Le secteur de Nkaw, dans le territoire d’Oshwe, est implanté en pleine foret équatoriale de la cuvette centrale. Il a un sol très fertile. On y cultive la courge, l’arachide, le manioc, le mais, le riz. Mais de toutes les cultures, c’est celle du riz qui occupe une place de choix. On en produit énormément. Mais, par manque de décortiqueuse, la production de riz avait baissé et la population ne cultivait que la quantité nécessaire pour la consommation locale. Car, il fallait piler au mortier et pour avoir 5 kg de riz, il fallait piler toute la journée.
Avec la réouverture de la paroisse, l’abbé Béni MAYO, curé de la paroisse a initié un projet de décortiqueuse qu’il a introduit à la Caritas Italienne. Le projet fut accepté et financé.
Achetée à Kinshasa depuis le mis de juillet, la décortiqueuse est arrivée à Oshwe le 15 aout 2008. Nkaw est situé à (5 km d’Oshwe, et pour acheminer cette decortiqueuse, le seul moyen de transport est la charrette. L’état de route est tel que le camion (qu’il n’y a pas) ne saurait y accéder. Et la charrette, il faut la prendre en location à 62 km(Betumbe).
Les jeunes gens ont été sensibilisés et ont accepté de parcourir 85 km à pied. Pendant que les uns allaient à Oshwe, d’autres devaient entretenir la route, l’élargir, couper les arbres qui jonchent la route pour permettre que la charrette passent facilement sur cette route mal entretenue.
Après deux jours de marche, c’est mercredi le 21 août vers 11h00’ que le premier groupe qui a transporté la partie électrique (Groupe électrogène) est revenu. Et le 2è groupe est arrivé deux jours plus tard.
A leur entrée au village, ces jeunes gens ont été accueillis en héros ppar toute la population. Pendant que les enfants de moins de 8 ans étaient curieux de voir pour la première fois, cet engin qu’ils nommaient « petit camion sans vrombissement », les mamans accouraient au cri « fini le calvaire de pilon et de mortier », « Nous n’aurons plus à travailler toute la journée pour un petit bol de riz ». Et la décortiqueuse a été promenée à travers toute la cité par une foule en liesse qui voit s’ouvrir un nouvel horizon.
Revenue à la cure, la population a demandé à l’abbé curé de remercier la caritas Italienne pour ce geste de générosité, sans oublier l’abbé Jean Willy Bomoi, chargé des projets, qui l’a appuyé.
Le curé l’a exhorté à prendre conscience qu’il y a encore beaucoup à faire pour sortir de la misère. La population doit elle-même s’impliquer pour son développement et entretenir cet objet précieux. Entretenir aussi la route qui doit servir à l’évacuation du riz. Car, il ne faut pas attendre le gouvernement…
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