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Nos grands séminaristes ont déjà regagné
leurs séminaires respectifs, cest-à-dire Kalonda pour ceux qui font la philosophie
et Kikwit pour ceux de la théologie. Pas toujours facile organiser un tel
voyage pour notre commission des vocations et l’économat. D’abord, il fallait
les réunir tous en trois groupes: ceux du Lac à Inongo (Mpenzwa, Ibamba, Kiri,
Beronge et Inongo), ceux de la Lukenie à Bokoro (Lokolama, Nkaw, Kangara, Oshwe, Taketa, Tolo, Bokoro, Semendwa, Sangasanga, Makaw) et enfin ceux de la Mfimi à Nioki (
Mushie, Ntanembelo, Mbali, Nioki….).
De la, il fallait organiser un
premier voyage pour les rassembler à Kutu. A partir de Kutu, les faire arriver à
Isaka ( où ils rencontrent le groupe réuni à Nioki). D’Isaka, louer un bus pour les emmener à
Bandundu. De Bandundu, louer de nouveau un bus pour Kinshasa et de Kinshasa un
autre bus pour Kalonda (on les laisse à Masamuna) et Kikwit. Tous ces voyages coutent au diocèse plus ou
moins 6000 (six mil) dollars américains.
Un moment donné, mgr l’évêque avait
commencé à louer deux petits porteurs qu’il faisait venir à Inongo pour les transporter
tous jusqu’à Kikwit. Il a tenté deux
fois cette expérience mais il l’a
abandonnée car ça coutait très cher au diocèse:
un seul petit porteur loué revenait à 5000 $.
Nous avons au moins 40 grands séminaristes.
Il fallait donc chaque fois louer deux petits porteurs.
Puis on avait renoué avec le bateau
du diocèse. Pas toujours facile: 6 jours de voyages ( Inongo- Kinshasa) et le moteur
consommait plus de 15 futs de mazout
pour l’aller-retour soit 3000 litres de mazout sans compter le Saie 40 ( huile
de moteur) et les frais administratifs à payer à la Régie des voies fluviales, immigrations, ports…..
Dans le passé, l’économat avait
aussi organisé des voyages par route (
Bokoro- Semendwa- Bendela- Bagata…. Kikwit et Kalonda). Mais l’état des routes a vite détruit les
deux véhicules Daf achetés.
Ces routes n’étant pas asphaltées, nos séminaristes restaient
des jours entiers embourbés dans la boue, parfois à la merci de la pluie. Mais
là encore le plus marrant, c’est le problème des bacs pour traverser le Kasai
et le Kwilu.
Vous arrivez avec le véhicule, le conducteur du bac est
allé aux champs. Il faut dépêcher une
personne pour aller le suivre, faut- il encore que l'on sache exactement où il est! Quand il
arrive, vous devez d'abord le payer puis vous lui remettez le carburant pour faire déplacer
le bac. Enfin, les manœuvres pour démarrer le moteur du bac...plus d’une fois nos séminaristes se sont jetés dans l’eau pour pousser et faire partir le bac du port ( le levier de
la marche arrière du bac ne fonctionnait plus) .. certains d'entre nous (d'entre eux) ont eu la vie sauve puisqu’ils savaient
nager: quand le bac enfin part du
port, vous êtes dans l'eau car vous le pousser pour qu'il prenne le large. Vous devez vite vous jeter dessus et étant dans l’eau, pas toujours facile
cette gymnastique…! Il est arrivé plus d'une fois que ceux qui étaient dans l'eau pour pousser soient restés et ont suivi avec une pirogue....!
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