dimanche 30 novembre 2008

VODACOM SMS->EMAIL

Mgr l'évêque est revenu aujourd'hui à Inongo. La mère générale des scic était aussi du voyage, elle est revenue de l'assemblée des supérieures majeures.

Le temps de l'Avent/ Eleko ya loya

" Mosikoli wa biso Yezu yaka tokozila yo, ozalaka o mitema ,yaka yaya yaka" !

 

Nous commençons l'Avent de cette nouvelle année liturgique avec une consigne précise de la part de notre Seigneur : « Veillez ! » (Cf. Evangile). C'est une invitation à être attentif aux signes de la nouveauté chrétienne dans l'attente de son plein accomplissement lorsque notre Seigneur viendra dans la gloire et nous ressuscitera avec lui. Car c'est bien cela que nous attendons : ressusciter en Christ pour ne faire plus qu'un avec lui.
Mais être tendu vers le futur ne signifie pas s'évader du présent. C'est au contraire mesurer le présent à l'aune de ce futur, c'est anticiper dans l'aujourd'hui ce futur. L'évangile nous invite à entrer dans cette attitude lorsqu'il nous dit que dans l'attente du retour de leur patron les serviteurs doivent rester fixés à leur travail. C'est dans le présent que je trouve le Seigneur qui déjà vient à moi pour me préparer à le recevoir dans toute sa plénitude lorsqu'il reviendra à la fin des temps.
Veiller signifie également garder ardent et vif le désir de la venue du Seigneur. Cela implique de ne jamais se lasser de l'appeler. Mais appeler ainsi de toute son âme la venue du Seigneur présuppose que l'on en ait reconnu la nécessité, que l'on se soit rendu compte de notre besoin d'être sauvés, que l'on ait pris conscience de notre condition de pécheurs dont Dieu seul peut nous sauver : « Nous étions tous semblables à des hommes souillés, et toutes nos belles actions étaient comme des vêtements salis… » ; « tu étais irrité par notre obstination dans le péché, et pourtant nous serons sauvés » (Cf. 1ère lecture). S'endormir signifierait précisément que nous n'y croyons plus.
Veiller c'est donc espérer. Espérer qu'un jour nous communierons à la vie divine pour toujours au cœur d'une création toute entière transfigurée. Dès à présent, cette espérance doit demeurer le ressort de notre agir contre toute forme d'obstacle ou de découragement. En tant que chrétiens, nous devons croire en notre monde plus que quiconque parce que nous le savons destiné à l'éternité.
« Seigneur, durant ce temps de l'Avent qui commence, éduque-nous à l'espérance. C'est l'unique force qu'il faille introduire urgemment dans notre société qui, ayant vu s'écrouler, les unes derrière les autres, toutes les formes d'espérances humaines, s'est résignée à l'accablement de l'homme sous le poids de la violence , de l'injustice et de la pauvreté.. ».

 

               Tokozila yo, tokoyamba Emanuele Mobikisi!

 

Fervent temps de l'Avent à tous !

Eleko elamo ya Loya na bino banso.

 

 

  1. Une vue de la messe dans une des paroisses du diocèse
  2. Les acolytes de la paroisse st Camille de Nkaw avant la messe
  3. Eglise de la paroisse Ste Croix/ Bokoro
  4. la chapelle du Petit séminaire de Bokoro
  5. L'abbé secrétaire – chancelier devant l'Eglise Notre Dame de Fatima d'Oshwe

       
                
           

samedi 29 novembre 2008

VEILLEZ !

" Le Christ reviendra de nouveau revetu de sa gloire"
Fervent temps de l'avent à tous nos blogueurs.

Souffrance et nostalgie.


Au Maindombe, beaucoup de choses n'ont pas changé, du mois sur la gestion de la vie quotidienne de la part de notre peuple. Quand on y est ou quand on y va, on retrouve les mêmes réalités: les pêcheurs avec leurs pirogues; les femmes qui rentrent des champs avec des corbeilles pleines; des enfants qui, dès qu'ils entendent les vrombissements d'une jeep, sortent des parcelles pour vous saluer…; les danses traditionnelles à l'occasion des sorties de repos de maternités des femmes...

Tous ces faits provoquent des sentiments non seulement de pitié mais créent aussi une nostalgie qui n' a pas de nom…. Chacun y voit  son enfance, du moins pour ceux qui  ont grandi au village avant de se transférer dans des cités.  De quoi dire : souffrance et nostalgie.

 

Photos :

 

  1. les pêcheurs en face du petit séminaire de Bokoro
  2. Une femme rentre des champs
  3. les enfants sortent des parcelles pour vous dire « mbote » = bonjour et bon voyage…
  4. Les danses traditionnelles
  5. Ce jeune homme vous montre un « ngolo », poisson que vous avez certainement consommé
  6. Une femme entrain de pétrir la chikwangue communément appelé moboko..

       
                
           

vendredi 28 novembre 2008

Nomination du nouvel archevêque de Kisangani

 
 

 

Le saint Père Benoît XVI a nommé aujourd'hui son excellence Mgr Marcel Utembi, archevêque de Kisangani dans la province orientale.  Il succède à  Mgr Laurent Monsengwo, nommé archevêque de Kinshasa. Mgr Marcel était jusqu'ici évêque de Mahagi Nioka et administrateur apostolique de Kisangani.

       
                
                     

jeudi 27 novembre 2008

L'abbé Robert Mbumbe à Rome


L'abbé Robert Mbumbe, curé de la paroisse st Jean Baptiste d'Inongo ( Likwangola), a profité des ses vacances en Europe pour visiter Rome, la Ville Eternelle. Ce Mercredi,  il a participé,  à la place St Pierre, à l'audience générale présidée par le saint Père Benoît XVI. Puis, comme tout bon prêtre et pèlerin, il a visité les tombeaux des papes dans la crypte de la basilique du Vatican.  Enfin, il a fait le tour des lieux saints et touristiques. Le dimanche, il sera à Kinshasa. Nous lui souhaitons un bon ministère.

  1. L'abbé Robert devant la basilique St Pierre/ Vatican- Rome
  2. Devant la tombe du pape Paul VI
  3. Avec les gardes suisses
  4. Avec les confrères abbés à Rome
  5. Avec les confrères à Rome

       
                
                           

Pourquoi me persécutes-tu ?



Conférence Episcopale Nationale du Congo
Pourquoi me persécutes-tu ? (Ac 9,4)
Message de l’Union des Supérieures Majeures au sujet de la reprise de la guerre en RD Congo
Nous, supérieures majeures des Congrégations religieuses, des Instituts séculiers oeuvrant en RD Congo (USUMA, en sigle), réunies en assemblée plénière du 09 au 20 Novembre 2008, sommes profondément consternées par l'évolution très préoccupante de la guerre dans le Nord-Est et dans l'Est de notre pays. Certaines de nos consoeurs supérieures majeures n'ont pas pu voyager jusqu'à Kinshasa pour participer à notre assemblée à cause de la reprise des hostilités. Nous les portons dans nos prières et plus spécialement toute la population meurtrie et condamnée à vivre dans des conditions infra humaines.
Fortes de notre espérance et solidaires avec notre peuple, nous continuons de nous interroger sur le sens et la finalité de ces souffrances inutiles infligées à tout un peuple: pourquoi me persécutes-tu ? (Ac 9, 4). Ce questionnement est fondamental, il invite à aller aux causes profondes de cette guerre que nos pères Evêques n'ont cessé de dénoncer, à savoir la balkanisation de la RD Congo et le pillage des ressources naturelles. Mais, il faudrait aussi rappeler aux auteurs de cette tragédie, la grave responsabilité qui est la leur devant Dieu et devant l'histoire. La perte inutile de tant de vies humaines, la désintégration de familles, les viols et les violences sexuelles dont nos sœurs et mères sont victimes, l'entassement des populations dans les conditions bestiales qui sont une offense à la dignité humaine, l'enrôlement forcé des mineurs dans les milices armées, la promiscuité dans laquelle pères, mères et enfants sont contraints de vivre et toutes les conséquences négatives qui en découlent sur le plan tant moral que physique révoltent notre conscience de femmes et de religieuses.
Cette triste situation ne peut pas laisser dans l'indifférence l'opinion tant nationale qu’internationale. Pourquoi cette souffrance ? Pourquoi me persécutes-tu ? C'est la question lancinante que nous nous posons au nom de Celui qui est à l'origine même de la dignité inaliénable de chaque personne humaine et à qui nous avons consacré notre vie pour ces frères et sœurs.
Nous en appelons donc à une cessation immédiate de la guerre et au retour de la paix pour que les populations déplacées et en désarroi puissent regagner leurs habitats et vaquer à leurs occupations habituelles. Que les militaires quels qu'ils soient arrêtent de tuer leurs frères et sœurs, de violer leurs mamans, leurs sœurs et leurs enfants. Qu'ils mettent fin au pillage de nos églises, nos paroisses, nos couvents et nos maisons.
Nous demandons à nos Gouvernants, à toute la Classe politique et à la Communauté internationale de s’investir sincèrement pour l'avènement d'une paix durable à nos frontières et sur tout le territoire national. Pour ce faire, un dialogue franc entre les belligérants et la mise sur pied d'une armée républicaine dignement traitée, soucieuse de la sécurité de la population et de ses biens s'avère impérieuse et urgente.
Nous attirons singulièrement l'attention de l'opinion tant nationale qu'internationale sur les viols massifs et les violences sexuelles des femmes et demandons que justice soit faite. Plusieurs instruments juridiques au niveau international et national devraient être d'application immédiate pour que ces crimes ignominieux et imprescriptibles contre la dignité de la femme soient sévèrement châtiés, et les femmes violées dédommagées.
A toutes les consacrées, nous rappelons que la crise multiforme engendrée par la guerre constitue, encore une fois, un. défi à notre sens de consécration. En intensifiant notre communion avec le Christ persécuté à travers nos frères et sœurs, nous sommes appelées à être pour chacun d'eux et pour chacune d'elles, des signes vivants de l'amour de Dieu et de l'unité qui reste le désir ardent de notre peuple divisé pour des intérêts inavoués.

Nous exhortons chaque communauté religieuse à trouver des modalités propres, notamment l'adoration eucharistique, la prière du rosaire et d'autres formes de sacrifices pour implorer la paix dans nos cœurs, dans nos familles religieuses et dans notre pays tout entier. Que la Très Sainte Vierge Marie, Notre Dame de douleurs, nous obtienne la paix et la concorde.

Fait à Kinshasa, le 20 novembre 2008

Etroite solidarité de l'Eglise avec l'ensemble de la famille humaine

 

Chers frères et soeurs,

Je vous remercie tous de tout coeur pour les lettres écrites à peine l'abbé Henri Godé, notre chancelier du diocèse et secrétaire de l'évêque a mis mon  adresse sur le blog du diocèse pour tout contact. Je suis très consolé de voir comment vous suivez de près la vie de votre cher Maindombe (Congo). Je n'avais jamais imaginé que nos articles soient aussi lus. Nous essayerons dans la mesure du possible de vous tenir informés sur la vie au « lac », cette terre qui vous a  vu naître, croître et que  vous continuez à  porter dans votre cœur. A vous tous, amis du Maindombe, du Congo et grands amis du blog du diocèse d'Inongo , grand merci.

L'Eglise est à coté des pauvres, les console, les aide à aller de l'avant. Elle ne fait rien d'autre qu'actualiser ces pensées du Concile Vatican II dans sa constitution  pastorale Gaudium et Spes sur l'Eglise dans  le monde de ce temps :

« Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur….(Gaudium et Spes).

 

Photos:

 

1.Ya Philippe, l'évêque communique avec toutes les paroisses du diocèse moyennant cette phonie : chaque matin, notre peule se rend  chez les abbés pour laisser des messages à transmettre…

2.Ce sourire de l'Evêque fait comprendre que l'Eglise n'abandonnera jamais son peuple

3. Au Maindombe,  les yeux des malades sont tournés vers les structures sanitaires de l'Eglise

4. Cette jeunesse enthousiaste attend beaucoup de nous

5. L'Eglise donne espoir au peuple ( photos: coucher du soleil entre Mongobele et Nioki)

 

"Antenne de Rome"

Jean-Willy Bomoi, abbé.

E-mail: mumpebomwi@yahoo.fr

                
                           

mercredi 26 novembre 2008

UN PETIT GESTE

Voulez-vous faire un petit geste pour le diocèse ? :
Contactez les abbés Emile NKUMU (emile83@hotmail.com) et Jean Willy Bomoi (mumpebomwi@yahoo.fr). Ils sont chargés des projets pour le diocèse d’inongo en Europe.

Système "Toleka" à Nioki: les "taximan"


Le moment de crise a un aspect positif: on devient ingénieux, on fait tout pour aller de l'avant. Nioki est une grande cité, elle compte au moins 15.000 habitants. Pour parcourir cette cité d'un bout à l'autre, il faut mettre au moins deux heures de marche. Autrefois, à cause de sa prospérité, cette cité était surnommée « 25ème zone » en référence à la ville de Kinshasa qui en a 24….la 25ème est donc Nioki ; il y avait la lumière 24h/24, de l'eau courante, des magasins bien fournis, des avions petits porteurs qui venaient de Kin……la Forescom, société d'exploitation forestière...


Aujourd'hui, Nioki n'est pas épargné par le crise. Parlons des moyens de transports dans cette cité. Pas de bus, pas de taxi…rien et rien.


Alors les jeunes gens de Nioki achètent des vélos des chinois qui coûtent 100 $ pour faire les « taximan » et gagner un peu d'argent pour étudier. Ils transportent les clients ou leurs bagages sur le porte bagage , d'un bout à l'autre de la cité, moyennant la paye de 50 FC (Cinquante franc congolais) par course. Un dollar aujourd'hui s'échange à 585 Franc congolais ( 1$=585FC) ; 1 euro à 734 Franc congolais ( 1 euro= 734 FC). Nous vous laissons le temps de calculer ce qu'ils gagnent par course…


Photos :


  1. Les « taximan » de Nioki transportent les bagages d'un client
  2. la soeur Kula Christine, transportée par un « taximan » à Nioki
  3. un jour quand vous serez à Nioki, il est facile de reconnaissable la station des « taximan », un hangar avec une chose bleue et un vélo libre qui vous attend…..



lundi 24 novembre 2008

Mise au point!

Chers amis lecteurs,

Beaucoup d'efforts se font pour le diocèse. Presque tous se démènent pour apporter, dans la mesure du possible, leurs secours à la situation de notre peuple. L'abbé Jean-Willy Bomoi  est bien sur coordinateur des projets du diocèse à l'étranger mais nous rassurons que presque tous, dans la mesure du possible, sont entrain de faire quelque chose pour le diocèse et pour notre peuple. Nous remercions tous pour la  contribution et pour l'intérêt que vous portez sur tout ce qui se fait pour améliorer la situation de notre peuple. L'union fait la force. Allons de l'avant.

       
                
           

MaiNdombe (Congo), un jour tu auras le sourire !


L'union fait la force. Ces images nous interpellent!
       
  1. Tous attendent pour prendre place à bord de la jeep. Que faire ?
  2. Une vue du voyage
  3. Ce qui reste de la route Bokoro- Semendwa  
  4. Une fille de 9 ans rentrent des champs
  5. L'évêque en première Ligne pour trouver une solution sanitaire pour son peuple.. 1

 

 


dimanche 23 novembre 2008

TRES BEAU

Anastácio Soberbo a dit...

Olá, goût très du Blog.

Il est très beau. Désolé de ne pas écrire plus, mais mon français écrit est mauvais.

Une étreinte du Portugal

23 novembre 2008 03:03

CELUI QUI SE SOUCIAIT LE PLUS


 

L'auteur Leo Buscaglia fut un jour invité dans une école à faire partie du jury d'un concours dont le thème était "l'enfant qui se soucie le plus des autres".

Le vainqueur fut un enfant dont le voisin - un homme âgé de plus de quatre -vingt ans - était veuf depuis peu. Lorsqu'il remarqua le vieillard en larmes dans son jardin, le gamin accourut auprès de lui, s'assit sur ses genoux et demeura là très longtemps.

Lorsqu'il rentra chez lui, sa mère lui demanda c qu'il avait dit au pauvre homme.

- Rien, répondit l'enfant. Il avait perdu sa femme, et il devait avoir beaucoup de peine. Je suis seulement allé l'aider à pleurer.


 


 

Le "Blog" est beau, mais interpelle.....


Je viens de lire un commentaire sur le récit de l'Abbé Willy Bomoi. L'internaute Portugais qui dit "le blog" est beau. C'est vrai qu'il est beau, mais j'ajouterai "il interpelle".
Il nous montre les réalités de la vie des gens, il nous permets de suivre la vie de l'Eglise du diocèse d'Inongo, qui jour après jour emploi les moyens possibles pour améliorer la vie des gens.
Je vois aussi comment l'Abbé Willy se dévoue là en Italie afin d'obtenir de l'aide et je me dis :" Mais le Diocèse d'Inongo' n'as t'il pas des groupes, des Abbés dans d'autres pays ou régions qui pourraient faire des démarches pour encore avancer un peu plus. Le diocèse n'a -t-'il pas un compte où des petits dons pourraient être versé par des internautes et peut être aussi par des ressortissants qui aimeraient faire un petit don? Tous les petites gouttes versées, peuvent devenir un océan de bienfaits.

Aux internautes fidèles lecteurs du "Blog" on peut aussi leur demander de faire connaître encore mieux"le blog" afin que l'on prenne conscience ce qu'est "le vrai Congo" et leur dire que c'est cela la vie réelle , suivre la vie du Diocèse permet aussi de voir les travaux qui se réalisent et cela donnerait chaud au coeur que les petits dons ont pû réaliser des merveilles.

Ceci est un appel aux Internautes, mais aussi au Diocèse de permettre de réaliser cette aide.

Bien amicalement à tous

Voyageuse




samedi 22 novembre 2008

Le récit d’un voyage au pays natal/ Diocèse d’Inongo



Cher abbé Chancelier,

Puisque vous avez couvert les événements relatifs à notre voyage avec les délégués de Medicus Mundi, je me permets de relater, en peu de mots, les conditions de transport .

A Kinshasa, nous étions logés chez les pères scheutistes à St Raphael / 1ère Rue Limete. Quelle surprise! Ce jour là, dans toute la commune de Limete, pas d'électricité, donc pas d'eau. La sentinelle me dit : « Mr l'abbé, eza délestage ». Comme le père recteur savait que nous serions là, il a fait démarrer un petit groupe électrogène, le temps pour nous de manger et d'aller au lit.

Le matin, c'était le voyage pour Semendwa avec Maf. Au départ, le pilote nous avait dit qu'on ferait : Kinshasa- Bokoro- Kutu- Tolo - Semendwa mais juste avant le décollage, il nous signifie qu'on va atterrir d'abord à Semendwa…à bord du même petit porteur, avaient aussi pris place l'abbé Lokutu, curé de Makaw et la sr Wivine Mbo Nsele. Après une heure et vingt du décollage, nous étions à Semendwa où nous attendait l'abbé Isapo Nzenkoy, curé de Semendwa.

Puis, il fallait continuer le voyage pour Makaw avec la jeep de Bokoro venue nous attendre. Un calvaire. Il fallait s'arrêter après chaque 2 km puisque le radiateur chauffait. Le mécanicien était parfois obligé d'aller chercher de l'eau dans des bidons dans le ruisseau le plus proche pour refroidir ce radiateur. De Semendwa pour arriver à Makaw, on a mis plus ou moins quatre heures du temps (64km). La route n'existe plus, il n'y a plus que des sentiers. Plus d'une fois, on a fait la savane… Le séjour à Makaw s'est déroulé dans les conditions que tu peux bien imaginer.

Le jour de notre départ de Makaw, comme toujours, beaucoup de passagers attendaient pour prendre place à bord de la jeep. Il fallait trouver une solution à l' «africaine». La plupart étaient des élèves du petit séminaire et du lycée qui devaient regagner Bokoro où les cours avaient déjà commencé. En conscience, on ne pouvait pas les laisser. Pour nos hôtes, la capacité de la jeep ne pouvait pas les supporter tous. Ils avaient raison mais étaient eux aussi embarrassés…la photos en annexe vous montre les conditions de notre voyage. Drame de conscience: fallait-il continuer à mettre à l'aise nos hôtes (un surcharge de trop en effet pouvait nous mettre en difficulté) et laisser ces élèves faire 120 km à pied avec des valises en tête? En pleine brousse, entre Kemba et Bokoro, notre jeep est en effet tombée en panne. Le chauffeur me dit: radiateur ezali ko chauffer trop (entendez le radiateur est surchauffé). Pour redémarrer le jeep, il fallait descendre et pousser. Heureusement que nous avions ces élèves avec nous…avec leurs concours, la jeep a redémarré, à la grande satisfaction de nos hôtes .

A Bokoro, le canot de Lonkesa nous attendait. Sur notre route, tous étaient soit à pied soit en pirogue…..A Kutu, ya Philippe était au beach pour nous attendre.

Après la nuit à Kutu (Lonkesa), nous avions de nouveau pris le canot pour Nioki. Ici aussi, les jeep sont en panne pour ne pas dire qu'il n'y a aucune jeep en bon état… J'ai alors demandé à l'abbé Pierre Ezoka (vicaire de Nioki) et au frère André de transporter nos deux hôtes par moto ….je me suis contenté de faire le pied jusqu'à la résidence des frères. Nos bagages étaient transportés par les porteurs dans une charrette….le matin, c'était le départ pour Kin.

Le MaiNdombe est beau, c'est un paradis terrestre. Quelle souffrance voir qu'il faut des projets pour approvisionner nos hôpitaux en eau courante alors qu'on a des rivières intarissables à quelques mètres près! De quoi se demander: mais pourquoi ! Notre peuple mérite-t-il tout cela ? Ce n'est pas juste et digne.

De toutes les façons, le temps n'est pas aux larmes, il nous faut continuer à travailler et à prêcher l'espérance. Nous remercions de tout cœur ceux qui se démènent pour nous aider à sortir de cette situation inhumaine.

Même si aux grands maux, il faut de grands moyens, avec un peu de bonne volonté et de détermination, on peut donner à notre peuple qui a trop souffert un tout petit sourire . C'est le sens de la dernière photos. Vivra verra.

Photos :



  1. A la piste de Semendwa
  2. le radiateur chauffé : il fallait s'arrêter après cheque 2 km
  3. le mécanicien rentre de la fontaine où il est allé chercher de l'eau pour refroidir le radiateur
  4. les conditions de notre voyage dans la jeep
  5. retour avec le canot ( Kutu-Nioki).
  6. Tôt ou tard, notre peuple pourra sourire



De Rome,

Jean-Willy BOMOI, abbé.

E-mail: mumpebomwi@yahoo.fr




L’hôpital ”Bondo” de Kutu, diocèse d’Inongo


Des trois hôpitaux visités par les délégués de Medicus Mundi, c'est celui qui se trouve dans un état déplorable. Cet hôpital n'a rien et pourtant, il a une capacité de 100 lits budgétaires et sert une population de 20.000 personnes. Imaginez que parfois, pour une opération de la hernie, il faut aller à Bokoro en pirogue…que de fois le parents n'ont pas vu mourir leurs fils malades en route pour Bokoro ? Là ou le canot de 25 CV met 45 minutes, en pirogue, on fait 8 heures….. Et qui peut se permettre louer un canot pour rejoindre en si peu de temps de Bokoro ? Personne. Déjà, les familles n'ont pas d'argent pour couvrir les soins médicaux…A Kutu, c'est la misère. Les malades meurent parfois pour des banalités. Sous d'autres cieux, il aurait suffit une visite de courtoisie chez son médecin.

Cet hôpital est dépourvu de tout :


- Pas d'électricité


- Pas d'eau courante


- Pas d'approvisionnent en médicaments essentiels...


Disons en mot clair qu'à l'hôpital de Kutu, tous les indicateurs sanitaires sont au rouge. Pauvre population abandonnée.


L'Eveque est entrain de tout mettre en marche pour résoudre tant soi peu cette situation. Raison pour la quelle il était parti d'Inongo uniquement pour rencontrer ces deux délégués et chercher ensemble les voies d'issu à cette situation .



Photos :


  1. Arrivés à Kutu, l'évêque lui-même était au beach de Lonkesa/kutu pour accueillir les deux délégués
  2. la population de Kutu avait orné l'entrée de l'hôpital pour souhaiter la bienvenue aux hôtes
  3. Ya Philippe montre l'état des châteaux d'eau de l'hop à nos deux hôtes
4. Une femme hospitalisée avec son mari "garde malade" qui dort sur une longue chaise...

5. Tous vont chercher l'eau très loin dans des bidons ou seaux.





vendredi 21 novembre 2008

l'EGLISE AU MILIEU DU VILLAGE. Réflexion d'un internaute

.1.Nombreux sont les congolais qui se tournent en ce moment vers l'église catholique, face au drame que vit le pays. Cette attitude trouve son sens dans ce que cette église apparaît comme étant le seul corps organisé en état de fonctionnement dans ce qu'il reste de notre pays.
2.j'apprécie personnellement la neutralité, du reste positive ,de la position de l'église, car elle demeure au centre du village et reste attachée à son rôle moral.
3.Il est temps que les congolais arrêtent de parler plus à leur coeur qu'à leurs cerveaux dans cette tragédie du kivu et que l'on se pose les vraies questions: est-ce que le pillage de nos richesses ainsi que l'occupation de nos terres sont-ils les enjeux majeurs?Le Congo serait-il le seul pays disposant de ressources stratégiques au monde pour qu'on en fasse un état-comptoir, où tout le monde peut venir son marché?Pourquoi cela n'arrive qu'à nous?
4.Je pense que notre pays n'est plus un État, et nous nous forçons à défendre les prérogatives régaliennes d'un état, alors que cet état a pratiquement cessé d'exister. Lever une armée pour défendre l'intégrité territoriale, édicter des lois sur les modalités d'acquisition et de jouissance de notre nationalité , sont des fonctions régaliennes. On peut avoir passé de nombreuses années dans des pays européens et demeurer sans-papiers, parce qu'on ne remplit pas les critères prévus par l'Etat du pays d'accueil ; dans ces pays , l'état existe et est bien présent.
5.l'Etat, cette notion abstraite du droit , est de façon ramassée un territoire donné sur lequel vit une population et laquelle est administrée. Cette administration est l'épine dorsale de l'état, le lien entre le sommet et la base de cette population, elle examine les besoins exprimés par cette population, les canalise , les remonte au sommet pour des solutions, répercute ces solutions à la base , le tout dans un cadre ordonné et ordonnancé selon les priorités qu'elle se sera fixée. Peut-on en dire autant pour notre pour pays? je ne le pense pas.
6 Nkunda n'est qu'un pion entre les mains des prédateurs , des charognards, parce qu'ils savent que la bête est tombée ;tant que nous n'aurons pas refondé l'état congolais , d'autres nkunda apparaitront et c'est depuis plus de 10 ans que cela dure! Kagame aura eu le cynisme de nous le rappeler dans sa dernière interview à la presse belge en septembre dernier !En s'attardant sur Nkunda, on s'attarde sur les effets, car une plaie gangrenée continuera à attirer des mouches.
7. Au vu de ce que je viens relever , je crois au plus profond de moi que cette tâche ne revient pas à l'église catholique, mais aux gouvernants , avec l'engagement et la mobilisation de toutes les forces créatrices que comptent le pays . C'est à ce titre que notre église devrait encourager et accompagner le processus de refondation de l'Etat,exercer avec vigilance un droit moral de regard, car c'est elle qui vit au quotidien la misère de nos populations qu'elle tente de soulager en aval, des fois au prix du sang des siens. L'exercice de ce droit moral aura l'avantage de prévenir et alléger le fardeau actuel de nos églises, à qui revient actuellement la charge de répondre aux besoins dans de nombreux coins de la république désertés par les gouvernants, et cela bien au-délà de ses moyens et de ses propres capacités d'intervention.
J.K.

jeudi 20 novembre 2008

L’abbé Claude Bikula a défendu aujourd’hui à Rome sa thèse de doctorat


L'abbé Claude Bikula a défendu avec grand succès sa thèse de doctorat en droit canon aujourd'hui à l'université Pontificale Urbanienne de Rome. Le travail fait s'est basé sur la nature missionnaire de l'Eglise et le canon 786. Tout s'est bien passé et il est proclamé docteur de l'Eglise. Tous étions présents pour le soutenir. A l'abbé Claude, nos sincères félicitations.

Photos :

  1. L'abbé claude Bikula pendant qu'il défend sa thèse de doctorat
  2. L'abbé Claude et les 3 modérateurs de sa thèse
  3. Une vue de l'assemblée
  4. Tous étions présents ( J.W. Bomoi, Félicien Boduka , Bikula, Joseph Nduita et Blaise  Ilinke
  5. la fête était africaine…

 

    De Rome,

 

   Jean-Willy Bomoi, abbé.

       
                
            

mercredi 19 novembre 2008

La motopompe de l’hôpital de Bokoro en panne…


Chers lecteurs,


Vous avez constaté que la photos num. 3 cfr notre article de ce matin sur l'hôpital de Bokoro ne se réfère pas à la motopompe en panne de cet hôpital de Bokoro. Nous nous en excusons . La photos montre toujours un des bâtiments de cet hôpital.


Voici la moto pompe en panne qui a fait que l'hôpital soit sans eaux pendant deux ans….avec toutes les conséquences possibles…les tuyaux sont tous rouillés pour l'instant…






L’hôpital de Bokoro/ Diocèse d'Inongo



C'est le plus grand hôpital de cette zone, il faisait autrefois la fierté du MaiNdombe.

- Il a une capacité de 180 lits budgétaires.


- 3 médecins


- Un centre de réhabilitation nutritionnelle


- Une maternité


- Un centre de conduite de fécondité pour la promotion des méthodes naturelles de régulation des naissances



Pour le moment :


- pas d'électricité (on allume le groupe électrogène seulement quand il y a une opération chirurgicale)


- pas d'eau (la moto pompe en panne depuis deux ans)


- Plusieurs appareils et matériels se trouvent dans un état vétuste nécessitant un remplacement.


- Personnel infirmier dominé par la catégorie A3 qui n'a pus suivi un recyclage sur les nouvelles stratégies des soins.


- Le personnel reçoit irrégulièrement le salaire d'Etat, du reste insignifiant et travaille dans un environnement peu motivant….



Photos :



1.Une vue des bâtiments de l'hop. de Bokoro


2. la salle d'hop. de l'hôpital de Bokoro


3. la moto pompe de l'hop. en panne depuis 2 ans


4. Etats des lits/ pavillons femmes/ Hop. Bokoro


5. Un enfant hospitalisé à la pédiatrie/ Hop. Bokoro





Mgr Donatien Bafuidinsoni, sj

Mgr Donatien Bafuidinsoni, sj
31.03. 2018-

Mgr Jan Van Cauwelaert, cicm

Mgr Jan Van Cauwelaert, cicm
(06.01.1954-12.06. 1967) + 18.08.16

Mgr Léon LESAMBO

Mgr Léon LESAMBO
(12.06. 1967-22.07. 2005) + 19.11.17

Mgr Philippe NKIERE KENA, cicm

Mgr Philippe NKIERE KENA, cicm
27.07.2005-31.03. 2018

PETIT SEMINAIRE ST LOUIS DE GONZAGUE

PETIT SEMINAIRE ST LOUIS DE GONZAGUE
BOKORO