La jeunesse face à la tradition
Il est certain qu’à l’heure qu’il est , pour trouver des jeunes gens qui font totalement foi à la tradition, à ses exigences ou qui se laissent conduire sous l’égide de celle- ci, c’est toute une mer à boire.
Pour les uns, Il faut absolument rompre avec la tradition, car elle les enchaîne, elle ne les avance en rien .Ceux-ci prônent donc la table rase.
Par ailleurs, d’autres laissent une grande ouverture en faisant parfois référence à la tradition. Ceux-ci, pensent qu’une synthèse harmonieusement réussie avec la tradition ferait quelque chose de bien.
En effet, pendant que certains parents se coupent en quatre pour chercher comment assurer la caution alimentaire et aussi de quoi habiller leurs enfants pour les festivités de Noël ou de nouvel an, les gamins de leur part, se battent bec et ongle pour voir comment aller à la forêt, couper les bâtons, les rameaux pour la construction de leurs hangars où ils pourront passer cette journée de fête de nouvel an. Là dedans, ils amènent tout ce qui est repas : le condiment, la boisson ….ils mangent et boivent toute cette journée durant dans ce hangar .Certains vont même jusqu’à faire une octave. C’est le cas pour le dire de la plupart des gamins de Mai-Ndombe qui pendant cette période de Noël et de nouvel An continuent à immortaliser, à faire revivre la pratique traditionnelle : La pratique de la construction des hangars dans lesquels ces gamins se plaisent à séjourner pendant ces jours des fêtes.
En outre, Il convient de souligner que Cette pratique, ne date pas d’aujourd’hui, elle se transmet des générations en générations. Et la plupart des gamins tiennent efficacement à son existence, ils la vivent chaque année de manière intense .Ainsi, tout gamin de la contrée, qui à l’approche desdites fêtes n’a pas encore construit ou n’a pas pu construire le « Ndako ya Bonané » (son hangar, sa hutte) ; c’est vraiment une des raisons qui fera qu’il ne fête pas Nouvel’ an comme il se doit , si bien qu’il ait eu déjà ses beaux et nouveaux habits pour la fête. On le voit, c’est la tradition qui fait son parcours dans la mentalité de nos jeunes frères. Aussi, sans toute fois mesurer le pour et le contre qui découleraient de ce plaisir sans raison fondée, tous les gamins, se jettent à corps perdu pour avoir chacun un hangar et parfois au prix de beaucoup des sacrifices qu’ils ne pouvaient endurer dans le temps ordinaire
Ceci étant, nous voyons à quel niveau nous sommes à quelques égards près soumis aux exigences de la tradition quand bien que celle-ci n’apportent pas un plus - être dans notre être d’homme. En ce sens, les gamins deviennent en quelque sorte les conservateurs mérités, les garants de cette vielle pratique dont nous venons de faire allusion plus haut pour le besoin d’une certaine plaisanterie ou simplement pour satisfaire les attentes d’un esprit grégaire.
Rodin LOKANA
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