Il a y un an, jour pour jour, un avion petit porteur de la compagnie aérienne Filair s'était écrasé à Bandundu ville dans un quartier populaire. Un seul passager avait alors survécu à l'accident; tous les passagers , les deux pilotes et l' hôtesse de l'air avaient péri.
J'ai encore tout le souvenir à l'esprit. Normalement, ce vol était prévu pour samedi le 23 Aout. Nous nous rendons à l’aérodrome de Ndolo et après une heure de retard, un des agents de la compagnie nous annonce que le vol était annulé. Il demande de repasser le jour après, c'est-à-dire dimanche le 24 Aout. Dimanche matin, nous nous présentons pour le voyage mais c'est la même histoire: vol annulé et l'on nous confirme le vol pour lundi le 25 Aout 2010. Fatigué, je décide de passer par route jusqu'à Bandundu et je paye le ticket de bus mais le responsable des passagers de Filair m’appelle au téléphone pour me dire: "mr l'abbé, le vol est confirmé, passe à l’aéroport". Je retire alors le billet de bus et j'annule ce voyage par route. Ce lundi là, nous nous présentons à Ndolo. Vol confirmé. Après avoir fini les procédures d'usages, nous nous embarquons. L'avion était plein, alors plein au point que l’hôtesse était assise sur un escabeau à coté de la porte d’entrée. Vol normal, le pilote nous souhaite un bon voyage. Après une heure, nous atterrissons à Bandundu. Tout s'est passé en trois minutes... le pilote n'avait même pas éteint tous les deux moteurs; juste le temps de faire descendre les deux passagers et l'on est reparti pour Bokoro. Là, je descends avec les passagers de Bokoro, d'autres prennent place et l'avion repart.
Après quelques temps, un ami m’appelle au téléphone. Je décroche et il crie: gloire à Dieu. Il poursuit: "mr l'abbé, je suis à Bandundu ville et l'avion Filair que tu as pris ce matin vient de faire le crash, tous sont décédés sauf un passager qui est dans un état très grave. On a déjà recensé plus de quinze morts. Il semble que d’autres victimes sont dans la carlingue. Les corps sont en train d’être acheminés à la morgue de l’hôpital général de référence de Bandundu à bord des véhicules de la Monusco. Au moment où je vous parle, les autorités provinciales sont sur le lieu du crash : le vice-gouverneur, le maire de la ville, les autorités militaires et civiles. Tout le monde est là ".
Et dire que selon mon programme, je devais poursuivre mon voyage jusqu'à Bandundu où m'attendait toute la famille car nous avions déjà loué un hors bord qui devait nous accompagner jusqu'à Makaw pour le retrait de deuil de papa et maman, prévu le 28 Aout!
Comme tes plans et tes voies sont insondables Seigneur!
Jean-Willy BOMOI, abbé!
J'ai encore tout le souvenir à l'esprit. Normalement, ce vol était prévu pour samedi le 23 Aout. Nous nous rendons à l’aérodrome de Ndolo et après une heure de retard, un des agents de la compagnie nous annonce que le vol était annulé. Il demande de repasser le jour après, c'est-à-dire dimanche le 24 Aout. Dimanche matin, nous nous présentons pour le voyage mais c'est la même histoire: vol annulé et l'on nous confirme le vol pour lundi le 25 Aout 2010. Fatigué, je décide de passer par route jusqu'à Bandundu et je paye le ticket de bus mais le responsable des passagers de Filair m’appelle au téléphone pour me dire: "mr l'abbé, le vol est confirmé, passe à l’aéroport". Je retire alors le billet de bus et j'annule ce voyage par route. Ce lundi là, nous nous présentons à Ndolo. Vol confirmé. Après avoir fini les procédures d'usages, nous nous embarquons. L'avion était plein, alors plein au point que l’hôtesse était assise sur un escabeau à coté de la porte d’entrée. Vol normal, le pilote nous souhaite un bon voyage. Après une heure, nous atterrissons à Bandundu. Tout s'est passé en trois minutes... le pilote n'avait même pas éteint tous les deux moteurs; juste le temps de faire descendre les deux passagers et l'on est reparti pour Bokoro. Là, je descends avec les passagers de Bokoro, d'autres prennent place et l'avion repart.
Après quelques temps, un ami m’appelle au téléphone. Je décroche et il crie: gloire à Dieu. Il poursuit: "mr l'abbé, je suis à Bandundu ville et l'avion Filair que tu as pris ce matin vient de faire le crash, tous sont décédés sauf un passager qui est dans un état très grave. On a déjà recensé plus de quinze morts. Il semble que d’autres victimes sont dans la carlingue. Les corps sont en train d’être acheminés à la morgue de l’hôpital général de référence de Bandundu à bord des véhicules de la Monusco. Au moment où je vous parle, les autorités provinciales sont sur le lieu du crash : le vice-gouverneur, le maire de la ville, les autorités militaires et civiles. Tout le monde est là ".
Et dire que selon mon programme, je devais poursuivre mon voyage jusqu'à Bandundu où m'attendait toute la famille car nous avions déjà loué un hors bord qui devait nous accompagner jusqu'à Makaw pour le retrait de deuil de papa et maman, prévu le 28 Aout!
Comme tes plans et tes voies sont insondables Seigneur!
Jean-Willy BOMOI, abbé!
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