mardi 21 août 2007

LE DIOCESE D’INONGO. PRESENTATION

  1. SITUATION GENERALE

Le diocèse d'Inongo est situé dans la partie Nord de la province de Bandundu en République Démocratique du Congo. Le village le plus au nord est situé à 1° latitude sud, le village le plus au sud à 4° 20' L.S., celui le plus à l'est à 16° 20' longitude est et celui le plus à l'ouest à 11° longitude est. Sa superficie est de plus ou moins 100.000 km2, et correspond pratiquement à l'ancien district du Lac Léopold II, aujourd'hui divisé en district du Mai- Ndombe et du Plateau.

  1. HYDROGRAPHIE

C'est un territoire traversé par de nombreux cours d'eau. A cause de sa faible altitude, des grandes surfaces sont généralement inondées pendant la saison des pluies. Sans parler d'innombrables ruisseaux qui sillonnent ce territoire, nous pouvons énumérer les grandes rivières les plus navigables : kwa, M'fimi, Molebampe, Lukenie, Lolabo, Kasaï, Lutoi, Lokoro et le lac Mai-Ndombe qui donne son nom à toute cette région. Ce lac est un lac résiduel d'une mer intérieure des temps préhistoriques, il constitue un véritable réservoir d'eau. Le lac, les rivières et d'autres cours d'eau de moindre importance non cités ici, constituent des voies d'accès les plus utilisées pour ce territoire. Ce sont aussi des cours d'eau très poissonneux qui fournissent beaucoup de poissons, surtout pendant la saison sèche.


  1. RELIEF

Le territoire du diocèse d'Inongo est en grande partie située dans la grande plaine appelée cuvette centrale. L'altitude moyenne est de 300 m. On trouve quelques collines dans la partie sud-ouest qui est le début des plateaux Batéké.

  1. CLIMAT

Etant situé directement au sud de l'équateur, ce territoire connaît un climat subéquatorial et tropical humide caractérisé par 2 saisons : la saison des pluies et la saison sèche. La saison des pluies commence au mois de septembre et finit au mois de mai, avec une petite interruption au mois de février.
Pendant la saison des pluies, il pleut beaucoup et abondamment, et il fait chaud ; la température moyenne est au tour de 30° C. les vents alizés soufflent continuellement vers l'Equateur. A cause de ces pluies, une partie de ses terres restent inondées autour des grands cours d'eau. La saison sèche va de mai à septembre, il ne pleut pas à part quelques 3 ou 4 pluies qui marquent les étapes de cette saison. Pendant ce temps, les précipitations sont réduites à des brouillards qui rendent les matinées maussades et retiennent les températures en dessous de 25° C.

A cause de ces brouillards, les journées sont courtes, le soleil apparaît souvent après 8h00' et se couche déjà vers 16h30'. Les eaux sont basses, c'est la période de pèche où les villages sont vidés au profit des campements. Les vents alizés soufflent avec plus d'intensité et plus longtemps.


  1. VEGETATION

La végétation est composée de la forêt équatoriale et tropicale nord, et de la savane boisée au sud. La forêt est très dense et impénétrable à certains endroits, elle fait partie de la grande foret équatoriale de l'Afrique centrale qui est le 2è poumon d'oxygène de la planète après la forêt de l'Amazonie. Cette forêt regorge d'une grande richesse et d'une grande variété du point de vue de la flore et de la faune. On y signale des essences d'arbres rares comme le bois vert et le bois bleu, la population des bois noir de différente espèce et des bois rouges est très abondante. Le bois constitue une des grandes et principales richesses aujourd'hui connues de cette région et offre des possibilités d'exploitation. En descendant vers le sud, on remarque une dégradation progressive de la forêt de savanes boisées. Les grandes savanes du sud offrent d'immenses possibilités pour l'agriculture et l'élevage. La faune est aussi riche, on trouve des éléphants, des buffles, des singes, antilopes ….

  1. POPULATION

Elle est évaluée a plus ou moins 1 million d'habitants à majorité catholique. C'est une population composée de 2 groupes principaux : les bantous (majoritaires) et les pygmées. Les bantous sont constitués de plusieurs tribus ayant chacune sa propre langue et certaines coutumes particulières. Mais au-delà de ceci, il y a une conscience nette d'appartenir au Mai-Ndombe. La langue de communication dans toute cette population est le lingala, une des 4 langues nationales. De façon générale, c'est une population paysanne qui a comme activités principales l'agriculture et la pêche, auxquelles il faut ajouter la chasse. Le niveau de vie est bas. Les populations du Mai-Ndombe connaissent une paupérisation progressive à cause de la difficulté qu'elles ont à couler (vendre) le produit de leur travail. En effet, les échanges dans cette région avec l'extérieur, Kinshasa surtout, se faisaient principalement par voie fluviale et par quelques axes routiers. L'infrastructure routière est quasiment inexistante en ces jours, et la voie fluviale n'est pas non plus exploitée par manque de bateau. La population est en majorité jeune. Beaucoup de ces jeunes ont été à l'école et la plupart jusqu' à l'école secondaire. Les jeunes sont aujourd'hui confrontés à une difficulté particulière : « L'incertitude » pour leur avenir. En effet, le Mai-Ndombe est parmi les régions du Congo qui n'ont pas assez de sociétés pouvant fournir du travail aux jeunes, ce problème du chômage des jeunes est un véritable défi à relever pour un avenir meilleur.


  1. ORGANISATION DU DIOCESE

Le diocèse d'Inongo comprend 21 paroisses dont 6 assez nouvellement constituées. Il est divisé en 3 régions pastorales à la tête desquelles il y a 1 vicaire épiscopal. Les régions pastorales dont l'existence remonte à avril 2006 ont été constituées sur base de l'organisation administrative de la territoriale nationale. Ainsi, la région pastorale du nord comprend les territoires administratifs d'Inongo et de kiri, et comprend 8 paroisses. La région pastorale de l'est comprend le territoire administratif d'Oshwe, avec 5 paroisses. La région pastorale du sud comprend les territoires administratifs de Kutu et Mushie, avec 8 paroisses.

Le chef-lieu du diocèse est la cité d'Inongo au bord du lac, c'est le lieu d'habitation de l'évêque et du vicaire Général ; on y trouve aussi les services centraux du diocèse, 2 paroisses et un centre d'accueil à achever.

Le diocèse compte aujourd'hui 68 prêtres dont 2 évêques. Le diocèse a aussi une congrégation féminine des « Sœurs Congolaises de l'Immaculée Conception » avec 115 sœurs professes reparties en 14 communautés. Une congrégation diocésaine des frères est en gestation, elle ne compte pour le moment que 2 membres.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci de nous faire connaître Inongo. En fermant les yeux on peut essayer, je dis bien essayer de s'imaginer votre région. Elle doit être bien belle et en saison de pluie quand tout verdit la nature déploit sûrement toute sa splendeur.
A côté de cela il y a la grandeur du territoire qui me fais réaliser du travail qu'il y à a fournir, que ce soit au niveau pastoral ou autres. Je penses aussi à ces longs trajets que les gens doivent faire à pied, chargés de leurs produits afin de pouvoir les vendre...
J'espères que vous nous ferez encore connaître mieux votre région en partageant vos activités , en nous faisant aussi partager les joies des gens (fêtes et autres)et en nous faisant connaître le lac "MAI-NDOMBE" une photo ferait plaisir. Merci encore pour la présentation de la Région d'Inongo et à plus tard pour d'autres conversations.

Mgr Donatien Bafuidinsoni, sj

Mgr Donatien Bafuidinsoni, sj
31.03. 2018-

Mgr Jan Van Cauwelaert, cicm

Mgr Jan Van Cauwelaert, cicm
(06.01.1954-12.06. 1967) + 18.08.16

Mgr Léon LESAMBO

Mgr Léon LESAMBO
(12.06. 1967-22.07. 2005) + 19.11.17

Mgr Philippe NKIERE KENA, cicm

Mgr Philippe NKIERE KENA, cicm
27.07.2005-31.03. 2018

PETIT SEMINAIRE ST LOUIS DE GONZAGUE

PETIT SEMINAIRE ST LOUIS DE GONZAGUE
BOKORO