L'Eglise aux cotés des pauvres.
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Les structures des santés dans nos zones
rurales, nous le savons, ne sont pas des
meilleures. Dans les villages bien souvent, l'unique dispensaire ou pharmacie
ne rassemble à rien; il reflète en soi l'image des structures dégradantes de la
société.
En l'an 2016, l'infirmier soigne un enfant malade au dispensaire de Ndojime |
Si dans les chefs-lieux des zones de santé les organismes
internationaux tentent d'appuyer les efforts locaux, ce n'est pas le cas dans
les villages où la population est abandonnée à elle-même et Ndojime n'échappe à
cette règle.
Ici, l'unique dispensaire du village n'a rien:
pas de lits, pas de matelas etc... ! Qui y entre se rend directement
compte de l'état de l'abandon de la
population.
2106: un malade au dispensaire de Ndojime |
On reste sans parole: 21ème siècle! |
Le dispensaire du village n'avait pas un seul lit. C'est cruel.
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Un fils du terroir, en la personne de l'abbé
Pascal Lemene, a tenté de remédier à cette situation. Loin de sa terre natale -
l'abbé est étudiant au Canada- il a fait un projet, appuyé et soutenu par Mgr l’évêque, pour équiper le dispensaire
du village et Dieu aidant, il a été financé.
Ce matin à Kinshasa, les premiers achats ont
été effectués: lit d'accouchement, lits et matelas pour les malades, lit opératoire,
boite de chirurgie majeure, armoire vitrée, civière avec roue, potences et
tables de mayo... !
Un hors bord du coin a du attendre pendant plusieurs
semaines à Kinkole pour embarquer ces objets et les décharger à Likwangola. Les
bateaux qui font cette ligne n'existent plus. La population se contente des
moyens de bord.
Toute la population attend de pied ferme ces matériels
de santé et les jeunes ont décidé eux-mêmes de descendre à Likwangola pour les
acheminer à destination. Dans la zone, pas un seul véhicule. Le transport se
fait par des charrettes.
Nous en profitons pour remercier l'organisme qui a financé ce projet
et nous confions ces frères et sœurs au Seigneur. Ils ne peuvent imaginer la consolation qu'ils apportent à notre peuple avec ces projets de développement et d’humanisation.
A l'abbé Lemene Pascal qui, dans le passé, avait construit une école assez
moderne pour cette même population, nous ne pouvons qu'exprimer notre gratitude.
Par ses organismes , ses prêtres et hommes de bonne volonté
qui cherchent par tous les moyens à alléger la souffrance des frères et sœurs
qui croupissent dans la misère, notre peuple découvre la main de Dieu. Sans
l'Eglise dans notre zone, la situation serait catastrophique.
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