Message des Evêques de la province de Bandundu aux fidèles et hommes de bonne volonté.
Chers sœurs et frères dans le Christ,
Nous, évêques de Bandundu, réunis en Assemblée provinciale statutaire à Kinshasa du 30 au 5 février 2008 pour traiter des problèmes pastoraux de nos cinq diocèses (Idiofa, Inongo, Kenge, Kikwit, Popokabaka), avons également examiné la situation sociopolitique et économique de notre province.
Nous saluons toutes les forces vives de note province et promettons à tous et à chacun notre soutien et notre contribution dans la gestion de la chose publique.
En effet, l'Eglise, signe et instrument du salut ne peut rester indifférents aux efforts fournis par les uns et les autres pour la construction de notre province (GS, 1).
Elle ne saurait non plus se taire devant tout ce qui blesse et détruit la dignité et la vie de nos frères humains. Convaincus des potentialités des filles et fils de Bandundu, nous tenons à encourager chacune et chacun à un engagement responsable pour relever os nombreux défis.
DEFIS PRIORITAIRES DANS LE BANDUNDU
Un sain découpage de la province
Dans la province de Bandundu, la perspective du découpage suscite une forte passion et un grand complexe de supériorité et d'infériorité suivant les cas, une volonté d'hégémonie et partant de frustrations. Les grandes villes s'épient et s'inquiètent particulièrement sur leur sort politique de demain. Les hommes politiques de Bandundu devront faire montre d'humilité et de grandeur d'âme pour préparer un sain découpage à l'esprit de la constitution.
Il sied de rappeler ici que le but de la décentralisation est de rapprocher les administrateurs des administrés en vue d'un développement solide et durable. C'est donc cet esprit qui devra orienter toutes les négociations à ce sujet. Ainsi est-il inacceptable que certains politiciens en abusent en incitant la population à l'intolérance et aux sécessions : aucun développement ne peut se réaliser dans l'isolement. C'est pourquoi, nous en appelons de tous nos vœux à la tenue d'une réunion de toutes les forces vives de la province sur la paix pour monter les stratégies d'un démembrement bénéfique à toutes les parties concernées.
La division de la province n'est pas la division des cœurs. Les chrétiens doivent retenir particulièrement que, sur le plan religieux, le découpage de la province n'entraine pas d'office la division de nos diocèses. Cela, espérons-nous, peut suffire pour calmer certaines ardeurs d'amour propre et un certain narcissisme malencontreusement liés aux origines, aux tribus, bref à la géopolitique.
Le développement
Les filles et fils de Bandundu ont une vive conscience du développement. En effet, « Etre affranchis de la misère, plus trouver sûrement leur subsistance, la santé, un emploi stable ; participer davantage aux responsabilités, hors de toute oppression, à l'abri des situations qui offensent leur dignité d'hommes, être plus instruits ; en un mot, faire, connaitre et avoir plus, pour être plus : telle est l'aspiration des hommes d'aujourd'hui » (Paul IV, Encyclique Populorum Progressio, n°6)
Dans les domaines du développement, les défis à relever dans notre Province sont énormes. Nous nous contentons de dégager les plus criants : dans toute la province de Bandundu, il n'y a aucune industrie. Sinon, on peut trouver à peine une usine de bois (SODEFOR) qui fonctionne normalement dans le district de Mai Ndombe, le COMBILIM en paralysie et deux ou trois huileries qui fonctionnent partiellement dans le district de Kwilu.
Dans tout le Bandundu, il n'y a pas de structures bancaires fiables, ni des petites et moyennes entreprises promotrices de note développement intégral. Pourtant, nous ne manquons pas des ressources suffisantes pour justifier et soutenir les structures indispensables pour la croissance économique.
Nos sœurs et nos frères qui ont été élus à l'exécutif et à l'Assemblée provinciale l'ont été parce que le peuple a eu confiance en eux, espérant qu'ils seraient capables de travailler de manière à développer le Bandundu. Ceux-ci doivent faire preuve d'une certaine détermination et d'une volonté manifeste dans la construction et la gestion de la province.
(à suivre)
1 commentaire:
Chers Frères et Soeurs en Christ de Bandundu,
Bandundu "nous retient, mais ne nous attire pas".
Ce message des évêques aurait dû être diffusé dans le milieu jeune d'origine de Bandundu, sur des réseaux sociaux (facebook, twiter...). Il ne peut être relayé que dans la sphère laïque de cette union des diocèses de Bandundu.
Travaillons la communication comme s'y atèle ce message des évêques de Bandundu.
Il n'y a toujours pas de vitrines extérieures (site internet, blog, facebook...) de nos diocèses.
Chaque diocèse doit trouver les moyens humains, budgétaires et matériels d'entretenir un Service de communication au sens moderne, pour mieux mobiliser les investisseurs, les bienfaiteurs ainsi que les fils et filles éparpillés dans le monde le monde entier.
C'est honteux que Bandundu-ville, le Chef-lieu actuel n'a ni station à essence, ni transport en commun.
Bandundu est pauvre en communication sous toutes ses formes. Car, la communication c'est la moitié de la bataille du développement.
Moké SILUBWE, Ex Recteur de l'Université Kofi Annan, Natif de Bandundu, ex Petit-séminariste de Katende, Actuel Président de l'UFRC (Union des Forces Révolutionnaires du Congo) -ufrc1960gmail.com
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