Gaz lacrymogènes dans les églises et dans une maternité à Kinshasa
**************************
Depuis notre tendre enfance, quand nous étions encore à l'école primaire, nos enseignants que nous appelions alors "maitres" nous disaient: " Na tango ya bitumba to soki olingi basala yo mabe te, kende kobombana to na lopitalo, to na ndako Nzambe to na eteyelo..." ce qui signifie: en temps de conflits armés ou encore si tu veux être protégé, vas te cacher soit à l'hopital soit dans une église ou dans une école".
Sans le savoir, ces enseignants nous apprenaient les Protocoles additionnels aux Conventions de Genève de 1949. Nous avons toujours grandi avec ces enseignements en tête. Pour preuve, un jour, l’armée de l'air faisait des exercitations avec les avions que nous appelions à l'époque "mirages"; pris de peur, nous sommes tous allés nous réfugier qui à l'hopital, qui à l'église ou à l'école...pour une seule raison: ces lieux sont intouchables, on ne peut les bombarder ni faire du mal à ceux qui y sont réfugiés. Qui viole cette convention est passible de peines. Les plus intransigeants parlent même de crime contre l'humanité pour qui commet un tel acte...!
A Kinshasa, les chrétiens ont été victimes des attaques alors qu'ils célébraient le culte; en pleine messe, les forces de l'ordre et des sécurités ont pénétré dans les églises et y ont jeté des gaz lacrymogènes. Les choses ne se sont pas limités là: on a tué certains fidèles et leurs corps ont été exposés devant l'autel. Motif: ils ont voulu participer à une marche non permise .....!
Dimanche dernier, ces mêmes forces de l'ordre ont jeté des gaz lacrymogènes dans une maternité (Saint sacrement) pour réprimer certains chrétiens qui y avaient trouvé refuge. Coincées entre gaz et coups de feu, les femmes qui y étaient internées après accouchement ont souffert de l'odeur du gaz avec leurs bébés. Le danger d'une intoxication n'est pas exclu.
Une autre femme qui souffrait des douleurs d'accouchement a du mettre au monde précipitamment. Les choses les plus élémentaires qui appellent un bon sens sont bafouées.
Qui écoutera ce cri de notre peuple?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire