusu ya kosenga bino te, bozalaka se kimya na boboto na bandeko mpe baninga; kobosana baninga ye, bozalaka kimya...
Merci lisusu na Bandeko ya mokili mobimba baye batindeli biso ba messages ya condoleances mingi mingi...
Merci na basango mpe ba masoeurs na Bokoro mpo ya nyonso basali, ndenge baleli maman... Merci.
Norbert MBU-MPUTU, Newport (Royaume-Uni)
UN PETIT SOUVENIR DE MAMAN...
UN SOUVENIR DE MAMAN
Un jour, je revenais du travail et comme toujours, a ces jours ou elle était venue rester avec nous à Kinshasa, elle a attend que je mange et puis que tous les enfants s’endorment, qu’elle veille surtout que la cadette soit bien bercée par elle.
Puis, la nuit, elle m’appela dehors, après m’avoir demandé si j’avais terminé à lire et à regarder les informations à la télévision.
Je suis donc descend. Elle me dit. Je ne sais pas ce qui se passe en Europe ou tu es revenue. Mais, quelque chose semble ne pas marcher…
Quoi maman?...
Regardes toi-même… comment peut-on se mettre à tuer les gens chaque jour; du matin au soir, lorsqu’on ouvre la télévision, on ne fait que tuer, assassiner… ou est la valeur de la personne humaine?... Et, chose grave, comment vous aussi, vous faites visualiser ses images des tueries aux enfants!... Qu’allez-vous mettre dans leurs têtes? Cherchez d’autres films pour eux; cherchez d’autres amusements pour eux, mais évitez de les montrer ces images des tueries… Elles ne sont pas bonnes pour les enfants grandissant…
Oui, maman, mais ce sont des amusements; ils jouent au théâtre, ces films…
Oui, même alors, ce sont de mauvais amusements et de mauvais théâtres… Ne pouvez-vous pas trouver autres amusements pour les enfants?... des contes, des fables, des jeux divers ou vous me donnez chaque fois, je vais me promener avec eux… Aux enfants, on montre des jeux non violents ; on montre des amusements ou ils apprennent comment respecter les autres. C’est ainsi que nous vous avions fait grandir… Cherchez des chansons religieuses, cherchez des films divers, des Tintin et de Charlot pour enfants…
J’avais retenu la leçon… Et chaque fois lorsqu’on voyait ces films des violences, d’ailleurs les enfants disaient : « Mamy n’aime pas ces films, papa, veuillez les changer… ».
L’un de ces films qu’elle aimait souvent regarder avec ses petits-enfants était le film sud-africain : « Quand les Dieu sont descendus sur la terre »… Grande comédie a vous faire casser les cotes…
Merci maman…
Norbert MBU-MPUTU
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