Le pays va très mal. 
Debout congolais !lance la CENCO
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Le pays va très mal. Debout congolais ! Décembre 2017 approche ».
 C’est le message qu’adressent les évêques, membres de la Conférence 
Episcopale Nationale du Congo (CENCO), à l’issue de leur 54ème assemblée
 plénière ordinaire, tenu à Kinshasa du 19 au 23 juin 2017.
« Nous sommes profondément inquiets et préoccupés par la 
détérioration continue de la situation économique, sécuritaire et 
humanitaire, ainsi que par l’impasse politique actuelle», disent les évêques.
Au point de vue socioéconomique, la CENCO relève que la santé 
économique du pays est critique et empire au jour le jour. Elle dénonce 
la corruption, les évasions fiscales et le détournement des fonds 
publics par un groupe qui abuse du pouvoir ; avec pour conséquence la 
détérioration sans précédent de la vie sociale de la majorité des 
congolais.
Les évêques soulignent en outre que « l’insécurité quasi-généralisée à travers le territoire national influe directement sur la vie des personnes ».
 Ils rappellent le lourd bilan humanitaire et matériel des affrontements
 dans le Kasaï (3.383 morts, 30 fausses communes, plus d’un million des 
déplacés internes et 30.000 réfugiés en Angola en neuf mois).
La CENCO craint par ailleurs la mise en œuvre d’un plan de 
balkanisation de la République Démocratique du Congo, à la suite de la 
présence des éleveurs Mbororo et autres éleveurs étranges, installés 
dans plusieurs provinces du pays. Cela s’accompagne de la présence 
massive, permanente et incontrôlée de plusieurs groupes armés sur le 
territoire national semant désolation et inquiétudes. A cela s’ajoutent 
d’autres faits comme des kidnapping et assassinats des enfants, les 
enlèvements, les vols à mains armées devenus récurrentes. Des récentes 
évasions des plusieurs prisons du pays n’étaient-elles pas programmées, 
s’interrogent les évêques ?
La CENCO fustige le manque de justice, la restriction du droit à la 
liberté d’expression et l’interdiction des manifestions pacifiques, qui 
va jusqu’à un usage excessif de la force ; ainsi que les arrestations 
arbitraires des défenseurs des droits humains, des acteurs politiques et
 sociaux et de tous ceux dont la voix diverge de la pensée du pouvoir.
En plus, les évêques notent un durcissement de pouvoir ainsi que 
l’absence de l’autorité de l’Etat et du débat public sur des questions 
cruciales.
L’origine de la situation misérable dans laquelle vit aujourd’hui le 
peuple congolais est une conséquence de la persistante crise 
sociopolitique due principalement à la non-organisation des élections 
conformément à la constitution du pays, font-ils observer. Ainsi, ils 
plaident pour l’application intégrale de l’Accord Global et inclusif de 
la Saint Sylvestre, «l’unique feuille de route », qui contient
 des pistes de solution à la sortie pacifique de cette crise. Mais ils 
regrettent qu’un manque de volonté politique et un mépris de la 
souffrance du peuple contribuent à vider de son contenu cet Accord. Ils 
exhortent « toutes les parties prenantes de l’Accord à assumer pleinement leurs responsabilités de bonne foi et par amour pour la patrie ».
Les évêques invitent aussi les congolais à s’impliquer pour la bonne 
marche de leur pays, sans céder à la peur ou au fatalisme, afin de ne 
pas laisser hypothéquer leur avenir. Ils encouragent par ailleurs la 
poursuite de l’éducation civique et électorale; ainsi qu’un engagement 
actif et pacifique dans l’éradication des causes de la souffrance.
La CENCO appelle la population à s’enrôler massivement en vue des 
élections qui doivent se tenir avant la fin de cette année, conformément
 à l’Accord de la Saint Sylvestre. Elle invite ainsi la Commission 
Electorale Nationale Indépendante (CENI) à bien préparer l’organisation 
de ces élections.
En outre, les évêques appellent instamment à des moments de prière 
intense et des jeunes dans chaque paroisse, à compter du 30 juin, date 
anniversaire de l’indépendance du pays. Cela doit s’accompagner de la 
solidarité et de la proximité fraternelle envers ceux qui vivent dans 
des zones des conflits, exhortent les évêques.
E Nzambe tokobondela yo, batela Ekolo ya Kongo, e Tata a e!
E Nzambe , tokobondela yo, batela bakonzi ba Leta, e Tata a e!

 
 



































 
 
 
 
 

 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
