mercredi 14 mai 2008

FILLES ET FILS DE BANDUNDU, RASSEMBLONS NOUS ET CONSRUISONS NOTRE PROVINCE (suite)

Une bonne gestion de nos richesses locales:

Dans la perspective du fédéralisme qui pointe à l'horizon, il ne faudra pas se faire d'illusion : le salut de notre province ne viendra pas du dehors. Nous devons compter avant tout sur nous-mêmes. Le Bon Dieu nous a dotés des capacités de créer des conditions de vie. Notre province dispose suffisamment des richesses humaines et naturelles pour constituer un pole économique de grande envergure.

Il appartient aux dirigeants, aux operateurs économiques et aux différentes forces vives de la province de cultiver l'esprit de concertation en vue d'un projet global du relèvement de notre province. C'est pourquoi nous les exhortons à bien planifier l'exploitation de notre flore, de notre faune, de notre sol, de notre sous sol, de nos rivières…

A ce propos, il est urgent d'organiser un forum pour planifier l'exploitation de ces richesses.


La forêt


La forêt a fait notre honneur dans l'histoire de notre pays et de notre province. C'est avec l'argent du bois de ses forêts que la province de Bandundu s'est construit le tout premier building à Kinshasa : Forescom. De même, pendant des années, c'est l'huile de nos plantations qui a soutenu l'économie du Katanga en appuyant la Gécamines. Qu'en est-il aujourd'hui ? Nos forêts sont-elles moins productrices actuellement ? N'est-ce pas surtout une question de politique d'exploitation ?
Si l'on veut développer rapidement le Bandundu en comptant sur un secteur, tout le monde devra s'engager à préserver nos forets comme des outils de puissance économique et écologique. Bien plus, il faudra penser une rationalisation de l'exploitation. Nous suggérons que les autorités provinciales revisitent les contrats forestiers pour voir si la population de Bandundu bénéficie de la part qui lui revient. Au regard de centaines de tonnes des bois exportés chaque semaine de notre province, on est scandalisé de voir la misère criante de notre peuple.
Ces derniers temps, il est apparu des contrats fallacieux conclus entre les autorités politico-administratives, les chefs de groupement et certains exploitants qui ont conduit à la destruction de nos forêts et ont porté préjudice aux populations locales. Quand celles-ci ont réclamé, elles ont été réduites au silence, incarcérées et terrorisées. Nous dénonçons vivement ces situations et exigeons le respect des droits de nos sœurs et frères habitant ces zones d'exploitation.

Plus dramatique encore, aucune politique de reboisement n'est envisagée. Avec les connaissances actuelles sur la gestion de l'environnement, il est irresponsable de compter sur la génération spontanée des bois dans nos forets systématiquement ravagées. Dès lors, la nécessité d'une politique rigoureuse de la reforestation s'impose

La pêche

Bandundu est une province regorgeant d'eaux poissonneuses. On y trouve les poissons de toute sorte. Cependant, la pêche qu'on y pratique est encore rudimentaire. D'autre part, est-il normal que nous consommions aujourd'hui les poissons de mer dans le Bandundu ? Il est temps que les dirigeants de la province prennent les dispositions qui conduiront à une pêche semi industrielle et rationnelle.

Il est aussi nécessaire d'être en place une politique d'exploitation rationnelle de la pêche pour combattre certaines pratiques irresponsables telles l'empoisonnement des cours d'eaux entiers pour recueillir les poissons, la pêche abusive des alevins… Nous demandons pour cela aux autorités provinciales de restaurer l'office de gardes-pêche devant y veiller à tout cela.


Le sol et le sous sol


Le sol qui couvre le territoire de notre province est d'une grande richesse. On y trouve une variété des produits agricoles dont la répartition équitable garantirait la sécurité alimentaire. Avec la demande croissante de biocarburant, il y a lieu d'espérer de bonnes choses pour l'économie de notre province. Dieu soit loué.

Cependant, la population de Bandundu est inquiète d'être expropriée de son sol. En effet, certains contrats conclus avec les expatriés n'apportent aucun avantage à cette population.

Tout en encourageant la politique d'investissement, nous exigeons le respect de la législation en vigueur en mettant la population à l'abri d'effets environnementaux destructifs et prévoyant des clauses pour les œuvres sociales (école, hôpitaux…).


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Mgr Donatien Bafuidinsoni, sj

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Mgr Jan Van Cauwelaert, cicm

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